Sport et électrique : avec Pariss et Venturi, le futur est déjà en marche

Depuis un an, la Formule E démontre que sport et électrique font bon ménage. Mais les monoplaces n’ont pas le monopole de la performance 100% électrique. C’est ce que prouve la start-up Pariss qui a présenté au salon EVER de Monaco – dédié aux énergies renouvelables et aux véhicules écologiques – la première GT branchée et (très) performante. Cette entreprise française, basée dans le nord de la France, souhaite à long terme proposer un modèle de route. Mais avant, la Pariss sera destinée au circuit. « Nous voulons utiliser le circuit comme une plate-forme de validation » explique Damien Biro, le président –directeur général de Pariss Electric.

La Pariss, 850 kg de muscles 

AIMG_7183vec ses formes agressives et sa composition en carbone, cette 4 roues motrices garantit de passer de 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes. Le tout, avec une GT de 850 kg, loin du poids d’une Tesla Roadster, estimée à 1 350 kg ! Dès la fin de cette année, la Pariss version compétition sera proposée à la vente. « Nous avons déjà pris contact avec des responsables des circuits, des écoles de pilotage mais aussi des promoteurs de championnats » explique Damien Biro.

D’ailleurs, la fameuse GT devrait être présentée – voire rouler – lors du dernier ePrix de la saison, à Londres en juillet prochain. De quoi espérer voir débouler les Pariss à chaque manche de Formule E ? « C’est unes des pistes que nous étudions mais ce n’est pas la seule, tempère Damien Biro. Nous sommes quasiment en capacité de proposer une formule clé en main avec les voitures, la maintenance et les supports de communication ». En somme, la Pariss pourrait s’afficher dans d’autres week-ends de courses prestigieuses.

Venturi prépare le coup d’après

Chez le constructeur monégasque, en revanche, pas de doute :image1 la firme de Gildo Pastor sera bien dans les paddocks de Formule E la saison prochaine. L’écurie a profité du salon EVER de Monaco pour présenter sa nouvelle monoplace destinée à la troisième saison.

« Nous tentons d’assurer un meilleur rendement du moteur et nous changeons toute la partie arrière du véhicule » explique Thierry Apparu, responsable de la communication. Venturi vient de réussir avec succès les crash-tests de la FIA, qui garantit à l’écurie l’homologation des nouvelles caractéristiques de la monoplace.

Désormais, place à un travail d’orfèvre : comme le prévoit le nouveau règlement, il faut alléger la voiture de 8 kg par rapport à la voiture actuelle (880 kg contre 888 kg). « Nous travaillons sur chaque composant, sur chaque détail » confirme Louis-Marie Blondel, en charge du développement. En revanche, impossible de connaître les orientations  techniques de la prochaine Venturi de course. Disposera-t-elle d’un moteur et d’une boîte de vitesses à quatre rapports comme la monoplace actuelle ? « Notre unique objectif, c’est d’améliorer le rendement de la voiture » continue l’ingénieur. Venturi ne cache pas ses ambitions, mais redoute l’univers très concurrentiel qui entoure cette nouvelle discipline et se veut donc très discret. Car après une deuxième place acquise par Stéphane Sarrazin lors de la dernière manche à Long Beach, l’écurie monégasque aspire logiquement à la victoire.

Antoine GRENAPIN

Photos : P. HORTAIL