Nissan ferme des bureaux pour rationaliser ses activités

Nissan va fermer ses studios de design en Californie et à São Paulo et réduire ses activités à Londres et au Japon. Le constructeur japonais a annoncé mardi que cette réorganisation, attendue d’ici fin 2025.

Texte : Gaël Angleviel / Images : Nissan Motor

Nissan doit rationaliser ses activités… et ses coûts

Nissan a donc confirmer une réorganisation à l’échelle mondiale afin de rationaliser ses activités de design. Ces changements s’inscrivent dans le cadre du plan « Re:Nissan » et concentreront l’organisation du design autour de cinq pôles : Los Angeles, Londres, Shanghai, Tokyo et Atsugi. Le studio « Six » de Los Angeles deviendra le centre principal de design de Nissan aux États-Unis. Londres continuera de soutenir les marchés Afrique, Moyen-Orient, Inde, Europe et Océanie. Pour rappel, Nissan a essuyé un échec lors de sa fusion avorté avec Honda, les deux marques avaient convenu de mettre fin au protocole d’accord signé le 23 décembre dernier.

Cette mission sera menée en collaboration avec le partenaire Renault. Nissan n’a pas précisé combien d’emplois seraient concernés par cette restructuration. Le directeur général Ivan Espinosa, nommé en avril, a présenté en mai le plan « Re:Nissan » destiné à rétablir la rentabilité. Ce programme prévoit notamment de réduire la capacité mondiale de production de 3,5 à 2,5 millions de véhicules d’ici l’exercice 2027. Le nombre de sites de production passera également de 17 à 10 au cours de la même période.

Étudier la compétitivité chinoise afin de copier les méthodes

Nissan Motor étudie également la compétitivité des fournisseurs chinois et cherche à appliquer leurs méthodes à l’échelle mondiale. Objectif : réduire ses coûts variables de 250 milliards de yens (1,5 milliard d’euros). Tatsuzo Tomita, directeur de la transformation des coûts chez Nissan, a déclaré mercredi que le constructeur japonais s’inspirait des pièces standardisées et de la coopération étroite avec les designers. « Nous avons désormais accès à des méthodes de travail à la chinoise », a-t-il expliqué au siège de Yokohama. L’enjeu est d’adapter ces pratiques aux véhicules actuels et futurs.

Dans le cadre de son plan de redressement, Nissan prévoit de supprimer environ 20 000 emplois et de regrouper sept usines. L’objectif est clair : réduire 500 milliards de yens d’ici mars 2027 (2,8 milliards d’euros). La moitié viendra des coûts fixes, l’autre des variables. Nissan vise ainsi un bénéfice opérationnel et des flux de trésorerie positifs dans son activité automobile d’ici 2027. L’action Nissan a progressé de 1,6 % mercredi, atteignant son plus haut niveau depuis fin mai, après l’annonce de la fermeture des centres de design de San Diego et São Paulo.

Tomita a précisé que Nissan ne cherchait pas à réduire son nombre de fournisseurs, mais à renforcer la collaboration. Les partenaires chinois pourraient jouer un rôle central. Il a rappelé que ces derniers s’internationalisaient déjà, avec des implantations en Hongrie, au Maroc et en Turquie. Nissan les envisage comme partenaires potentiels de sa stratégie mondiale. Bien que l’objectif de 250 milliards de yens semble « colossal », Tomita estime qu’il reste atteignable si Nissan conserve sa dynamique et continue à exploiter les idées des salariés. Les effets des mesures d’économies devraient apparaître plus largement fin 2024 ou en 2025, selon les modèles concernés.

Oh bonjour 👋
Ravi de vous rencontrer.

Inscrivez-vous pour recevoir une fois par semaine du contenu génial dans votre boîte de réception.

Nous ne spammons pas !