Essai Suzuki Swift Sport

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L’ancienne Swift Sport , que nous avions testée ici, recevait quelques critiques relatives à l’absence d’un sixième rapport de boite de vitesses, à un freinage manquant de mordant, à un moteur trop linéaire et à une suspension qui prenait un peu trop de roulis… devinez ce que le nouvel opus corrige !

Design extérieur

Essai nouvelle Suzuki Swift Sport 6La nouvelle Swift n’a pas révolutionné le design de l’ancienne qui plaisait beaucoup. Il en va de même avec la nouvelle version sport qui propose, par rapport au modèle plus tranquille, une calandre plus imposante avec un entourage plus marqué, un becquet, des sièges sport et des pédales en acier inox, des jantes de 17 pouces chaussées de pneus 195/45 R 17… Disponible exclusivement en version 3 portes, elle mesure 12 cm de plus que l’ancienne et 4 de plus que la version « non sport » et affiche une longueur de 3,89 mètres.

J’accorde une mention spéciale aux deux sorties d’échappement rondes intégrées dans le diffuseur qui donnent à l’arrière une touche sportive. Si cela ne vous suffit pas, vous pourrez toujours puiser dans le catalogue des accessoires pour offrir à la bombinette de Suzuki quelques petites produits qui renforcent son positionnement : jupes avant, arrière et latérale, bandeau antibrouillard argent, paupière de phare, calandre avant argent etc. A cela s’ajouteront des stickers.

A bord

L’absence de GPS intégré au tableau de bord étonne à une époque Essai nouvelle Suzuki Swift Sport 3où une Yaris se dote d’un écran tactile avec caméra de recul. La décoration intérieure est très sobre et dénote avec l’extérieur. Sans aller jusqu’à ce que propose la nouvelle Twingo, on pourrait avoir des revêtements moins tristes ! Cela ne choquerait pas sur une telle petite voiture.

Mais là où Suzuki se rattrape, c’est en matière d’équipements de série ! Il y a tout. Ou presque (voir plus haut) et aucune option. Pour 16 990 euros, vous disposerez de l’air conditionné à régulation automatique, de l’autoradio CD compatible MP3, avec fonction Bluetooth et port USB, du régulateur de vitesse, des très agréables sièges sport avec surpiqûres rouges, du volant multifonction à trois branches gainé cuir, du pédalier en acier inox, de l’ABS avec répartiteur électronique de la force de freinage (EBD), de deux points d’ancrage ISOFIX sur la banquette arrière, des projecteurs bi-xénon avec capteur de luminosité… et j’en oublie !

Moteur :

Essai nouvelle Suzuki Swift Sport 7Le groupe propulseur qui se cache sous le capot est bien connu des propriétaires de l’ancienne Swift car il s’agit du bloc quatre cylindres 1,6 litre M16A développant 100 kW/136 ch. Il a été retravaillé pour gagner 8 kW / 11 ch et atteindre 136 ch. Parallèlement, son couple est passé de 148 Nm à 4 800 Tr/mn à 160 Nm à 4 400 tr/mn et cela se ressent volant en mains (voir plus bas).

Cette amélioration des performances résulte principalement d’un meilleur rendement des cylindres et d’une levée amplifiée des soupapes. Le calage variable de la distribution côté admission et le collecteur d’admission à géométrie variable favorisent également le débit d’air. Le remplissage des cylindres a été optimisé grâce à des orifices d’admission améliorés, des temps d’ouverture de soupapes révisés et une levée des soupapes accrue côté admission, ainsi que par un système d’admission à géométrie variable. A régimes moteur intermédiaires, une valve ferme l’admission d’air. Si le moteur fonctionne à plus haut ou plus faible régime, la valve reste ouverte et le parcours vers les soupapes d’admission est considérablement réduit. Ces fonctions garantissent un meilleur couple.

Au final, Suzuki annonce une consommation réduite de 7,0 l à 6,4 l/100 km et que les émissions de CO2 s’établissent désormais à 147 g/km. Nul doute que la présence d’un sixième rapport y est aussi pour quelque chose !

Volant en mains

Avec un poids à vide de 1 040 kilogrammes, la nouvelle Swift Sport Essai nouvelle Suzuki Swift Sport 11affiche 15 kg de moins que sa devancière à même niveau d’équipements et voit ainsi son rapport poids/puissance passer de 8.35 à seulement 7.64 kg/ch. Mais ce n’est pas ce qui influe le plus le plaisir pris à son volant et on s’aperçoit que des défauts de l’ancienne version ont été gommés. Le premier l’a été grâce au couple présent plus tôt qui donne au moteur une souplesse appréciable. Le second l’est grâce à la présence du sixième rapport qui permet de rouler à 130 km/h à environ 3 500 tr/mn dans un silence très acceptable. Cela rappelle un peu la Clio RS et permet d’envisager des trajets autoroutiers sans embarquer des boules Quiès.

Troisième défaut évacué : la prise de roulis. Les ingénieurs Suzuki ont retravaillé les trains roulants et cela se traduit par une quasi absence de roulis et à une précision de conduite qui, si elle n’est pas encore au niveau d’une Clio RS, donne déjà de bonnes sensations.

Quant au quatrième défaut (freinage manquant de mordant), on attendra la prochaine version pour voir s’il disparait !

Conclusion :

La Swift est une bonne « GTI » comme on les aime. Le châssis pourrait sans doute encaisser 30 chevaux de plus avec l’aide d’un turbo par exemple. Chiche ?

J’AIME

Le châssis

Les sièges

Le look extérieur

L’équipement de série et le prix

J’AIME PAS

Le look intérieur trop triste

Les freins manquant de mordant

Texte et photos : Philippe HORTAIL