
Adieu la Roma, Ferrari présente Amalfi qui la remplace
Est-ce une Ferrari Roma restylée ? Non, le constructeur de Maranello insiste, Amalfi est un tout nouveau modèle. Un produit qui reste toujours le plus accessible de la gamme du Cheval cabré tout est en étant plus puissant que sa devancière.
Texte : Gaël Angleviel / Images : Ferrari Spa
La Ferrari Amalfi succède à la Roma
Quoiqu’en dise Ferrari, c’est ou prou une Roma modernisée. Mais Ferrari la désigne comme nouvelle car presque tous les panneaux ont changé. Même son V8 3,9 biturbo placé à l’avant a été profondément revu. Il développe ainsi 20 ch de plus pour afficher désormais 640 équidés.
Celle qui portait auparavant le nom de la capitale italienne, change de patronyme. Amalfi est un cité côtière du golfe de Salerne, au sud de Naples, proche de Pompéi. Et avec ce changement d’identité cela l’éloigne de la Roma. Car l’objectif était de faire du tout neuf sur ce modèle en modernisant et affinant la ligne. Pourquoi ? Pour la rapprocher des dernières productions de Maranello comme la 12Cilindri ou encore la F80. Flavio Manzoni, designer en chef, a expliqué vouloir conserver l’esprit de la Roma tout en lui donnant une touche de modernité.



La même base pour un tout nouveau modèle
Pourquoi changer le nom Roma en Amalfi ? Enrico Galliera, directeur marketing, répond : « Comme une œuvre d’art, elle mérite un nouveau nom. » Ferrari précise que tous les panneaux extérieurs sont nouveaux, sauf le vitrage. Les principales modifications concernent l’avant. La face avant de la Roma, fine et effilée, cède la place à une calandre inspirée du SUV Purosangue. « Il nous fallait une nouvelle identité visuelle, cohérente avec le reste de la gamme », a déclaré Manzoni. « Sans copier. »
Dans l’habitacle, un nouveau tunnel central, baptisé “pont”, est usiné dans un bloc d’aluminium massif. Il redéfinit l’espace intérieur. L’écran central de 10,25 pouces est accompagné du combiné numérique de 15,6 pouces et d’un écran passager de 8,8 pouces. Parmi les grandes nouveautés : le retour de commandes physiques sur le volant, notamment le bouton de démarrage, plébiscité par les clients.






D’autres grands changements sous la carrosserie
En gagnant 20 ch, passant de 620 à 640, l’Amalfi conserve le même couple de 760 Nm. La transmission à double embrayage à huit rapports reste également la même. Mais le 0 à 100 km/h tombe à 3,3 secondes, soit 0,1 seconde de mieux. Même si le gain de puissance paraît minime, Ferrari a surtout travaillé la réactivité du moteur, notamment en troisième et quatrième vitesses. Cela se ressent surtout lors du 0 à 200 km/h, désormais abattu en 9,0 secondes, soit 0,6 seconde de moins qu’avant. Pour cela, plusieurs éléments ont été optimisés. Le nouvel arbre à cames, plus léger de 1,3 kg, permet plus de régime moteur. L’électronique du moteur est désormais assurée par le calculateur Bosch issu de la 12Cilindri, ce qui affine encore les performances.
De plus, de nouveaux conduits placés dans les phares dirigent plus d’air vers les turbos tout en réduisant la traînée aérodynamique. Malgré cette puissance accrue, la priorité était l’accessibilité. C’est ce qu’a souligné Gianmaria Fulgenzi, responsable du développement produit. Selon lui, l’Amalfi est l’une des Ferrari les plus faciles à conduire, ce qui est essentiel pour les nouveaux clients. En effet, 50 % des acheteurs de Roma n’avaient jamais conduit de Ferrari auparavant. Cela a influencé le développement du modèle.






Une Ferrari face à conduire
« Nous voulions une voiture accessible aux débutants, mais aussi engageante pour les conducteurs expérimentés », a expliqué Fulgenzi. « Il fallait qu’elle soit facile à conduire, pas intimidante, même avec plus de 600 ch », a-t-il précisé. Pour améliorer l’accessibilité, les ingénieurs ont travaillé sur la prévisibilité du comportement. De nouveaux éléments aérodynamiques ont été ajoutés. Un aileron actif, avec trois positions, optimise l’appui aérodynamique. En mode extrême, il génère 110 kg de plus que la Roma.
L’Amalfi adopte aussi un freinage brake-by-wire, qui remplace les composants mécaniques par un système électronique piloté par ordinateur. Cela permet un dosage précis de la force de freinage, quelle que soit la pression exercée sur la pédale. Ce système, selon Fulgenzi, améliore l’agrément en toutes conditions climatiques. Il offre un ressenti constant et une distance de freinage stable. L’Amalfi devient ainsi plus sûre, plus prévisible et toujours performante, même dans ses modes orientés confort. « Nous voulions une voiture utilisable au quotidien », a affirmé Fulgenzi. « En famille, on cherche la sécurité. Seul, on veut du plaisir. »
Les livraisons débuteront dans les marchés en conduite à gauche dès le début de l’année prochaine. La conduite à droite suivra rapidement. Le prix catalogue devrait se situer aux alentours de 240 000 €, le modèle Roma Spider restera au catalogue aux côtés de l’Amalfi. Puis, une version cabriolet de l’Amalfi est également attendue d’ici quelques années, selon Ferrari.



