Peugeot E-208 GTi : le retour d’un badge mythique
A l’occasion de la 93e édition des 24 Heures du Mans, Peugeot dévoile sa E-208 GTi. Le Lion réintroduit le célèbre badge sportif dans la gamme avec la 208 qui imite son héritière, la 205 GTi.
Texte : Gaël Angleviel / Images : Groupe Stellantis
Retour du badge GTi dans la gamme Peugeot
C’est donc en présence de Alain Favey (directeur général de Peugeot), Jean-Marc Finot (directeur général de Stellantis Motorsport), Matthias Hossan (directeur du Design Peugeot) ainsi que Paul di Resta (pilote officiel du Team Peugeot Total Energies) que la nouvelle E-208 GTi est révélée au grand jour. Et c’est donc un retour pour le badge GTi dans la gamme Peugeot après son retrait. La dernière tentative du Lion avec le sigle PSE pour Peugeot Sport Engineered n’ayant pas rencontré le succès.
Plus de 40 ans après sa naissance, le célèbre logo revient !
Il y a quarante ans, Peugeot frappait fort en lançant la 205 GTi. D’abord proposée en 1.6 l dès 1984, puis en 1.9 l en 1986, elle a redéfini la compacte sportive. Ce fut une révolution pour l’époque, la citadine possédait des performances du segment supérieur. Qui souhaitait aller vite avec une voiture dédiée pour le quotidien ? Et bien, beaucoup de clients avaient déjà la réponse avant même de signer le bon de commande. Le succès fut immédiat, elle qui offrait alors un savant équilibre entre dynamisme, plaisir de conduite et allure discrètement musclée. Sa polyvalence était l’un de ses points forts.
Au fil des années, le badge GTi s’est imposé comme un gage de sportivité et de performance. On a vu le célèbre logo collé à l’arrière des 306, 206, 207 ou encore 208 qui ont toutes hérité de cet esprit racé. Par ailleurs, le constructeur s’est illustré dans le sport auto, avec des victoires en rallyes et en rallyes-raids. C’est ce qui a contribué à renforcer sa notoriété et se forger ainsi un fort héritage. Le sigle GTi n’est donc pas qu’un nom : c’est une signature d’excellence chez la marque au lion. C’est pourquoi, Peugeot décide de réintroduire ce dernier dans sa gamme avec la E-208. C’est donc la toute première voiture électrique à recevoir le précieux badge. Et derrière, un sacré défi pour convaincre la clientèle, mais elle promet des sensations fortes, tout en restant efficiente et adaptée à un usage quotidien.
La E-208 veut coller au plus près de l’héritage du blason sportif
Esthétiquement, Peugeot choisit de coller au plus près de l’héritage de la 205 GTi. Les passages de roues illustrent parfaitement l’alliance entre style et efficacité. Élargis pour accueillir les voies augmentées, ils renforcent visuellement la posture musclée de l’auto. De plus, une fine ligne rouge souligne leur forme, en hommage direct à la mythique 205 GTi. Par ailleurs, les boucliers ont aussi été soignés. Leurs parties basses adoptent un dessin plus acéré. À l’avant, un petit spoiler a été intégré au bas du pare-chocs pour améliorer l’appui aérodynamique. À l’arrière, un diffuseur spécifique noir brillant intègre un feu antibrouillard LED au design compact et raffiné. Enfin, un détail ne passe pas inaperçu : la teinte de carrosserie. La E-208 GTi se pare d’un rouge éclatant exclusif, clin d’œil assumé aux premières GTi emblématiques.
Et à l’intérieur ? Car le rouge emblématique ne s’arrête pas à la carrosserie : il s’invite aussi à bord pour insuffler énergie et caractère à l’habitacle, tout en rappelant l’ADN des GTi historiques. Ainsi, moquette, sur-tapis et ceintures s’habillent de rouge, comme dans la légendaire 205 GTi. Dès l’ouverture des portes, l’ambiance sportive s’impose naturellement, sans fioritures. Les sièges avant adoptent un style à la fois racé et raffiné, avec appuie-têtes intégrés. Ils rendent hommage aux célèbres sièges de la 205 GTi 1.9, notamment par leur bande rouge centrale. Autre clin d’œil : le tissage rouge visible sur le côté droit, directement inspiré de la 205 GTi 1.6. Enfin, le volant compact, signature PEUGEOT, joue un rôle central dans le plaisir de conduite.
Du châssis au moteur, tout est destiné aux sensations de conduite
Fidèle à l’ADN GTi, la Peugeot E-208 GTi promet une allure redoutable sur la route. Son châssis rabaissé de 30 mm lui donne une posture plus agressive et plus collée au sol. De plus, ses voies élargies – 56 mm à l’avant, 27 mm à l’arrière – doivent renforcer sa stabilité. Par ailleurs, elle repose sur d’imposantes jantes de 18 pouces, marquées du sceau « PEUGEOT GTi ». Ces roues au design ajouré évoquent directement les fameuses jantes perforées de la 205 GTi.
Sous le capot, le moteur électrique qui « Made in France », ce dernier est assemblé à Trémery en Moselle. Historiquement tournée vers les moteurs thermiques, l’usine est aujourd’hui un pilier de l’électrification. Elle produit désormais des groupes motopropulseurs zéro émission, via la coentreprise Emotors (Stellantis – Nidec Leroy-Somer). La E-208 GTi est donc mue par le bloc M4+, un moteur électrique dernier cri de 280 ch et 345 Nm de couple. Avec ce niveau de puissance, la E-208 GTi signe les meilleures performances du segment B. Elle expédie le 0 à 100 km/h en seulement 5,7 secondes. Sa vitesse maximale atteint 180 km/h.
Une autonomie suffisante ?
Mais la performance ne se limite pas à la ligne droite. Grâce à un différentiel à glissement limité intégré au réducteur, la voiture reste vive et précise en virage. Résultat : une tenue de route exemplaire, mêlant agilité, motricité et stabilité. Autre atout majeur : un rapport poids/puissance de 5,7 kg/ch, le meilleur de sa catégorie. Ce qui fait un poids sur la balance de 1 596 kg.
Côté autonomie, la E-208 GTi est équipée d’une batterie de 54 kWh à gestion optimisée. Elle peut ainsi parcourir jusqu’à 350 km en cycle mixte WLTP, une valeur parfaitement adaptée au quotidien. En revanche, sur autoroute dans la plage d’exploitation des 80 % de batterie, il faudra sans doute compter moins de 200 km. Et donc, une borne 100 kW permet de passer de 20 à 80 % en 30 minutes. Sur une WallBox 7,4 kW, le plein se fait en 4h40. Reste le prix qui est inconnu à ce jour, dévoilé plus tard par Peugeot. Cette nouvelle GTi connaîtra-t-elle un certain succès ? Le défi est grand.
