
Essai Hyundai Santa Fe PHEV : technologie utile ?
En se dotant d’une motorisation hybride rechargeable, le Hyundai Santa Fé PHEV évite le gros malus écologique. Mais est-ce suffisant pour rendre cette technologie incontournable ?
Didier LAURENT
Extérieurement, chacun se fera son avis. Jugé de moche à très moche, mais aussi de nature à faire lever les pouces, le Hyundai Santa Fe PHEV ne laisse pas indifférent. Taillé pour l’Amérique, ce Hyundai de cinquième génération a opéré une véritable métamorphose esthétique. Si cette révolution de style ne s’accompagne pas de changements majeurs sur le plan technique -il repose sur la plateforme de son prédécesseur- l’illusion est totale. Les prestations, notamment en matière de confort et d’accueil, progressent largement, ce qui compte avant tout pour un SUV désormais capable d’embarquer sept passagers. Vous l’aurez deviné en le regardant, sa coupe au carré est évidemment signe d’habitabilité, dans un format qui ne progresse que d’à peine 5 cm en comparaison de son prédécesseur. Le Hyundai Santa Fe 5 mesure 4,83 m de long.



Tout se passe à l’intérieur
Les américains, qui sont les premiers clients pour ce genre de véhicule (en motorisation V6, inexistante en France), sont moins regardants au design extérieur qu’au confort et aux aspects pratiques. Sur ce point, le Santa Fe peut faire office de référence. L’accès au rang 3 (les deux places dans le coffre) n’est pas très aisé, mais tout le reste n’est qu’un sans faute. A l’avant comme à l’arrière, on a l’impression d’être dans un véhicule encore plus grand. Tout aussi remarquable, le confort se hisse à un niveau exemplaire, tout comme les espaces de rangement, aussi bien en nombre qu’en volume. La planche de bord est clair, moderne, bien agencée, et la grande console centrale est pratique à utiliser, pour le conducteur comme le passager. A l’arrière, la place pour les jambes est supérieure à la moyenne (empattement de 2,82 m), alors que le volume de coffre affiche de 571 à 1 649 litres. Ce n’est pas un record pour la catégorie, mais avec deux sièges en plus et la batterie PHEV à caser, il n’y a pas de miracle. A noter que la version hybride propose un coffre de 628 à 1 949 litres, toujours en 7 places.



Au volant, tout n’est que douceur
Le Santa Fe est proposé en hybride (215 ch) et en PHEV, comme dans le cas de notre essai. Il reçoit ici un moteur à quatre cylindres 1.6 turbo de 160 ch et une machine électrique de 98 ch pour une puissance cumulée de 253 ch (et 367 Nm de couple). Lors des premiers kilomètres, on voit que l’autonomie annoncée à 54 km est un leurre. Dans le meilleurs des cas on fera 40 km, et c’est déjà pas mal compte tenu de la taille et du poids de l’engin. Peu importe, car en réalité cette technologie n’est qu’un prétexte pour les entreprises qui veulent éviter les grosses TVS. On préfèrera se concentrer sur le mode hybride, qui combine très bien les deux énergies, en silence le plus souvent. L’insonorisation est soignée, l’ambiance est feutrée, on est vraiment à bord d’un salon roulant. Les jantes de 20 pouces ne nuisent pas à l’harmonie des suspensions et de l’amortissement, mais tout tentative de conduite rapide se solde par une prise de roulis qui rappelle qu’on est au volant d’un SUV. Néanmoins, le comportement routier nous a semblé bien calibré, et le plaisir au volant est bien présent. Sur route le filtrage s’avère excellent, grâce notamment à des pneumatiques à flanc haut. Le tout s’accompagne d’une précision de conduite à souligner, tout comme la présence de palettes au volant pour gérer le freinage régénératif.


