News – Donkervoort D8 GTO : La flèche hollandaise

« No compromise ». Tel est le leitmotiv du petit artisan néerlandais Donkervoort. Pour appuyer ses dires, quoi de mieux qu’une voiture de 340 chevaux pour 700 kg ? Eh bien une voture de 400 chevaux pour 700 kg… Soit les deux versions de la toute nouvelle D8 GTO.

Lotus Seven du futur

Avant de nous pencher sur cette D8 GTO plus qu’alléchante, faisons un bref rappel historique à propos de ce constructeur néerlandais méconnu du grand public. C’est en 1978 que Joop Donkervoort crée sa propre marque automobile. Auparavant, notre homme distribuait des Lotus Seven et des Caterham dans son pays. C’est un changement de réglementation qui l’oblige à stoper son activité pour se lancer en son propre nom. « Copiant » la Lotus Seven qu’il importait aux Pays-Bas, ce fan de Colin Chapman produit ses premières autos dans le petit garage de sa maison. Aujourd’hui, l’entreprise est basée à Lelystard, à 30 km d’Amsterdam, et plus de 1.100 Donkervoort ont été construites. Toutes à la main et en répondant à une philosophie plutôt simple : la sportivité poussée à l’extrême !

Sans fioritures

Pas d’ABS, pas d’ESP, pas d’aide électronique et même pas de direction assistée. Les Dookervoort sont comme ça. Sans compromis. Ils avaient donc raison ! Et le problème de la recherche du pur plaisir dans l’automobile a peut être trouvé sa solution à travers la D8 GTO. Attendu depuis près d’un an, cet « avion de chasse » repousse le concept de la Lotus Seven à son paroxysme. 700 kg et 340 chevaux. Ca promet de sacrées sensations fortes. Et quand on sait qu’il est même possible de choisir un moteur gonflé à 400 chevaux, on se dit que l’artisan hollandais a bien fait de prendre son temps… Le 0 à 100 km/h est annoncé en 3 secondes. Ce qui pourrait rendre ridicule bien des supercars. La vitesse de pointe est en revanche plutôt « raisonnable » puisqu’elle serait de 255 km/h d’après les chiffres du petit constructeur.

Esthétiquement, la Donkervoort D8 GTO propose un long, un très long museau et une calandre géante avec ce qui pourrait ressembler à deux crocs de serpent. Les optiques ont pris un petit coup de jeune mais, ils sont toujours disposés de part et d’autre du capot. Quant aux proportions, cette bête curieuse fait 3,74m de long, 1,85m de largeur et 1,14m de hauteur. Par rapport à une D8 classique, la GTO a donc gagné 35cm en longueur et 15cm en largeur.

Dans l’habitacle repoussé sur le train arrière, c’est l’ambiance course qui prédomine. La chasse au gramme superflu a conduit à oublier tout équipement moderne sans rapport avec la recherche de la performance. Si vous voulez écouter de la musique, n’oubliez pas votre iPod…

5 cylindres Audi

Développée en étroite collaboration avec Audi Quattro Gmbh, la D8 GTO est donc motorisée par le 5 cylindres 2,5 litres TFSI de 340 chevaux que l’on retrouve déjà dans les Audi RS3 et TT-RS. Sauf qu’ici, il a été allégé de 30 kg. Le couple est de 450 Nm dès 1600 tr/min. La version poussée à 400 chevaux a grappillé ses 60 nouveaux équidés grâce à un travail d’Audi sur l’admission. Mais plus que la puissance, chez Donkervoort, c’est le poids qui fait la différence. Pour réussir à ne pas dépasser les 700 kg sur la balance, l’artisan utilise un châssis tubulaire dit « hybride » composé d’acier, d’aluminium et de carbone. Pour donner un exemple, la pièce qui constitue le nez de la voiture ne pèse que 2,4 kg. Du coup, la D8 GTO est l’une des championnes du rapport poids/puissance.

Si le prix n’est pas encore connu, on sait en revanche que la production débutera courant 2012.

JMS