Volvo EM90 : le monospace réservé à la Chine

Volvo, la marque suédoise a été rachetée par le groupe chinois Geely en 2010. Pour la première fois de son histoire, le constructeur propose un monospace, 100% électrique, et réservé à la Chine. On ne le verra donc pas sur nos routes, mais il fallait que l’on évoque ce pachyderme.

Volvo EM90, le premier monospace de la marque

Le tout premier monospace de Volvo est basé sur son cousin, le Zeekr 009. Ce modèle rebadgé à la sauce Volvo est un vrai monospace, ce qui va à l’encontre de la tendance des SUV. Certaines grandes familles pourraient s’en réjouir, sauf qu’il sera exclusivement dédiée à la Chine et l’Asie. Les monospaces ont vraiment la cote là-bas, contrairement au marché européen ou américain, raison pour laquelle il n’y sera pas vendu. Si les dimensions de ce mastodonte n’auraient pas été un frein pour le marché US, on aurait eu plus de mal en Europe. En effet, ce Volvo EM90 devrait avoir les mêmes dimensions que le Zeekr 009. A savoir 5,20m de long pour 2,02m de large et 1,86m de hauteur.

Spacieux, imposant et luxueux

Volvo affirme que le monospace est un clin d’œil à la Duett de 1953, un break haut de gamme qui a perduré jusqu’en 1969. L’influence du Zeekr 009 est quand même bien plus flagrante qu’un break de 1953… Ces deux véhicules sont exactement identique, excepté la calandre, pour faire illusion.

Après les SUV EX30 et EX90, Volvo présente ainsi son troisième véhicule 100% électrique. Ce monospace se veut accueillant, dans un confort grand luxe pour six passagers, sur trois rangées. La magie opère vraiment dans la rangée du milieu avec ses sièges capitaines ultra-confortables. Ils sont non seulement inclinables électriquement, chauffants et ventilés, mais qui sont également équipés de plateaux rabattables. Pour le divertissement ou les réunions vidéo professionnelles, un écran de 15,6 pouces descend du toit.

À l’avant, le cockpit adopte un minimalisme épuré qui ne laisse aucun doute sur le fait que l’EM90 et un clone du Zeekr 009. Le tableau de bord se compose d’un instrument numérique compact et d’un système d’info-divertissement central de 15,4 pouces de style tablette, avec très peu de boutons physiques en vue. L’EM90 offre toute une panoplie d’aides à la conduite, avec caméras haute-définition, vision panoramique et des radars à ultrason.

Une très grande autonomie

Là où le Volvo EM90 veut aussi marquer les esprits, c’est sur sa grande autonomie. Présenté dimanche dernier à Shanghai, il aura une autonomie de 738 km. Certes les chiffres annoncés sont sur la norme CLTC chinois, soit 10% plus généreux que le WLTP en Europe. On peut ramener cette autonomie aux alentours des 660 km, ce qui est supérieur aux 600 km du Volvo EX90. La grande autonomie de l’EM90 est due à sa batterie de 116 kWh fournie par CATL. Elle peut être rechargée de 20 à 80 % en 28 minutes. Pour comparaison, l’EX90 a une batterie de 111 kWh.

Le moteur électrique de 200 kilowatts (271 ch) de l’EM90 permet le 0 à 100 km/h en 8,3 secondes. La puissance est distribuée aux roues arrière. Volvo n’a pas confirmé si l’EM90 sera proposé avec les deux moteurs électriques de pointe de la 009. Car sur la version de Zeekr, cela lui autorise une transmission intégrale. Avec ses moteurs, il passe à 544 ch, et passe de 0 à 100 km/h en 4,5 secondes… le tout pour 2 830 kg sur la balance ! Espérons que les freins soient de taille et endurants.

Comme indiqué précédemment, le nouveau EM90 sera disponible exclusivement sur le marché chinois. Le prix du tout premier monospace Volvo commencera à 818 000 yuans, soit l’équivalent d’environ 105 000 euros au taux de change actuel.