Essai – Mitsubishi Lancer Evo X

C’est un essai longue durée que nous vous proposons cette semaine sur sport-cars.fr, qui devrait nous mener au sein d’une écurie qui court le Rallye de Monte-Carlo avec une Mitsubishi (chut… c’est une surprise). Et quoi de mieux pour arpenter les routes enneigées qu’une Mitsubishi Lancer Evolution X GSR à boite mécanique ? En route.

Mitsubishi Lancer Evolution X Mitsubishi Lancer Evolution X

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Le club des alcooliques anonymes.

Posons dès le départ le GROS défaut de cette voiture :  la consommation. Sur autoroute, à des allures (légèrement) supérieures aux limitations en vigueur, il semblerait que le réservoir soit doté d’une valve secrète qui a pour but d’alléger la voiture au fur et à mesure qu’elle se meut. Je ne vois pas d’autre explication. Sinon comment justifier une telle faculté a boire comme du petit lait ce si précieux liquide qu’est le super, dans sa version la plus onéreuses en plus ! (sans plomb 98) Pour donner un ordre d’idée, en 630 kilomètres d’autoroute, ce sont 3 pleins qui ont été engloutis, soit 116 litres ! L’ordinateur de bord tente de nous rassurer en indiquant 17 litres au cent en moyenne ! Bref, c’est le gros point noir de cette voiture. Le problème c’est que le réservoir ne fait que 55 litres, ce qui autorise 320 kilomètres d’autonomie à l’allure soutenue, réserve comprise.

Une tentative de conduite à 110 – 120 kilomètres / heures se solde par une autonomie de 430 kilomètres, soit près de 13 litres au cent. En plus, tout le monde vous double en regardant ce beau bolide et en se demandant pourquoi elle roule à une telle allure, pas en tellement en rapport avec sa ligne.

Mitsubishi Lancer Evolution X Mitsubishi Lancer Evolution X

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La voiture de notre essai était dotée de la boite 5… Et ce n’est pas la peine de vous rabbattre vers la boite à double embrayage TC-SST avec palette au volant et ses 6 rapports car vous ne serez pas gagnant en terme de consommation. En effet, à la lecture des rapports de boites, la 5ème de la boite traditionnelle affiche 0.761 alors que la sixième développe 0.775. Donc cela ne change rien. Il aurait fallu garder l’étagement de la boîte mécaniques et mettre un sixième rapport long qui a pour but de soulager le moteur sur autoroute et la consommation par la même occasion !

Pilote addict

Une fois cette parenthèse de la consommation évacuée, le reste n’est que pur bonheur ! Voilà une voiture qui ne demande qu’à obéir. Une fois le contrôle de stabilité envoyé en vacances, vous jouez avec la Mitsubishi Lancer Evo X. Bien calé dans les beaux bacquets Recaro, elle accepte tout vos caprices. Y compris ceux qui conduisent aussi à certains excès et requièrent quelques notions basiques de pilotage.

Par exemple, face à une courbe abordée un peu vite sur la neige, la Mitsubishi Lancer Evo X sous-vire naturellement. Un léger levé de pied pour reprendre un peu de grip sur l’avant suivi d’une remise de gazzzzz et l’arrière pivote tranquillement. Un régal !!

Mitsubishi Lancer Evolution X Mitsubishi Lancer Evolution X

Les courbes d’une voie rapide abordées à haute vitesse ne lui font pas peur et un freinage en appui dans cette situation ne se soldera pas par une petite goutte de sueur qui perle le long de votre tempe et des mains devenues subitement moites.

Tout cela est du à des suspensions soignées (sur la version « MR » vous disposerez en plus  des amortisseurs Bilstein et des ressorts Eibach encore plus précis) et au système « S-AWC« . Qu’est-ce donc ?Il s’agit du Super All Whell Control qui combine une séries d’éléments électroniques et mécaniques qui agissent conjointement en fonction de surfaces (asphalte, neige ou gravier). Le coeur de ce système est le différentiel central actif (ACD) qui détermine la répartition optimale du couple entre l’essieu avant et arrière et le distribue via l’embrayage multidisque.

L’ennemi, c’est le poids… mais pas trop…

Pour alléger la Mitsubishi Lancer Evo X, la marque a eu recourt à l’aluminium pour le toit, le capot, le support de pare-chocs avant et les ailes. Mais la marque a aussi retenu des plastiques à l’intérieur qui sonnent creux et sont durs. C’est dommage. Mais la vocation de cette voiture n’est pas de vous offrir une finition de Rolls Royce ! Au final, ce sont 1 560 kilos qui reposent sur les jantes en 18 pouces Enkei et leurs 245/40/18.

Cette valeur pondérale est associée à un moteur 4 cylindres de 1998 cm3 (nom de code 2.0 Mivec) qui développe 295 chevaux à 6 500 tours / minute et un couple de 366 Nm à 3 500 tr/mn. avec l’aide d’un turbocompresseur (la turbine est en titane pour diminuer le temps de réaction). Le tout permet d’atteindre une vitesse de pointe de 240 kilomètres / heure sur circuit  au prix d’un vacarme incroyable et d’un moteur qui hurle dans les tours… Mais une telle voiture n’est pas prévue pour cela. Non. Elle mise avant tout sur ses accélérations. Et là, elle réalise un 0-100 km/h en 5.9 secondes avec des rapports qui s’enchainent et un moteur qui reste en permanence dans les tours grâce à l’étagement court de la boite. Chaque départ de péage est un petit moment sympa. Au point de penser qu’il faudrait plus de péages !

Au niveau du bruit, le 4 cylindres sonne agréablement. Sans doute une ligne d’échappement plus libre apporterait-elle une touche encore plus sportive. Mais il faut respecter les normes…

Conclusion :

Vous l’aurez sans doute compris mais je suis un peu tombé sous le charme. Une belle ligne (là, c’est subjectif !), un moteur agréable, un poids contenu, un comportement joueur et un confort acceptable pour une famille sont à mettre au crédit de cette Mitsubishi Lancer Evo X. Mais la boite très (trop ?) courte qui pénalise la consommation et  qui élève le niveau sonore limite forcément l’usage à des routes de montagne, avec un co-pilote.

Retrouvez la face cachée de cet essai sur Nightangel.fr.

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Type 2.0 MIVEC
Cylindrée [cm3] 1998
Puissance maximale [KW (CV) / tr/min] 217 (295) / 6500
Couple maximal [Nm / tr/min] 366 / 3500