
Le marché automobile en léger recul en 2024
Le marché automobile de la voiture particulière (VP) est en recul de 3,2 % par rapport à 2023. Le total des immatriculations en France est de 1 718 417 conte 1 774 727 pour l’année passé. Évidemment, ces chiffres sont encore loin de la norme d’avant-Covid.
« Depuis 2020, nous avons donc perdu plus de 2 835 000 unités neuves mises à la route », analyse Julien Billon directeur général AAA Data. « C’est considérable pour la structure du parc roulant français. Comme attendu, l’exclusion du bonus 2024 de certains best sellers de 2023 n’a pas été compensée, mettant à mal la dynamique d’électrification pour la cible 2035 ».
Le marché automobile français a connu une légère baisse en 2024. Les immatriculations totales ont diminué de 2,5 % (VP + VUL) par rapport à 2023. En décembre 2024, les immatriculations ont baissé de 0,2 % par rapport à décembre 2023. Cependant, les voitures particulières ont enregistré une hausse de 1,5 % en décembre 2024. Les véhicules utilitaires légers (VUL) ont, quant à eux, connu une baisse de 8,4 % en décembre 2024.
Un léger recul du marché automobile français en 2024
Stellantis a enregistré une baisse de 5,5 % de ses ventes de véhicules légers en décembre 2024. Le groupe Renault a, en revanche, vu ses ventes augmenter de 11,5 % sur la même période. Peugeot, une marque de Stellantis, a enregistré une hausse de 9,4 % de ses ventes en décembre 2024. Dacia, une marque du groupe Renault, a également connu une augmentation de 11,5 % de ses ventes.
Sur le total des ventes pour 2024, Stellantis a enregistré une baisse de 7,0 % (452 900 véhicules). Le groupe Renault a aussi vu ses ventes diminuer de 2,7 % (425 116 unités) sur la même période. Peugeot a enregistré une baisse de 3,6 % de ses ventes de voitures particulières en 2024. Dans le même laps de temps, Toyota progresse de 18,6 % écoulant 134 772 véhicules sur l’année.
Dans le détail, la Renault Clio V a été la voiture la plus vendue en France en 2024 avec 91 435 exemplaires. C’est une hausse de 5,3 % par rapport à l’année dernière. La Peugeot 208 II est sur la deuxième marche avec 88 918, soit 5,2 % de hausse. La Dacia Sandero 3 avec 75 978 unités écoulées est sur le podium en hausse de 4,4 %. Les Peugeot 2008 II et la Renault Captur II complètent le top 5 avec respectivement 48 547 et 45 961 exemplaires vendus.
Comment se comporte le véhicule hybride et électrique ?
Les ventes de voitures électriques ont légèrement augmenté de 0,1 % en 2024. Les voitures hybrides ont, quant à elles, augmenté de 9,3 % sur la même période. Les motorisations diesel ont diminué de 2,4 % en 2024, celles à essence ont également diminué de 6,7 % sur la même période.
Pour ce qui est du marché électrique, il y a un léger recul avec 291 143 immatriculations. C’est donc légèrement moins qu’en 2023 qui comptait 298 525 commandes réalisées. En revanche, la part de marché reste à 16,9 %, alors qu’elle est en progression constante ces dernières années. De 2 % de part de marché en 2019 puis 10 % en 2021, il y eut un bond de 13 % en 2022 et 16,8 % en 2023. A l’heure actuelle, l’offre stagne un peu, à cause en partie des aides moins généreuses à l’achat d’un véhicule électrique.
« Une des informations de l’année, c’est que l’hybride, pour la première fois, est l’énergie préférée des Français. Devant l’essence et l’électrique. Le 1er est toujours Renault, devant Peugeot et Dacia, qui est bien ancré à la 3ème place. Si on compare le marché 2024 au marché 2019, c’est quand même un -24% donc les ventes de véhicules neufs, c’est très compliqué », explique au micro d’Europe 1, Grégory Pelletier, directeur de la rédaction de l’Argus.
Le classement des meilleures ventes de voitures électriques en 2024, avec le nombre d’exemplaires écoulés, est le suivant :
- 1 – Tesla Model Y : 28 577 unités
- 2 – Renault Megane-E : 16 800 unités
- 3 – Tesla Model 3 : 11 617 unités
- 4 – Volkswagen ID.3 : 7 112 unités
- 5 – Dacia Spring : 5 144 unités
Le neuf tire la langue, l’occasion en profite
L’année 2024 est très compliquée pour l’ensemble des acteurs du marché automobile. Les véhicules neufs ne retrouvent pas les bons chiffres de la période avant-Covid. Plusieurs facteurs l’expliquent, comme l’instabilité politique qui a émaillé l’agenda 2024 de la France. La conjoncture actuelle n’incite pas les français à la dépense, et le véhicule neuf perd sa priorité d’achat. La hausse du coût de la vie, comme les énergies, plombent le moral des concessionnaires. Mais comme le véhicule est d’utilité première pour certains ménages, le marche de l’occasion en profite. Ainsi, il est en hausse de 2 % pour s’établir à 5,3 millions de transactions effectuées.