Essai – Opel Mériva 1.7 cdti

La version précédente de l’Opel Meriva avait innové et créé un segment nouveau : celui des petits monospaces abordables et modulables. Leader sur son marché, il représentait le second modèle en terme de volume de vente pour Opel. Il convenait donc, dans le cadre de son renouvellement, de ne pas se tromper… Et malgré l’importance de cet enjeu, là où il est parfois de bon ton de ne pas prendre de risque, Opel innove à nouveau en dotant son petit monospace de portes antagonistes.

Opel Mériva : Sésame ouvre toi…

Le point marquant du nouvel Opel Mériva, se sont ses portes arrières qui s’ouvrent à l’envers (Flexdoors) de ce que l’on connait habituellement. Le décroché que l’on trouve le long de la ligne de caisse est une astuce de design qui a pour but de vous « indiquer » à quel endroit ce trouve la poignée. Et c’est une bonne idée car dans les premiers temps, on cherche la poignée vers l’arrière de la porte, dans un réflexe très « Pavlovien »

Puis on s’habitue et on commence alors à percevoir les avantages de cette nouveauté : la présence de poignées intérieures placées sur le montant central, que l’on empoigne de manière intuitive, permet un accès plus facile pour les passagers, l’installation d’un enfant sur son siège est  plus aisée pour les parents qui gardent le dos droit, l’entrée et la sortie sont facilitées grâce à une ouverture à 84 degrés (contre 67 habituellement).

Côté sécurité, il n’y a pas de porte pour séparer parents et enfants et cela permet aux parents de garder un œil sur eux lorsqu’ils sortent de voiture.

Autre astuce : le porte-vélos optionnel intégré FlexFix, facile à utiliser car il est toujours à bord.

FlexSpace, FlexRail…

On ne reste pas inFLEXible face à ce nouvel intérieur. L’habitacle dispose du système d’assises arrières FlexSpace, avec des possibilités de rangements améliorées grâce au FlexRail, un concept de console centrale à rangements variables à plusieurs étages, qui peut coulisser et se retirer entièrement.

Le système d’assises arrière FlexSpace, hérité de la première génération de Meriva, nécessite quelques manipulations simples, moins nombreuses et plus intuitives que sur l’ancienne version. Il est possible de faire coulisser les sièges en arrière et vers le centre de l’habitacle pour offrir aux passagers un maximum de largeur et d’espace aux jambes. Le coffre peut atteindre jusqu’à 1.500 litres en repliant facilement les sièges.

Les passagers arrières sont assis plus haut que les occupants des sièges avant, dans une disposition en gradin qui leur permet de bien voir la route.

En matière de rangements, on en compte 32 ! Dont une bonne partie dans la console FlexRail !

Coté finition, c’est sérieux. Les plastiques sont de bonne qualité et les ajustements précis. Les niveaux d’équipements vont de l’entrée de gamme Essentia (1 à 2% des ventes seulement) au Cosmo Pack (8% des ventes) en passant par Enjoy et Cosmo (90-91% du volume attendu) et les tarifs commencent à 15 400 euros.

Et sur route ?

La prise en main se fait facilement, le freinage manque un peu de mordant mais la tenue de route est sans gros reproche à allure normale. Si on hausse le rythme (est-ce bien sa vocation ??) on dispose d’une ensemble qui perd de sa superbe et on aimerait des mouvements de caisse plus contenus et une direction plus précise. La dotation de sécurité offerte en série comprend un circuit de freinage avec quatre disques, le contrôle de trajectoire électronique (ESP), l’anti patinage et bien sûr l’ABS.

Notre monture était équipée du 1.7 CDTI de 130 chevaux (la plus puissante) avec la boîte manuelle à 6 rapports. Et si vous souhaitez disposer de performances correctes, il convient de lorgner vers ce moteur… qui annonce un 0-100 km/h en moins de 10 secondes.

L’ensemble de la gamme peut recevoir les motorisations suivantes :

Diesel : (70% des ventes en France)

– Version d’entrée de gamme 1.3 CDTI (55 kW/75 ch), consommation de 4,9 l/100 km avec seulement 129 g/km de CO2

– Nouvelle version 1.3 CDTI ecoFLEX (70 kW/95 ch) avec des consommations et des émissions en baisse de 11,2% et 21% de puissance en plus que le Meriva ecoFLEX de génération précédente. Elle se contente de 4,5 l/100 km et émet 119 g/km CO2

1.7 CDTI (74 kW/100 ch), accouplé à une boîte automatique 6 vitesses pour une conduite confortable ; un choix judicieux pour une utilisation urbaine

– Nouveau moteur 1.7 CDTI (81 kW/110 ch), qui fait son apparition sur le Meriva avec une boîte manuelle six vitesses

– En haut de gamme, le 1.7 CDTI (96 kW/130 ch) remplace la version 92 kW/125 ch de la précédente génération. Avec un couple progressant de plus de 7% à 300 Nm à un régime inférieur, et une boite manuelle 6 vitesses, il se contente de 5,2 l/100 km.

Essence (trois versions du moteur multisoupapes 1,4 litre)

L’entrée de gamme 1,4 litre 100 ch est le seul bloc atmosphérique de l’offre ; il dispose du calage variable de la distribution pour une meilleure respiration

Un tout nouveau 1.4 Turbo 88 kW/120 ch avec 175 Nm de couple fait sa première mondiale sur le Meriva, remplaçant le 1.6 de 105 ch, avec une baisse de 10% du CO2 et de la consommation mais une augmentation de 15% de la puissance

Une version plus puissante du 1.4 Turbo de 103 kW/140 ch complète l’offre. Elle fournit 200 Nm de couple et est équipée d’une boîte manuelle 6 vitesses. Comparé au 1,8 litre de l’ancien Meriva, le nouveau 1.4 Turbo gagne 12% de puissance et baisse ses émissions de CO2 de 10%.

Conclusion

Au final, le nouveau Meriva offre un concept novateur (FlexDoors) et améliore tout le reste. On aurait aimé un comportement plus dynamique et un silence sur autoroute plus poussé pour les longs trajets qu’il est maintenant capable de faire dans un meilleur confort.