Nissan rejette l’offre de Honda, fin du projet de fusion ?
Il y a quelques jours, Honda et Nissan ont annoncé un projet de fusion. Un communiqué commun pour officialiser le début des tractations. Cependant, Nissan aurait rejeté l’offre de Honda, compliquant cette nouvelle alliance.
Fusion de Nissan et Honda, tout ça pour ça ?
D’après plusieurs sources, Honda n’est pas convaincu par la restructuration proposée par Nissan. Cette situation ajoute de nouvelles tensions aux négociations. Peu après l’annonce du rejet de la proposition de Honda par Nissan, des sources proches du dossier ont révélé mercredi que Nissan envisage d’abandonner définitivement les discussions de fusion à 60 milliards de dollars avec Honda, selon Kyodo News.
Si elle avait abouti, cette fusion aurait donné naissance au troisième plus grand constructeur automobile mondial. Toutefois, la situation reste incertaine. Selon The Washington Post, aucune décision finale n’a été prise pour annuler la fusion. En attendant, nous continuerons à suivre cette affaire et à relayer les nouvelles informations. Un nouveau rebondissement s’ajoute au feuilleton de cette fusion entre les géants automobiles japonais. Récemment, il a été révélé que Nissan devrait tripler ses bénéfices pour que l’accord soit validé. De plus, Honda a proposé d’acheter des actions de son futur partenaire pour en faire une filiale, ce qui complique encore plus les négociations.
Des négociations compliquées, un mauvais deal ?
Des sources anonymes ayant connaissance du dossier affirment que Honda doute du plan de redressement et estime que des mesures supplémentaires sont nécessaires. Pour y parvenir, Honda envisage d’acquérir une part importante du constructeur en difficulté et de l’intégrer sous son contrôle. Cependant, cette stratégie risque de se heurter à une forte opposition de Nissan. D’après les analystes, cette dernière craint que cette acquisition ne compromette son autonomie à long terme. De plus, selon Nippon, la marque refuse que Honda augmente considérablement son influence sur sa gestion.
Face à ces tensions, Nissan a proposé plusieurs solutions pour se restructurer. Il prévoit notamment de supprimer 9 000 emplois à travers le monde et de réduire sa capacité de production de 20 %. En outre, il envisage d’instaurer des départs anticipés dans trois de ses usines américaines. Cependant, selon Kyodo News, Honda exige des mesures encore plus drastiques.
Finaliser la fusion semble de plus en plus compliqué. L’ancien patron de Nissan et Renault, Carlos Ghosn, a suggéré que le ministère japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie pousse Honda à conclure l’accord. En effet, le gouvernement souhaiterait éviter qu’un fleuron de l’industrie nationale ne tombe sous le contrôle d’investisseurs étrangers. Par ailleurs, Honda a fixé des objectifs financiers stricts à Nissan, qui devra les atteindre pour espérer finaliser la fusion.
