Essai Abarth 500C
Abarth a repris du poil de la bête et s’occupe des Fiat à vocation sportive. Et cette fois c’est à la version « découvrable » de la petite Fiat 500C de recevoir moult modifications et de prétendre au prénom de Abarth. Une ligne toujours aussi sexy et un côté « fashion victim » sont au programme. Mais qu’en est-il du côté sportif ? En route…
Abarth 500C, le dinky toys des grands enfants
Savez-vous quelle est la différence entre un adulte et un enfant ? non ? Le prix des jouets. Ici, c’est à partir de 21 200 euros. Pour ce prix, vous pouvez avoir un Honda CR-Z. Et franchement, il n’y a pas photo. Sauf en conso ! Impossible de descendre sous les 10-11 litres/100 ! Pour le reste, c’est un beau jouet que cette Abarth 500C.
La ligne est sublimée par des jantes en 17 pouces en forme de pétales, un spoiler avant, un diffuseur arrière, un aileron de toit et des bas de caisse spécifiques.
Si notre Abart 500C était toute blanche, il existe des peintures bi-tons très jolies.
Le logo Abarth orne le coffre, les ailes, le volant et le capot moteur. Petite question au passage : savez-vous pourquoi le logo de Abarth est un scorpion ? Car c’était le signe du zodiaque de son fondateur. Si cela peut vous aider à briller dans une soirée, vous m’en voyez ravi.
La capote s’ouvre en deux positions, dont une totalement repliée mais dans ce cas, la visibilité arrière est altérée. Toutefois, si un camion vous suit, vous ne pourrez pas le rater…
Les sièges sport offrent un très bon maintien et à l’arrière, vous pourrez loger deux enfants. Pour deux adultes, il faudra leur demander de se plier un peu ou de ne pas être trop grands !
Abarth 500C, du très bon… et du moins bon…
Abordons d’entrée de jeu ce qui m’a paru perfectible au volant de l’Abarth 500C.
En premier lieu, le mode normal de conduite (il existe un mode « sport« ) est trop mou. On accélère et il ne se passe… rien… ou pas grand chose. La boite est alors lente en mode automatique et on a tendance à saluer les passants d’un hochement de tête à chaque passage de vitesse. La pression sur la pédale demande une trop longue course avant que la voiture ne commence à avancer.
Enfin, le bruit du moteur est comment dire… étrange ? Entre 2 000 et 3 000 tours/minute, cela manque de noblesse, au point que l’on se demande si ce n’est pas un moteur diesel qui sévit sous le capot ! Bref, on reste un peu sur sa faim.
Mais il y a un bouton magique ! Là, à droite du volant… voilà… on appuie dessus et on passe en mode sport… Et cela change tout !
La réponse à l’accé lérateur est plus prompte, on prend du plaisir à dépasser les 3 000 tr/m et la sonorité change, devenant plus rauque et rageuse. La zone rouge est bien loin de celle d’un diesel ! Les vitesses passent plus vite (mais pas très vite) avec un petit « pouf » amusant à l’échappement entre la 1ère et la 2ème et entre cette dernière et la 3ème (on les perçoit surtout capote ouverte.)
Du coup, le 1.4 Turbo T-Jet d’une puissance de 140 CV, permet de très belles performances : 0-100 km/h en seulement 8,1 secondes et un couple de 206 Nm à 2 000 tours/mn en mode sport. En mode normal, le turbo souffle moins fort (1 bar contre 1.35 ) et le couple descend à 180 Nn au même régime.
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Le moteur est un 4 cylindres 16 soupapes de 1 368 cm (suralimenté avec turbocompresseur IHI RHF3-P à géométrie fixe) qui permet d’atteindre la vitesse maximale de 205 km/h (sur circuit bien sûr…). Un 318 ti, un Touran et un Espace belliqueux en ont fait les frais sur autoroute. La puce agace… et voir ce pot de yaourt sur la file de gauche vous revenir dessus a visiblement pour effet de transformer de paisibles conducteurs en « warrior ». Les pauvres…
Quand le rythme augmente sur une jolie route de montagne, il convient de faire attention au moment de placer la bombinette italienne sur les freins car l’arrière à tendance à se déhancher et à vouloir doubler l’avant (aucune allusion coquine ici…). Rien de grave et quand on le sait, on peut en jouer pour enrouler une épingle et remettre les gaz très tôt grâce au « Torque Transfer Control » qui gère la distribution de puissance entre les roues avant.
Coté suspension, c’est ferme mais jamais inconfortable et le châssis est rigide, même si capote ouverte on ressent des vibrations absentes quand cette dernière est en position fermée.
Conclusion :
« Moi j’ai un piège à filles (ou à garçons !) un piège d’amour, un joujou extra qui fait crac boum hue… » Et l’Abarth 500C est un bon début pour coller à la chanson. Mais, pour ma part, après avoir essayé la 500 Ferraris ici, j’ai un faible pour cette dernière car elle me parait plus extravagante, plus folle…
La version Esseesse de la 500C devrait pousser le curseur encore plus loin avec ses 160 chevaux et son échappement sport. C’est sans doute elle qui devrait proposer le bon compromis plaisir / conduite.
J’AIME
La boite avec commandes au volant
Le châssis
Le bouton « sport »
Le look
J’AIME PAS
Le mode « normal »
Le bruit du moteur (voir article)
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