
Essai BMW 120d : le diesel, toujours un choix pertinent ?
La part du diesel dans les ventes de voitures neuves ne cesse de diminuer. Mais en occasion, c’est une motorisation toujours recherchée. Nous avons pris le volant de la BMW 120d pour faire un point sur la pertinence d’acheter une voiture alimentée par ce carburant, que ce soit sur le plan pratique ou économique.
La BMW 120d, valeur sûre
La BMW 120d est la seule motorisation diesel disponible au sein de la gamme Série 1. On est loin de l’époque où il était possible de choisir entre les 114d, 116d, 118d, 120d et 125d. Le rétrécissement du marché et la volonté de l’abandon du diesel, dont le point de départ a été le Dieselgate de Volkswagen et Audi, sont passés par là. Quatre moteurs essence (122, 170 , 218 et 300 chevaux) sont disponibles. Aucune version électrique à ce jour, ni hybride rechargeable.
À bord, le « Curved Display », cette grande dalle qui affiche toutes les données de conduite, apporte une touche de modernité, mais la sensation d’être à bord d’une BMW disparait. L’ergonomie n’en sort pas gagnante non plus avec la disparition de certaines commandes comme le réglage de la climatisation qui migre dans les menus de l’écran central.
À son volant, on retrouve un châssis rassurant à défaut d’être très confortable. On regrette le côté joueur des versions propulsion et les remontées de couple dans le volant en cas de forte accélération. Le silence nous est apparu un peu perfectible avec quelques bruits d’air à haute vitesse. La vitesse de pointe est de 222 km/h et le 0 à 100 km/h est expédié en 7,9 secondes grâce aux 163 chevaux de son moteur 4 cylindres, suffisants pour les longs trajets. L’ancienne version, génération F40, affichait 190 chevaux, atteignait 230 km/h et demandait 7 secondes pour le 0 à 100 km/h.
Un des points forts de la BMW 120d, c’est son autonomie. Avec un réservoir de 49 litres (-1 litre par rapport à l’ancienne génération), elle peut parcourir, selon le rythme de conduite, entre 816 (6 litres/100 kilomètres en conduite tranquille) et 612 kilomètres (en conduite rapide) comme nous avons pu le constater lors de notre test. BMW annonce une consommation moyenne entre 4,3 et 4,8 litres/100 km que nous vous laisserons essayer d’atteindre afin d’améliorer encore l’autonomie. Le plein prend entre 5 et 10 minutes sans pause café. Mais rien ne vous empêche d’en faire une.

Le marché neuf et occasion s’opposent
Il semble que le marché de l’automobile soit plus que jamais coupé en deux.
D’un côté, on trouve la vente de voitures neuves, avec son offre de modèles électriques qui a explosé mais qui peine à s’imposer en raison des tarifs et des contraintes d’utilisation.
En 2024, en France, les ventes de voitures neuves se sont décomposées comme suit :
Hybrides : 34,3%
Essence : 29,5%
Électriques : 17,3%
Hybrides rechargeables : 8,1%
Thermiques diesel : 7,3%
GPL : 3,4%
BMW, qui a adopté une stratégie commerciale visant à laisser le choix à ses clients de trouver la motorisation qui correspond à leur usage, a annoncé la répartition suivante :
Électriques : 25% du volume 2024,
Hybrides rechargeables : 26%
Thermiques essence : 32%
Thermiques diesel : 17%
Les efforts des constructeurs sur les LOA et autres LDD sont louables, mais reposent sur des valeurs résiduelles qui ont été surestimées, car elles ont du mal à trouver preneur en occasion.
De l’autre côté, en occasion, selon une étude de l’Observatoire du site Le Bon Coin, la star des ventes en termes de demande, c’est la Clio Diesel âgée de 10 ans, affichant 132 548 kilomètres pour un prix moyen de 9 903 euros.
Toujours selon Le Bon Coin, « il peut y avoir là légitimement une inquiétude pour les constructeurs au moment de revendre une voiture qui a fini sa LOA. En voie de disparition sur les voitures neuves et décrié dans les grandes villes, le diesel a encore la cote en seconde main. Preuve en est, le délai de revente moyen est inférieur à celui des motorisations à essence (88 jours contre 106 au mois de septembre) depuis le début de l’année 2024 et ce carburant demeure le plus recherché sur le site leboncoin. Néanmoins, les professionnels préviennent : la dédieselisation du marché est en cours.
A l’inverse, les parcs se remplissent de voitures électriques avec la fin des contrats de location longue durée contractés en 2021. Des véhicules qui donnent des sueurs froides aux professionnels. Conséquence immédiate de l’afflux d’électriques en occasion, le délai moyen de revente grimpe ces derniers mois (aux alentours de 169 jours). En cause, les prix bien trop élevés au regard de ceux des voitures neuves qui profitent de nombreuses aides et de loyers attractifs. De ce fait, les professionnels n’ont pas d’autre choix que de casser les prix, ce qui se traduit depuis le printemps par une forte baisse du prix moyen (aux alentours de 21 800 € en septembre 2024 contre 30 000 € un an avant). Dès lors, de bonnes affaires se profilent pour les acheteurs électrophiles, surtout sur les véhicules compacts et familiaux qui se vendent difficilement.«

Conclusion essai BMW 120d
Polyvalente et d’un usage simple, elle s’affiche à partir de 41 550 euros (pas de malus, 112 grammes de CO2) ce qui reste élevé pour une voiture compacte. Mais la 120d apparait comme un bon choix à l’usage, surtout si vous financez votre voiture par un crédit en vue d’une revente à long terme. Si le marché de l’occasion reste comme il est, cette dernière sera facile.
Texte : P. HORTAIL
Photos : DR
GALERIE PHOTO BMW 120d














