6 Heures de Monza : chaude ambiance et fête réussie

Pour la première de Peugeot en Endurance cette saison, les fans ont fait le déplacement. Aucun doute : l’Italie est certainement le dernier pays européen à supporter l’automobile et le sport qui va avec.

Quand on voit les embouteillages pour accéder aux 6 Heures de Monza, on se demande comment les organisateurs gèrent la situation quand il y a la Formule 1. Voies fermées, policiers municipaux dépassés, le centre-ville qui ne veut pas voir trop de voitures… On se demande pourquoi un circuit a été construit dans un parc à proximité d’un village. tout le monde semble néanmoins apprécier ce joyeux bazar, et finalement on se prend au jeu…

Les 6 Heures de Monza pour les passionnés…

Le temple de la vitesse se mérite, et pourtant le spectacle est assez incomplet. Si la journée de vendredi a été comblée par deux séances d’essais et une courte qualification, le manque de course support ou d’animation casse un peu l’ambiance. Pour Alessandro, venu avec sa fille Sophia, c’est la déception. « J’aurai dû l’amener demain pour qu’elle voit le départ », commente ce passionné. « Ma fille voulait voir les Ferrari, mais le spectacle proposé est un peu court et il n’y a rien à faire entre les séances. C’est globalement décevant, mais nous sommes tout de même contents d’avoir vu les voitures en action. »

Les pilotes Glickenhaus ont connu un franc succès lors de la séance d’interviews

…Mais surtout les connaisseurs

Trainer son ado voir une course d’Endurance nécessite la transmission d’éléments stratégiques. Entre les quatre catégories, les stratégies pneumatiques entre Michelin et Goodyear qui n’équipent pas les mêmes voitures, ou la fameuse BoP, qui est censée équilibrer les performances de voitures aux technologies différentes, il convient de souhaiter bon courage aux papas… Mieux vaudra ne pas trop intellectualiser la chose, profiter du soleil et s’amuser de voir les voitures en piste.

Ce qui compte aux 6 heures de Monza

Ce côté détendu, prenant le championnat comme un divertissement et pas quelque chose de trop sérieux, les italiens l’ont bien compris. Ils ont apprécié le design décalé des Peugeot 9X8, et c’est d’ailleurs pour cela que beaucoup sont venus. La Glickenhaus, avec sa nouvelle livrée bleue, a aussi attiré le public. Mais ce qui intéresse les jeunes, c’est davantage les GTE que les prototypes, car elles ressemblent à des « vraies » voitures. L’autre point saillant de la journée fut la découverte de la pitlane et la séance d’autographes qui s’est déroulée dès 9h le matin. Signe que le public aime encore les pilotes et les voitures de course, malgré la politique anti-voiture désormais menée au niveau européen.

A une heure du départ de la course, le calme est revenu dans les garages et les tribunes sont pour le moment quasi vides. Les spectateurs sont davantage dans le parc, où l’on eut apercevoir, à l’ombre, les bolides en action.