Essai Fiat Freemont 4×4

Fiat profite de sa prise de contrôle de Chrysler (depuis juin 2009) pour mettre en place une gamme croisée qui repose sur des modèles venus du pays de l’oncle Sam. Le Freemont est l’un d’entre eux. Basé sur le Dodge Journey, la version italienne propose, depuis juin 2011, 7 places et deux roues motrices. Pour les familles qui le souhaitent, voici qu’arrive le version 4×4.

Confortable et modulable

Le châssis du Fiat Freemont fait la part belle au confort. Bien suspendu, il est silencieux à vitesse stabilisé mais son moteur se fait plus présent à froid et quand on le sollicite. Notre monture, en finition haut de gamme Lounge, chaussait de très belles jantes de 19 pouces qui se sont avérées nettement moins confortables que celles en 17 que l’on trouve sur les finitions Urban et Freemont.

Avec 4,89 m de long, 1,88 m de large et 1,69 m de haut, le Freemont est un gros véhicule et il faut avoir cela à l’esprit lors de la circulation en ville, même si la caméra de recul et les radars de stationnement aident de façon très efficace. Mais grâce à ses dimensions, il est en mesure d’emmener en vacances une famille de 7 personnes… Enfin, à la condition que les bagages ne soient pas trop volumineux car le coffre est alors fortement réduit (145 litres !) quand la dernière rangée de sièges (disponible en série dès le premier niveau de finition) est en place. Petits détails appréciables : la banquette du deuxième rang est coulissante sur une course de 10 cm  et les deux places latérales sont équipées d’un rehausseur intégré assurant le confort et la sécurité des enfants mesurant moins de 1,45 m (voir photo ci-contre).

Autre point fort du Freemont, les espaces de rangement. Une vingtaine d’entre eux sont disséminés dans l’habitable.

Pas pressé…

Il y a deux raisons essentielles qui font que lorsque l’on circule au volant du Freemont, il convient d’adopter un rythme tranquille… La première vient du châssis, très typé confort comme indiqué ci-dessus. Du coup, quand on adopte une conduite un peu rapide, on a vite fait de comprendre qu’il n’est pas fait pour cela, avec des freins dont l’attaque de la pédale manque de mordant.

La seconde résulte du moteur et des performances. Avec 2004 kilos à trainer, une boite automatique assez lente et une transmission intégrale, le diesel 2.0 Multijet 2 16 V de 170 chevaux est à la peine. Les relances sont molles et les accélérations, si elles sont, selon Fiat, au même niveau (11.1 secondes pour le 0-100 km/h) que la version deux roues motrices, ne nous ont pas vraiment convaincu… La vitesse de pointe perd 11 km/h et les consommations passent de 8.3 litres au 100 km en ville à 9.6 et de 6.4 l/100 en moyenne à 7.3.

La transmission intégrale, sur sol sec, n’apporte rien de plus d’autant que le système piloté « on demand » gère le couplage de l’essieu arrière et n’intervient que lorsque c’est nécessaire. A vitesse stabilisée sur route sèche la puissance n’est transmise qu’aux roues avant (qui reçoivent 100% du couple moteur). Par contre, sur les pistes du Chateau de Lastours, le couple peut-être délivré, au maximum, par le moteur à parts égales (50/50) entre les essieux avant et arrière. Le comportement reste très typé « sous vireur » ce qui rassurera le conducteur lambda et vous permettra de vous rendre en toute sécurité au ski, à condition d’avoir quand même opté pour des pneus hiver…

Texte et photos : Philippe HORTAIL