
Essai Volkswagen Scirocco 2.0 TDI 184 Carat DSG6
Une évolution en douceur…Apparu en 2008, le coupé Scirocco a connu un restylage il y a quelques mois. A l’extérieur rien de bien nouveau. En revanche, sous le capot, il y a des choses à dire.
Leader de son segment en Europe, le coupé Scirocco, déjà lancé à deux reprises dans les années 70 et 80, continue sa carrière discrète en France. Et si tous les nouveaux modèles du groupe Volkswagen sont construits sur la base de la nouvelle plateforme modulaire MQB, le Scirocco doit pour le moment se contenter d’un restylage. Mais, normes antipollution Euro 6 obligent, la palette de ses motorisations est revue en profondeur : des blocs à essence de 125 à 280 ch de puissance et deux diesels, de 150 et 184 ch, les mêmes que ceux qui officient sous le capot de la Golf 7. Nous avons choisi de prendre le volant de la version diesel la plus puissante, accompagnée d’un boîte de vitesses robotisée DSG, et à deux roues motrices, la transmission 4Motion n’étant pas disponible avec ce coupé.
Evolutions mineures
A l’avant, un nouveau bouclier et une calandre redessinée constituent les principales modifications. A l’arrière, des feux à LED ont pris place, mais il faut vraiment bien connaître le modèle pour ne pas le confondre avec « l’ancien ». Ces nouvelles dispositions ne changent en rien le style globalement « posé » du Scirocco, lequel épouse assez bien la chaussée. A l’intérieur, un nouveau bloc compteur a pris place, de même que des indicateurs (3) situés en haut de la planche de bord, qui donnent davantage un style sportif de ce coupé à l’habitacle somme toute assez sobre. Le nouveau volant, à méplat, est quant à lui aussi joli à regarder qu’à manipuler.
Il convient de noter que le Scirocco propose un niveau de finition correct pour le prix, même si certains choix de matériaux, notamment pour les soubassements de la planche de bord ou les bacs de portières appartiennent désormais aux Volkswagen d’ancienne génération.
[nextpage title= »L’intérieur de la Volkswagen Scirocco »]
Un intérieur avenant
Plutôt long, et profitant d’un empattement généreux, le Scirocco propose quatre vraies places. A l’arrière, la banquette est sculptée afin de recevoir deux adultes, qui profiteront d’un espace correct pour les jambes et d’une bonne garde au toit. Le coffre n’offre qu’un peu plus de 300 litres en configuration à quatre places, mais les dossiers des sièges arrière se rabattent, libérant ainsi un total de plus de 1 000 litres d’espace de chargement, ce qui peut être appréciable dans certains cas.
A noter que cette version Carat reçoit de série de nombreux équipements tels que les jantes en alliage de 18 pouces, le GPS, la sellerie cuir (siège conducteur électrique), la climatisation automatique, les radars de stationnement ou le toit vitré panoramique qui peut s’entrebâiller. Dommage qu’il faille encore mettre la main à la poche pour s’offrir une prise USB (185 €) dont tout le monde a besoin aujourd’hui, quand Volkswagen facture 1050 € l’amortissement piloté ou 620 € la peinture métallisée. Ceci amène à indiquer qu’un Scirocco ainsi motorisé et équipé approche dangereusement la barre des 40 000 €, ce qui représente une somme pour une voiture de conception un peu passée. Mais le style demeure, et le blason Volkswagen plait toujours autant, alors…
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Sur la route
Certes, le Scirocco ne profite pas de la plateforme MQB, et donc d’un excellent rapport entre performance dynamique et confort. Néanmoins, l’emploi de grandes jantes semble un peu moins pénalisant qu’auparavant, et les irrégularités de la chaussée se ressentent moins, aussi bien depuis le volant que dans les sièges. Le châssis offre davantage de confort, certes légèrement au détriment de la précision de conduite, mais sans que l’agrément de conduite n’en soit particulièrement impacté, le Scirocco n’ayant jamais été,
hormis dans sa version R, très pointu en la matière.
Fidèle à ses qualités, la boîte DSG passe les rapports au bon moment afin de favoriser la consommation de carburant. Mais les accélérations sont assez laborieuses à bas régimes et il faut monter dans les tours afin de retrouver le peps que l’on connaît de ce moteur de 2.0 litres au couple pourtant généreux, et de ressentir enfin les capacités d’accélération des 184 ch. Aucun doute, les normes Euro 6 musèlent les moteurs et les empêche de donner le meilleur d’eux-mêmes dans certaines conditions.
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Bilan
Le « nouveau » Scirocco s’offre une légère cure de jouvence mécanique et une petite évolution esthétique. Des ajustements à la marge qui indiquent que Volkswagen ne mise pas tellement sur ce coupé assez confidentiel en France, et qui, malgré des soubassements d’ancienne génération, fait payer assez chèrement ses services. Son remplaçant, forcément plus moderne et au goût du jour techniquement, fera certainement une grand pas techniquement.
Les plus
Style toujours dans le coup
Sobriété du moteur
Niveau de confort amélioré
Les moins
Entrailles techniques anciennes
Politique tarifaire
Reprises à bas régimes
Texte et photos: Didier Laurent
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La Fiche technique
Dimensions
Lxlxh (m) : 4,26 x 1,81 x 1,41
Empattement (m) : 2,58
Volume du coffre (l) : 312 à 1 006
Capacité du réservoir (l) : 55
Poids : 1 343 kg
Roue de secours : kit de réparation
Moteur : 4 cylindres. 1 968 cm3. Diesel + turbo
Puissance : 184 ch à 3 500 trs/mn
Couple : 380 Nm à 1 750 trs/mn
Transmission : aux roues AV, boîte automatique robotisée à 6 rapports
Pneumatiques : 235 X 40 R18
Performances
0 à 100 km/h : 7,5 s
Vitesse maxi : 228 km/h
Consommation
Urbaine/extra-urbaine/mixte : 5,6/4,3/4,8
Rejets de CO2 : 125 g/km
Garantie
2 ans, kilométrage illimité