
Essai DS 4 Hybride, électrification douce
Avant qu’elle ne devienne N°4, en septembre, nous avons pris de la volant de la DS 4 Hybride, avec sa nouvelle motorisation hybride de 136 ch. C’est à n’en point douter celle qui lui convient le mieux, à l’entrée de la gamme de ses motorisations.
Didier LAURENT
Lancée au printemps 2021, la DS 4 connait une carrière tranquille dans l’Hexagone. Chic et assez chère, elle se distingue de la concurrence par un look soigné et un intérieur tiré au cordeau, faisant appel à des matériaux haut de gamme et profitant d’une assemblage sérieux. Avec cette nouvelle motorisation, la DS 4 Hybride se montre distinctive à plusieurs niveaux.
Extérieur : un design à part
La DS 4 Hybride tente de séduire par son design extérieur audacieux, avant que son avant ne devienne encore plus spectaculaire. Sa silhouette tendue se distingue dans le paysage automobile. Elle bénéficie d’une garde au sol légèrement surélevée, d’une ligne de toit fuyante, d’une large calandre sertie de détails chromés et d’une signature lumineuse acérée très spectaculaire. Rien n’est laissé au hasard : les poignées affleurantes (ça tombe bien, elle sera bientôt proposée en 100 % électrique), les jantes au dessin recherché et la qualité de la peinture renforcent l’aspect haut de gamme du véhicule. La DS 4 ne cherche pas à ressembler à ses rivales, elle cherche clairement à les surclasser. Et comme la marque est jeune (elle est en 2014) et qu’elle tout à prouver, elle n’hésite pas à mettre le paquet.



Intérieur : finition Étoile, plutôt mieux que la moyenne
À bord, la finition Étoile a pour mission de mettre en avant tout le savoir-faire artisanal de DS Automobiles. Il convient de reconnaître que présentation est élégante, avec des matériaux de qualité. Point fort de cet intérieur : une sellerie en cuir grainé magnifiée par une finition “bracelet de montre” qui fait vraiment la différence. La planche de bord se fond dans une continuité visuelle agréable avec des touches de chrome satin, des matériaux nobles et une interface numérique bien intégrée. Dommage que le système d’exploitation de cette dernière soit un peu lent. L’insonorisation est par ailleurs très soignée (double vitrage de série sur cette version), les sièges massants et l’éclairage d’ambiance contribuent à une atmosphère apaisante, presque cocooning. La place à bord est correct, sans plus, surtout à l’arrière. Le volume de coffre est homologué à 430 litres, soit 40 litres de plus que la version hybride rechargeable, laquelle doit caser davantage de technologie.



Motorisation hybride : un mild hybrid sobre et discret
Cette version Hybride 136 (145 ch cumulés) repose sur un bloc 1.2 Turbo trois cylindres de 136 ch associé à un petit moteur électrique de 28 ch intégré à la nouvelle boîte automatique à double embrayage e-DCS6. Il ne s’agit pas d’un hybride rechargeable, mais d’un système mild hybrid conçu pour optimiser la consommation et la fluidité au quotidien. Impossible, donc, de rouler en tout électrique ou presque, mais on ressent les bienfaits du moteur électrique dans les manoeuvres de stationnement, au démarrage et parfois à l’accélération. Cette technologie est surtout valable en milieu urbain, quand l’électrique peut prendre le dessus sur le thermique
Le moteur électrique permet d’assister les démarrages, de lisser les transitions et d’apporter un surcroît de douceur en conduite urbaine. En roulage à faible vitesse, la DS 4 peut évoluer brièvement en tout électrique, notamment dans les bouchons ou en manœuvre. Le système se fait totalement oublier, sans à-coups ni vibrations.
Conduite : le confort avant tout
Sur la route, la DS 4 Hybride se montre souple et agréable. Ses suspensions prévenantes sont au-dessus du lot pour la catégorie, et l’association avec la sellerie haut de gamme fait des merveilles. Entre ces caractéristiques et son insonorisation, elle est certainement la berline compacte la plus confortable du marché, peut-être à l’exception d’autres modèles premium équipés d’une suspension pilotée. La nouvelle boîte e-DCS6 assure des passages de rapport fluides, et le système hybride apporte un vrai confort de conduite en zones urbaine et périurbaine. Le châssis reste rigoureux, et le compromis confort/tenue de route est maîtrisé, surtout avec les jantes de taille raisonnable.

Côté consommation, la promesse est tenue : en usage urbain, la DS 4 oscille entre 5,0 et 5,5 L/100 km, avec une baisse sensible en ville grâce à la micro-hybridation. Ce qui en fait une alternative crédible au diesel pour ceux qui roulent souvent en agglomération ou sur parcours mixtes. Sur autoroute, à vitesse réglementaire il faut compter sur 6,5 lL/100 km, ce qui reste normal pour les performances, qui sont dans une moyenne raisonnable, sans exceller.
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