Essai Lamborghini Huracan LP 610-4

Essai Lamborghini Huracan LP 610-4 / Elle remplace avantageusement la Gallardo

Essai Lamborghini Huracan 9

Un V10 atmosphérique de 5,2 litres développant 610 ch, quatre roues motrices et une boîte de vitesses robotisée à double embrayage : tel est le pedigree technique de la spectaculaire Huracàn. Un modèle qui réserve par ailleurs tout un lot de (bonnes) surprises.

Design

Essai Lamborghini Huracan 15Une robe travaillée en soufflerie, des détails aérodynamiques qui musclent sa ligne, la remplaçante de Gallardo n’a rien laissé au hasard.

Très proche du sol, son châssis peut même se relever électriquement à l’approche d’un ralentisseur (option à 3 000 €).

La couleur blanche de notre modèle d’essai magnifie encore celle qui expose des lignes à la fois anguleuses et sexy, tantôt avion de chasse, tantôt véhicule furtif.

Seul le capot de moteur, à l’arrière, surprend par son matériau peu attirant, mais Lamborghini propose de le remplacer par un élément en carbone, en option, bien entendu, au même titre des des équipements incontournables comme les radars de stationnement, afin de ne pas écorcher la carrosserie en manœuvrant…

La porte s’ouvre via une barrette qui s’extraie de la carrosserie,Essai Lamborghini Huracan 17 et libère un univers qui rappelle celui de l’aviation. Les commutateurs des commande, le bloc-compteur 100 % digital qui accueille l’ensemble des informations et la gestion des fonctions de sécurité et de confort de la voiture (aucun autre écran de ce type ailleurs dans l’habitacle) offrent un habile mélange de modernité et de concret.

Le niveau de finition, très haut-dessus de celui de la Gallardo, met toutefois en avant quelques économies mal placées dans le choix de certains plastiques, malvenues à bord d’un modèle dont le tarif de base est établi à 203 400 €. Mais les possibilités de personnalisation, chères (dans tous les sens du termes) aux acheteurs de ce genre de voitures viennent effacer en quelques cases cochées sur le bon de commande la plupart des griefs ici adressés.

Essai Lamborghini Huracan 7Tourné vers la communion avec le conducteur, l’habitacle propose quelques nouveautés : beaucoup de fonctions se commandent depuis le volant, comme par exemple les clignotants, sur la base de ce qu’on peut connaître dans l’univers de la moto, et même les essuie-glace, qui s’actionnent via un petit bouton basculant.

C’est un peu déroutant dans les premiers kilomètres (surtout les clignotants) mais on s’y fait assez vite, en dépit d’une aspect pratique discutable.

Signature sonore unique

La sportivité de la voiture se règle également depuis le volant. Le mode Strada (route) feutre le bruit du moteur, et les rapports de boîte s’enchaînent automatiquement et sans à-coups. On est bien à bord d’une sportive, mais en mode salon. En basculant sur sport, on change d’univers : le bruit du moteur se fait plus rauque, les poils des bras se hérissent dès les plus bas régimes pour atteindre une érection totale à l’approche du rupteur (8 500 trs/min).

Les ralentissements s’accompagnent de retours impressionnants à l’échappement, tout aussi jouissifs pour le conducteur que l’occupant (c’est bien entendu une deux places). La boîte de vitesses (il s’agit de la S-Tronic d’Audi, livrée de série) peut également être commandée depuis des grandes palettes situées derrière le volant, et participe au plaisir de conduite : passage des vitesses hyper rapide, possibilité de tomber deux rapports en quelques millisecondes, c’est ici les nouveaux standards des super-sportives, et l’un des plus grands progrès technologiques dans l’automobile de sport.

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Polyvalence routière

Notre essai ne nous a pas permis de profiter comme il se doit du mode « Corsa », Essai Lamborghini Huracan 19autrement dit course, entendez par là, bruits et réactivité maximum de tous les éléments, aides à la conduite amoindries voire inhibées. Mais un bon « pilote », propre dans ses trajectoires et ses remises de gaz n’aura besoin que du mode sport, notamment sur le sec.

Le châssis est plutôt sain (un point positif en comparaison de la Gallardo, dont le délestage de l’arrière au freinage en a surpris plus d’un) et les quatre roues motrices permettent de passer la puissance au sol sans remettre en question l’équilibre et la motricité.

A noter que même s’il s’agit d’une Quattro, cette Huracàn conserve néanmoins un caractère de propulsion jusqu’au début de la perte d’adhérence. Très polyvalente, confortable et utilisable au quotidien malgré une rétrovision quasi nulle de trois-quarts arrière, elle sacrifie néanmoins quelques gênes ultra-sportifs qui la distinguerons de son ennemie à la carrière déjà longue, la Ferrari 458 Italia. Mais entre accélérations à couper le souffle, une efficacité routière bien calibrée (même si le train avant laisse une impression plus lourde et moins incisive que celui de la Ferrari) et un grand plaisir de conduite, l’Huracàn se présente comme un modèle dans l’air du temps, qui embarque la dose de technologie que l’on est en droit d’attendre d’une super sportive du 21ème siècle, et fait monter le quotient émotionnel à son plus haut niveau dès les premières accélérations.

Elle fera facilement oublier une Gallardo assez archaïque, et revient dans une course impitoyable où la clientèle, de plus en plus nombreuse sur la planète pour ce genre de véhicules veut à la fois de la technologie, de l’exclusivité, de la personnalisation dans un style ultra moderne. Ca tombe bien, la nouvelle « Lambo » propose tout cela.

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Texte : Didier Laurent

Nous remercions la concession Lamborghini de Cannes, Jérémie Deroode ainsi que Romain pour leur accueil et leur disponibilité.

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Copyright : FredBora

Lamborghini Cannes

Al Ghassan Motors
440 avenue du Campon
06110 Le Cannet
tèl : 04 93 450 450

www.alghassanmotors.com

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Chiffres clés

Châssis alu et carbone de 1422 kg, réparti entre 42 %à l’avant et 58 % à l’arrière
0 à 100 km/h en 3,2 s
0 à 200 km/hen 9,9
325 km/h en pointe
610 ch à 8 250 trs/mn
54 CV fiscaux
560 Nm de couple à 6 500 trs/mn
Moteur V10 à 90 °, 5,2 litres, en position centrale arrière, injection directe
Boîte de vitesse robotisée, 7 rapports
Consommations (ville, route, mixte) :
290 g de CO2
éclairage full LED
jantes de 20 pouces (taille des pneus)
jantes « silver » forgées : 4 800 €
8 teintes gratuites, les peintures spéciales coûtent entre 3 840 et 14 000 €
peinture des étriers de frein à partir de 1 140 €
Lifting system (indispensable pour passer les ralentisseurs sereinement) : 3 000
Suspension intelligente (magneto-rehological) : 2 880
Direction adaptative : 2 040
Bluetooth : 840 €
GPS : 2 760 €
Radars de stationnement : 1 800 €, 3 360 € avec la caméra de recul