F1 au Paul Ricard – Fillon : « Il manque encore 2 millions d’euros »

Ce vendredi après-midi, François Fillon est passé par le circuit Paul Ricard avant d’assister à un meeting pour les élections présidentielles à Toulon. La nouvelle tant attendue du retour du Grand Prix de France de Formule 1 au Paul Ricard n’a pas eu lieu mais le Premier Ministre a apporté quelques réponses sur l’avancée du dossier en présence des membres du projet GIP (Groupe d’Intérêt Public) – excepté Nicolas Deschaux, président de la Fédération Française de sport automobile.

Aux côtés des élus locaux, de Jacques Bianchi (Président du CCIV), de Claude Sage et Stéphane Clair respectivement directeur général et directeur du Circuit Paul Ricard, François Fillon a avoué que les discussions étaient en bonne voie pour que les passionnés du sport automobile retrouvent au plus vite la compétition de référence sous le soleil varois. Après un passage par le stand du team Sébastien Loeb Racing, présent à l’occasion des LMS Series, le numéro 1 du gouvernement a répondu aux questions des journalistes.

Le sport automobile Made In France

Le Premier Ministre a tenu à rappeler que l’automobile et la compétition automobile ont des origines françaises : « Les Français aiment le sport automobile. Il suffit de voir le nombre de nos concitoyens qui suivent les retransmissions surtout cette saison avec le retour de pilotes français en F1.  Nous devons faire face à des pays émergents qui disposent de moyens considérables, car ils sont tous conscients que c’est une vitrine exceptionnelle pour leur pays, leur technologie et leur savoir-faire… »

Le Ricard sinon rien ?

Selon François Fillon, le circuit Paul Ricard est la seule solution au retour de la F1 en France. Après de nombreuses tentatives avortées autour de Paris, le circuit varois « regroupe toutes les conditions requises pour accueillir un Grand Prix de F1. C’est un circuit merveilleux avec une technologie de très haut niveau. Il est l’un des plus sûrs au monde. L’atout majeur pour ce circuit, c’est l’engagement des collectivités territoriales et locales. »

De leurs côtés, Claude Sage mais aussi Henri-Louis Maunoir et Stéphane Clair ont confirmé qu’ils étaient prêts à recevoir le Grand Prix de France en 2013 !

Financièrement possible ?

Grâce à l’intervention du GIP et de partenaires privés, l’Etat se portera seulement caution. Il ne serait pas acceptable en cette période difficile de subventionner l’organisation de l’épreuve comme ce fut le cas par le passé à Magny-Cours.

« Nous avons trouvé un accord avec la FOM et Bernie Ecclestone, pour que le coût du plateau soit raisonnable et permette un équilibre financier. A ce jour, un accord pour le prix du plateau est pratiquement acté sur une somme assez raisonnable mais les discussions se poursuivent car il y a encore 2 millions d’euros à trouver pour le valider. »

Il est important de rappeler qu’une somme de 12 à 15 millions d’euros devra être investie par le promoteur dans l’infrastructure et l’organisation du Grand Prix de France.

L’inscription au calendrier 2013 par la FIA doit se faire d’ici le mois de juin… François Fillon avoue que la décision ne sera pas prise dans les 3 semaines à venir mais que le dossier est sur la bonne voie.

Les élections présidentielles, un danger ?

Pour François Fillon, le fait que l’Etat n’aura pas à débourser d’argent pour le retour du Grand Prix de France devrait être un élément plutôt positif. « Même si le gouvernement changeait, je ne pense pas que cela puisse influer sur le dossier vu qu’il n’y a pas de budget à débloquer. » Cependant il reconnaît que « plus tôt on signera meilleur ce sera c’est une évidence. »

Le choix de l’alternance

Organiser un Grand Prix de F1 a un coût et le choix de l’alternance semble le plus judicieux. Ainsi la France accueillerait l’épreuve une année sur deux. Le partage devait se faire avec la Belgique mais il se pourrait que les organisateurs de la compétition se tournent maintenant vers l’Espagne.

Pour le circuit Paul Ricard, cela pourrait limiter les travaux pour accueillir l’épreuve avec notamment la mise en place de tribunes provisoires pour recevoir les spectateurs.

V.M.