Essai Maserati Gran Turismo Sport

Maserati patiente et se prépare à une forte évolution avec un « plan produits » complet qui permettra de multiplier les ventes par 5 d’ici 3 ans ! Pour cela, deux nouveautés verront le jour en 6 mois : la nouvelle quattroporte en janvier et une plus petite berline qui s’attaquera aux BMW série 5, Mercedes Classe E ou Jaguar XF (deuxième semestre 2013). En 2014, ce sera au tour du SUV de pointer le bout de sa calandre et en 2015, nous assisterons au renouvellement de la gamme coupé et cabriolet. A terme, d’autres projets sont dans les cartons… Pour accompagner ces changements, une nouvelle génération de moteurs essence, élaborée en collaboration avec Ferrari, (V8 biturbo et V6 biturbo), répondra aux contraintes de pollution tout en affichant des puissances de 300 à plus de 500 chevaux.

Ainsi parée, la marque au Trident veut passer du luxe au premium et offrir une entrée de gamme à 80 000 euros contre 120 000 euros à ce jour. En attendant, nous avons pris le volant de la Maserati Gran Turismo Sport.

 V8 4.7 litres, 460 chevaux

En matière de moteurs, il y a plusieurs philosophies qui s’opposent. Les « discrets qui poussent velu« , les « rageurs qui envoient grave » et les « chanteurs qui ne font pas semblant »… Le V8 de la Maserati est à ranger dans la dernière catégorie.

Avec sa sonorité typique, il en met plein les oreilles dès que le démarreur est actionné. Puis il se stabilise sur un ralenti pas tellement discret. En usage urbain, il est impossible de passer inaperçu et la sonorité qui se dégage des échappements dès la première accélération fait apparaître ce genre de sourire béat qui en dit long sur le ressenti.

« Et la touche sport ? » me souffle mon passager. « Comment ? on n’est pas en sport ??? » Je vous laisse imaginer ce qu’il peut bien se passer une fois ce mode choisi…

On soigne les détails…

Maserati soigne les détails sur sa Granturismo Sport. La face avant évolue et le bouclier est redessiné. De nouveaux phares font leur apparition (avec fonction diurne).

A l’arrière, les feux sont assombris et les jantes de 20 pouces remplissent mieux les ailes. A l’intérieur, les sièges sport sont redessinés et permettent aux passagers arrière de gagner deux centimètres pour loger leurs jambes. Bien entendu, un programme de personnalisation, moyennant un joyeux budget, est à votre disposition…

Volant en mains

Avec un poids à vide de 1780 kilos et 1880 en ordre de marche, la Gran Turismo n’est pas une ballerine. Pourtant, sur les petites routes au dessus de Monaco, elle se montre à l’aise, bien aidé par les 520 Nm de couple disponibles à 4 750 tours/minute. La boite robotisée (à simple embrayage) est rapide et il est facile de rester dans la plage d’utilisation tant le moteur semble aimer les hauts régimes (zone rouge à 7 000 tr/mn). La suspension Sport Skyhook a été revue et le mariage avec les jantes de 20 pouces et les chaussettes en 245/35 et 285/35 se passe très bien. Le long empattement permet de passer des courbes rapides avec sérénité mais il en va autrement dans les épingles où l’ensemble peine un peu… On ne peut pas tout avoir…

Conclusion

Le charme opère toujours. On aime la Gran Turismo pour sa ligne et son moteur. On regrettera seulement un coffre particulièrement petit en raison de l’emplacement de la boite de vitesses.

Sivous souhaitez assurer cette Maserati, vous pouvez allez voir ici.

Texte : P.HORTAIL

Photos : E. DAMAGNEZ