24 Heures de Daytona 2024, petites infos

Ça vous dit, un petit tour en Floride ? Ce week-end, c’est la 62ème édition des 24 Heures de Daytona. Une course mythique qui met en piste 59 voitures et 219 pilotes, dont 16 Français. Voici quelques infos et photos glanées sur place.

Le public

Dans les allées du circuit des 24 Heures de Daytona on croise un public très nombreux, des fans habillés aux couleurs des équipes, des chasseurs d’autographe ou simplement des curieux qui découvrent l’ambiance du sport automobile outre-Atlantique. Contrairement aux courses européennes, ici tout le monde peut aller au contact des voitures, des pilotes, mais aussi sur le banking, le fameux virage relevé où passent les voitures de course. Les fans on l’habitude de laisser un petit mot au sol, le long de la piste.

Jenson Button 

L’ancien champion du monde de Formule 1 (2009), est engagé sur une Acura ARX-06 de Wayne Taylor Racing with Andretti (catégorie reine GTP). « C’est amusant, comme je n’ai jamais vraiment roulé à Daytona, j’ai même été invité au briefing des rookies », s’amuse Button. « Après mon expérience au garage 56 au Mans l’année dernière avec une Nascar, puis à Petit Le Mans en octobre déjà avec Acura, j’avais envie de vivre de nouvelles expériences. » Dont acte.

Sébastien Bourdais

Le plus américain des pilotes français vise le championnat à bord de sa Cadillac V-Séries. R. « L’an dernier, on a manqué de réussite » nous a confié le quadruple champion de ChampCar.  » Avec trois départs d’incendie dans la voiture sans qu’on y soit pour rien, c’était tout de même frustrant. Cette année ce sera différent, j’ai un nouvel ingénieur avec qui j’ai déjà remporté les 12 Heures de Sebring et qui m’a suivi en Indycar, on a une voiture aboutie, on comprend mieux les pneus, je pense qu’on est sur la bonne voie. »

Brad Pitt 

L’acteur américain est présent à Daytona dans le cadre d’un tournage… sur la F1. C’est d’ailleurs le metteur en scène du film en cours de réalisation qui a donné le départ de la course. Comme les Américains savent le faire, le périmètre de sécurité a été tellement disproportionné autour de la star que le pilote d’IndyCar Scott McLaughlin s’est plaint qu’on lui ait refusé l’accès à son motor-home parce qu’il n’avait pas sa carte d’identité sur lui. Comme il sortait tout juste de sa voiture de course et qu’il était encore en combinaison de pilote, on peut comprendre qu’il n’avait pas ses papiers…  

Jason Anzalone

Le directeur de Michelin Motosport pour l’Amérique du Nord est tout sourire. « Nous avons 16 constructeurs engagés, plus de 160 voitures sur certaines manches de ce championnat, c’est un super bon business pour nous », indique celui vend des pneus mais aussi des services aux écuries de course. « Nous avons certes perdu la Porsche Cup America (au profit de Yokohama, qui a signé un gros chèque pour s’imposer, Ndlr), mais la visibilité que nous avons désormais en IMSA est en progrès d’année en année. Tout cela est très positif. »

Michelin

Le manufacturier auvergnat a apporté ici 16 000 pneus pour équiper les 160 voitures inscrites dans les différentes séries. 100 personnes habillées aux couleurs de Bibendum déambulent continuellement dans les paddocks. A noter que tous les pneus sont fabriqués à l’usine de Cataroux, à Clermont-Ferrand, avant d’être importés aux Etats-Unis. Dans la catégorie reine (GTP, l’équivalent de l’Hypercar en WEC), chaque pneu demande une heure de fabrication, dont plus de 30 minutes à la main. 

Voiture de sécurité 

Parfois, certains véhicules portent mal leur nom… Le pilote de la safety car du Michelin Pilot Challenge a perdu le contrôle de sa BMW à l’entrée du banking (virage relevé). Un joli strike qui s’est bien terminé par les occupants (qui ont tout de même été conduits à l’hôpital), mais la voiture n’a pas été épargnée par le choc.

Indianapolis

Mise à part la course mythique des 500 miles, le lieu accueillera cette année une course de six heures dans le cadre du championnat IMSA dont les 24H de Daytona constituent la première manche. Une grande première, en vue d’un double header, en 2025, avec le WEC. Il parait que les discussions tournent autour de « qui sera la course support de l’autre », ce qui ne fait aucun doute pour les américains mais qui fait tousser les équipes de l’ACO, organisateur du WEC en France. Roger Penske, propriétaire du circuit et à la tête de l’un des plus gros business de transport aux Etats-Unis, reste attentif à la question.

Günther Steiner

L’ingénieur italo-américain, fraichement remercié par l’écurie Haas en F1, est aussi dans les paddocks de Daytona. « Je suis là pour profiter et rien d’autre », dit-il à tout celui qui l’interroge sur les raisons de sa présence en Floride.