F1 : Le retour des mousquetaires

Ils sont quatre à avoir déjà ou en partie un pied en Formule 1 pour 2012 et au-delà. Depuis 1999, la France aura au moins trois de ses pilotes sur la grille de départ. Jean-Eric Vergne chez Toro Rosso a été le dernier nommé après, Romain Grosjean, récemment annoncé par Lotus F1 team pour être l’équipier de Kimi Raikkonen et Charles Pic chez Marussia Team. Mais, Jules Bianchi est aussi dans la course pour obtenir un volant de titulaire à l’avenir.

Le plus médiatisé des pilotes français du moment, Charles Pic.

Il bénéficie de l’appui d’un grand groupe industriel et médias (Lagardère), mais aussi politique (le pouvoir en place), ce que le PDG du premier ensemble à permis d’avoir du second. Charles Pic bénéfice d’un vaste projet de trois ans et d’une enveloppe de 15 millions d’euros sur la période. Ce qui signifie que l’objectif est de mettre en place un véritable plan de carrière. Un plan en partie inspiré par la carrière d’Olivier Panis, son mentor. Introduit en 1994 chez Ligier, il n’obtiendra ses galons de pilotes en 1996, grâce à sa victoire à Monaco avec Ligier.

Mais auparavant, il disposait de la casquette d’un pilote ELF soutenu par un des pétroliers les plus influents de l’époque. Total est un héritage d’ELF et participe à hauteur de 3 millions d’euros par année au projet PIC. Un soutien, sous la demande expresse du président Nicolas Sarkozy, proche d’Arnaud Lagardère, qui est derrière le projet PIC en F1. L’ensemble est séduisant sur le papier, reste à savoir si le choix de l’équipe est le bon.

Depuis le Grand Prix de Hongrie 2011, le sort de Romain Grosjean était plus ou moins connu.

Il deviendra titulaire. Pas en remplacement de Nick Heidfeld dans l’équipe Lotus Renault GP, mais comme titulaire en 2012. Le pétrolier Total soutien le projet et augmente même de 5 millions d’euros son investissement dans l’équipe, en cas de signature du pilote français en 2012. A ce jeu, Grosjean sécurise 15 millions d’euros de contrat pour l’avenir et bénéficie de l’influence de Gravity Sport Management, qu’il a rejoint en 2010.

La société luxembourgeoise, filiale de Genii Capital, propriétaire de l’équipe F1 basée à Enstone, avait préparée un plan B pour le pilote champion 2011 de GP2. Williams F1.

Inspirant un sentiment de volonté pour faire revenir le pilote tricolore en Formule 1, après avoir fait un curieux et rapide passage en 2009, au pire moment pour le team, alors nommée Renault F1 Team et sous l’œil du cyclone du Crash Gate du GP de Singapour 2008.

En marge du Grand Prix du Brésil, Jean-Eric Vergne a signé un contrat de trois ans avec Red Bull

Pour finir, à la surprise générale, la Scuderia Toro Rosso renouvelle son line-up pour l’an prochain et confirme Jean-Eric Vergne aux côté de Daniel Ricciardo. Exit donc Alguersuari et finalement Buemi.

 

Reste enfin le cas Jules Bianchi.

Nicolas Todt, son agent, est très actif dans le paddock F1 depuis les derniers Grand Prix de la saison. L’objectif est de placer le français comme 3ème pilote dans une équipe. Ferrari soutien activement le fils de Jean Todt dans son action. La Scuderia, après avoir placé Sergio Perez chez Sauber, a besoin d’évaluer Bianchi en course pour préparer l’avenir. Il faut toutefois trouver de l’argent. Environ 3 millions d’euros. Des sponsors brésiliens seraient intéressés par le profil du pilote Ferrari et cette dernière promet de prêter « gratuitement » le pilote en 2012.

Mais le souci de Bianchi est son appartenance à l’équipe italienne. Est-ce qu’une équipe acceptera de faire rouler un pilote pour augmenter les capacités d’un rival à l’avenir ? Toute la question est présente et les influences des grands constructeurs sur les équipes indépendances depuis 2009 donneront un élément de réponse dans les prochaines semaines. La piste Force India est la plus sérieuse pour l’an prochain, en temps que 3ème pilote. Mais, l’équipe indienne n’a pas encore confirmée..

Sans démagogie, le retour des pilotes Français s’opère grâce à l’apport d’argent et d’intérêt. Le groupe pétrolier français Total est le plus actif, comme dans l’ancien temps. Le cas Bianchi dépendra de la stratégie Ferrari. Son contrat avec l’équipe italienne expire en 2014.

 

 

 

Le plus médiatisé des pilotes français du moment, Charles Pic.