Essai Audi TT 2.0 TFSI Quattro S-Tronic : Une icône est née.

Lors de sa présentation, en 1998, le premier Audi TT a fait trembler la catégorie par un design avant-gardiste et une modernité qui a donné un coup de fouet à la marque.

Tout le monde ne s’en souvient pas forcément, mais la marque Audi, jusqu’au milieu des années 90 et l’arrivée des appellation « A », n’était pas la marque premium et quelque peu clinquante que l’on connaît aujourd’hui. Mais il est vrai qu’en seulement vingt Audi, qui a fait un incroyable travail de montée en gamme, est devenue « bankable », et surtout la premium favorite des jeunes familles aisées, qui la préfèrent aux plus statutaires Mercedes ou BMW. Aujourd’hui, rouler en Audi, c’est un signe de réussite, voire un signe extérieure de richesse, que l’on peut s’offrir finalement à vil prix ou presque, puisque la marque a eu la bonne idée d’étendre sa gamme vers le bas, jusqu’à la petite A1, que l’on peut s’acheter pour le prix d’une bonne Renault Clio ou presque.

Le Coupé TT figure parmi les modèles emblématiques de la marque car ses formes rondes ont marqué un tournant, et dans le plan produit, et dans l’image que l’on pouvait avoir de la marque à la fin des années 90. Rouler en TT, c’était s’assurer du fait que les passants allaient se dévisser la tête ou vous montrer du doigt. Une icône était née.

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essai audi tt-1 La nouvelle génération de TT à moteur 2.0 TFSI de 230 ch (soit 19 ch de plus que l’ancienne version) a été commercialisée le 4 décembre 2014 au prix de base de 43 300 €. A noter qu’avec la boîte robotisée et la transmission Quattro (à conseiller pour l’agrément de conduite comme la facilité de revente) l’addition approche voire dépasse rapidement les 50 000 €. Un tarif qui reste élitiste pour une petite voiture, mais en donne beaucoup sur le plan technologique, alors que le style n’a que peu évolué depuis la première version. C’est l’un des secrets de la marque : faire évoluer le design en douceur, afin que la clientèle avertie repère tout de suite le nouveau et que les autres n’aient pas vraiment l’impression de rouler à bord de l’ancien, ce qui constitue une gêne pour ce genre de clientèle.

Et pour donner l’impression aux nouveaux propriétaires qu’ils possèdent presque une voiture de course, les phares du nouveau TT adoptent la signature lumineuse de la R18 e-tron quattro qui court en championnat du monde d’endurance.

A l’intérieur, le travail continue : le combiné d’instrument, totalement numérique impressionne, surtout lorsque s’affiche en fond la cartographie de la région. A bord d’une voiture de cette catégorie, c’est presque de la science-fiction, et à ce jour seule la nouvelle Audi R8, qui sera commercialisée en octobre, arbore des éléments semblables. Depuis maintenant plus de 15 ans, le TT est donc celui par qui arrive la nouveauté. Icône, c’est un job à plein temps !

En route

Si vous mesurez plus d’1,45 m, montez devant… ou souffrez derrière. La forme de la voiture ne ment pas : elle reçoit bien 4 personnes, mais les places arrières sont à réserver à des enfants ou à des personnes de petite taille. Et la meilleure place, c’est évidemment celle du conducteur. Les premiers tours de roue ne dépaysent pas en termes de conduite, surtout lorsqu’on connaît l’ancien modèle.

Le caractère moteur du 2.0 TFSI, magnifié par le turbo, les changements de rapports bien maitrisés par la boîte automatique robotisée S-Tronic, la direction, plus directe, mais aussi un mode manuel avec palettes au volant peuvent, de temps à autre, permettre de se prendre pour un pilote. Car la machine donne des sensations.

Bien posé sur le sol, le nouveau TT 2.0 TFSI Quattro est un chasseur de virages expérimenté mais dont le châssis reste vivant. L’empattement (2,51 m en progression de 37 mm) lui donne de la vivacité, tout en repoussant loin, très loin, le manque de stabilité. En outre, un mode Drive Select permet de changer la sensibilité de l’accélérateur, de durcir la direction en rendant le bruit du moteur plus rauque. Dès lors, le nouveau TT apparaît plus amusant à conduire que l’ancien.

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Avis essai Audi TT 2.0 TFSI Quattro S-Tronic

Le nouveau TT s’inscrit dans la continuité de ce que fait Audi depuis maintenant presque 20 : toujours plus beau, toujours plus innovant et technologique, toujours plus cher. Et ça marche. Rarement une marque a eu le vent en poupe aussi longtemps. Savoir se renouveler avec succès à chaque fois ou presque est un exercice compliqué, et Audi y parvient une fois encore avec le nouveau TT. Les deux dernières générations ont cumulé 500 000 ventes, combien en fera celle-ci ?

On a aimé

-son look

-l’agrément de conduite

-sa technologie embarquée

On a moins aimé

-prix toujours élevé

-places arrières réservées aux petits

-Volume de coffre (bien qu’en légère progression)

Texte et photos : Didier Laurent