Audi Endurance Experience : 24 heures au Paul Ricard

Après avoir eu le plaisir de me qualifier lors de la course au Mans (ici), c’est sur le circuit Paul Ricard que les « hostilités» se sont poursuivies avec, au final, la découverte de la dure loi du sport dans le cadre de l’Audi Endurance Experience.

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De gauche à droite : Nicolas, Frédéric, Simon, Philippe, Guillaume et Sébastien

Une équipe homogène

Notre équipe était composée des pilotes les plus rapides sélectionnés lors des 5 manches qui se sont déroulées tout au long de la saison. C’est avec plaisir que j’ai donc pu partager cette aventure avec Guillaume Poquet (Minutebuzz – qualifié au Castellet), Sébastien Courtin (Gentside – qualifié à Nogaro), Nicolas Martin ( Blog en bois – qualifié à Magny-Cours) et Simon Foucher ( Nuwave Marketing – qualifié à Magny-Cours). Rapidement, la mayonnaise a pris et un réel esprit d’équipe a vu le jour. Piloter dans ces conditions est un régal car cela permet d’échanger sur la façon de passer telle ou telle courbe, sur le comportement de certains autres pilotes (voir plus bas) et surtout de s’encourager mutuellement.

Stratégie

10473216103_6dabaf4567_bLe tirage au sort nous a assigné la 19ème place sur la grille de départ, sur le côté droit de la piste. Frédéric Rouvier, notre team manager, a été très clair dans le cadre des consignes qu’il m’avait donné pour ne pas prendre de risque au premier freinage et anéantir notre course : « Tu restes à l’intérieur au premier freinage, tu freines tôt car ils vont tous tenter de retarder leur freinage et vont partir vers l’extérieur… » Bien chef ! Et le conseil fut précieux car tout ce qu’il avait prédit eu lieu et c’est immédiatement un gain de 5 places que l’on pouvait mettre au crédit de notre classement !

Cependant, la prise de risque nécessaire pour dépasser et le temps perdu dans le peloton ont conduit Frédéric à choisir une stratégie décalée par rapport à nos concurrents. Dès le premier tour, je plongeais donc aux stands pour observer un de nos 42 arrêts obligatoires d’une durée minimale d’une minute chacun. Et un second dans la foulée… Chaque pilote fera cette purge et j’en ai même fait 5 de suite dans mon second relais. Aussi, vers 18 heures, nous pointions en queue de classement mais avions 10 arrêts de plus que tout le monde afin de nous permettre ensuite de faire de longs relais qui coïncident avec le plein de carburant tout au long de la nuit, soit 1 heure et 20 minutes de pilotage.

Magie de la nuit

L’arrivée de la nuit est un moment particulier, redouté par les uns,10473095534_20c2f41653_b apprécié par les autres. Et j’ai eu le plaisir de faire partie de la seconde catégorie en prenant le relais de 3h30 du matin avec pour consigne de préserver les freins. Mission accomplie mais avec des temps assez lent (+3 à 4 secondes par tour) par rapport à la concurrence. L’ambiance est vraiment particulière quand on roule sans le soleil et j’ai hâte d’être au Paul Ricard les 22 et 23 mars 2014 pour l’épreuve de régularité « les 400 tours » !

Par contre, ce relai impose ensuite d’aller dormir un peu et vous devez supporter toute la journée le manque de sommeil. Mais parfois c’est bon de se faire du mal ! D’autant que nous remontions au classement car nos adversaires faisaient eux aussi leurs arrêts obligatoires. La stratégie était la bonne et c’est un podium dans notre catégorie et une 8 ou 9ème place au général qui nous tendait les bras. Enfin, presque…

Tu ne nous as pas vus ???

double-droite-beaussetIl convient à ce stade de parler au passé et une petite explication s’impose. Lors de mon relai de nuit, la voiture N°11 a eu à mon égard un comportement dangereux en particulier dans le virage de Bendor avec une attaque suicide en mode « sous-virage de trappeur » qui m’obligea à élargir la trajectoire jusqu’au vibreur pour éviter un premier choc.

Mon retour en piste me permettant de mieux me relancer dans la courbe du Garlaban, je me présente au freinage à l’intérieur du virage du Lac. Pour retarder son freinage au panneau « trop tard », le pilote part au large et je passe…

Enfin c’est ce que je croyais ! L’énergumène revient en piste et au virage du pont tente une seconde attaque suicide qui nous emmène hors des vibreurs !! Devant rentrer aux stands, j’abandonne la lutte non sans avoir prononcé des mots que la morale m’empêche d’écrire ici et qui mettaient en doute, en vrac, l’intelligence, la virilité et la moralité de ce pilote.

Mais le pire était à venir et c’est à mon réveil que j’ai pu constater les dégâts : Guillaume avait été percuté par cette Audi N°11 et cela nous avait valu de passer 20 minutes aux stands avec une jante cassée et une billette tordue. Le pilote responsable a été exclu de la course mais pour nous, avec 12 à 14 tours perdus, notre épreuve était ruinée. Merci.

Conclusion

L’audi Endurance Expérience est une formule très sympa pour découvrir le monde de la course. On est dans l’ambiance avec casque, combi etc. On peut simplement regretter l’impossibilité de déconnecter le contrôle de stabilité et que l’Audi A1 dispose d’un comportement très sous-vireur. Pour le reste, allez-y !

Pour les photos, c’est ici !

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Classement scratch Finale 2013

Classement Scratch par catégorie