Courir au Grand Prix Historique de Monaco, et en voitures anciennes en général

Vous aussi vous avez envie de piloter sur le mythique circuit de Monaco, piste qui a été le théâtre de tant d’exploits signés par les plus grands pilotes ? On vous éclaire sur le sujet pour être en mesure de vous installer sur la grille de départ en 2018*.

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On pourrait presque croire à une photo d’époque…

Le plateau de grande qualité présent au Grand Prix de Monaco historique est le fruit du travail de passionnés, plus ou moins fortunés et plus ou moins accompagnés par des structures qui prennent en charge la gestion de leur voiture afin de répondre aux critères très stricts de sélection imposés par l’organisation.

Faut-il passer par une écurie ?

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Sébastien BOULET.

Sébastien Boulet est l’heureux « Boss » de Zig Zag, une structure qu’il a créé en 1997 et qui est implantée à quelque mètres du Circuit du Var, au Luc. Si au départ elle organisait exclusivement des stages de pilotage, elle s’est par la suite diversifiée comme le prouve le fait que, dans le cadre du Grand Prix de Monaco historique, elle fasse courir Anthony Beltoise, au volant de la Matra de son père.

Sébastien nous explique que « les voitures qui roulent à Monaco sont des voitures qui ont un palmarès, une histoire et un passeport technique historique (PTH). Ce dernier n’est pas simple à obtenir car la voiture doit être en totale conformité par rapport à la période choisie. Une Formule 1 peut avoir couru plusieurs années avec des configurations différentes et avoir eu, par exemple, plusieurs modèles de boites. Ce n’est pas facile de trouver la bonne source d’information mais en recourant à des archives ou à la mémoire de certaines personnes donc les connaissances sont extrêmement pointues, on y arrive. C’est un travail qui peut se révéler très ardu et très coûteux et c’est pour cela que nos clients nous confient leur voiture. »

Peut-on l’entretenir soi-même ?

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La pluie rend l’expérience encore plus palpitante.

En fonction du degré de technicité (et de vos propres connaissances en mécanique), il vous faudra faire un choix. Vous pouvez gérer vous-même, avec quelques amis, ou recourir à un seul mécanicien qui a une maîtrise des voitures anciennes pour une formule Junior par exemple.

Par contre, quand on arrive dans l’univers des F1 des années 70, l’aide d’une structure est fortement recommandée en raison de la complexité technique. Et en cas de choc ou de panne, il est rassurant de pouvoir compter sur plusieurs personnes qui sont formées à la maintenance et pour lesquels la voiture est censée ne pas avoir de secret pour eux.

Quel budget ?

Pour courir à Monaco avec une Junior, prévoyez un budget de 10 000 euros (frais d’engagement à hauteur de 5000 euros, un train de pneus à 1000 euros, des consommables, la révision d’avant et celle d’après course, le transport, le logement etc) sans passer par un team. Ce tarif ne prend pas en compte la valeur d’achat de la voiture.

Pour une F1 des années 70, les prix s’envolent et une enveloppe de 30 000 euros est à prévoir car les révisions sont plus coûteuses, il faut plus de personnes pour assurer l’exploitation et une séance de prise en main sur un circuit avant de se lancer entre les rails de sécurité de la Principauté est indispensable.

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Un problème pour lequel on peut s’assurer.

Comme le précise Sébastien Boulet, « il faut distinguer le pilote qui ne fait qu’une seule course comme Monaco et celui qui fait tout un championnat. Dans ce dernier cas, le budget pour courir ici sera moins important car il connaît déjà la voiture, elle a été mise au point tout au long de la saison et a passé les tests de sécurité. »

Un autre budget important, plus aléatoire, est celui des pièces détachées que l’on doit reconstruire sur commande, que ce soit à la suite d’un crash ou à d’une panne. Pour se prémunir, il est possible de recourir à une assurance. Par exemple, pour la Matra que pilote Anthony Beltoise et qui appartient à un client de Zig Zag, une cotisation de 3 800 euros permet d’assurer la voiture pour des dégâts à hauteur de 75 000 euros au maximum.

Texte : Philippe HORTAIL

Photos : Raymond PAPANTI

*Le Grand Prix de Monaco historique a lieu tous les deux ans.