Essai – Infiniti FX 2012

Icône de la gamme Infiniti, le FX se voit offrir un léger restylage quatre ans après son lancement. Nous avons donc testé ce luxueux SUV au look sportif, concurrent des productions allemandes, sur… des routes allemandes ! C’est ce qui s’appelle faire entrer le loup dans la bergerie…

Restylage discret

Encore méconnue du grand public, la marque Infiniti reste très jeune en Europe. Importée sur le vieux continent depuis 2009, Infiniti est à Nissan ce que Lexus est à Toyota. Soit la branche luxe du constructeur. En 2011, la jeune marque comptait 55 centres en Europe dont 4 en France. Précisons que ces quelques concessions ultra modernes ne sont pas du tout dépendantes du réseau Nissan. Mais la marque ne cesse de se développer et vise les 230 centres pour 2016.

Meilleure vente de la gamme européenne, le FX s’est récemment vu améliorer par un ensemble de retouches ultra discrètes. Lorsqu’on découvre ce gros SUV pour la première fois, on est frappé par son style qui ne passe pas inaperçu. On est bien loin du look cubique de certains 4×4… Le long capot, la pavillon abaissé et l’arrière fuyant donnent au FX un profil plutôt sportif et assez unique. Peu adepte des gros tout-terrains, je dois avouer que j’ai été plutôt séduit par l’allure générale de ce SUV japonais. Le superbe bleu métallisé (Iridium Blue) nouvellement proposé sur la gamme y étant sans doute pour quelque chose…

Par rapport à la précédente version, ce FX 2012 a un bouclier avant redessiné avec des antibrouillards en forme de goutte et cerclés de chrome. Quant à la calandre, elle arbore dorénavant la grille déjà vue sur les concepts FX Vettel et Essence. C’est peu mais c’est déjà suffisant pour donner un petit coup de frais à ce SUV loin d’être démodé. Notons aussi que les jantes alliages de 20 pouces ont été redessinées pour adopter un dessin à 5 branches (finitions GT et GT Premium).

Gros salon roulant

Une fois à bord de notre FX 30d GT Premium d’essai, on s’est senti rapidement très bien installé. Les commandes tombent bien et la super sono Bose à 11 haut-parleurs permet de voyager dans une ambiance de salle d’opéra. A l’intérieur, les changements sont là aussi très peu nombreux car ils ne concernent que l’éclairage du tableau de bord et des aiguilles… Pour le reste, c’est au niveau des équipements selon les niveaux de finition qu’il faut se tourner.

Long de 4,86 m et large de 2,13 m (avec les rétroviseurs), le FX n’est logiquement pas des plus à l’aise en ville. Son terrain de chasse privilégié n’est pas non plus la petite route car un tel gabarit et un tel poids (2175 kg) n’invitent vraiment pas au « pilotage ». Ne parlons même pas des forêts et des dunes de sable… En revanche, sur route et autoroute, c’est digne d’un salon roulant. Les kilomètres sur les « autobahn » allemandes s’enchaînent très rapidement au rythme du V6 diesel de 3 litres de cylindrée qui délivre 238 chevaux. Niveau accélération, le 0 à 100 km/h s’effectue en un peu plus de 8 secondes. Le couple de « camion » (550 Nm à 1750 tr/min) et la boîte séquentielle à 7 rapports (de série !) en font une parfaite routière à quatre roues motrices capable d’atteindre les 212 km/h en vitesse de pointe. Notons que le couple de ce V6 diesel est même supérieur à celui du V8 5,0l essence de 390 ch (500 Nm à 4000 tr/min)… .

Développé par l’alliance Renault/Nissan mais adapté sur mesure pour Infiniti, ce gros diesel annonce une consommation extra-urbaine se limitant à 7,8 l/100 km en moyenne. Une nouvelle fois, même en roulant à allure modérée, nous avons enregistré un appétit un peu plus gros… Mais la différence avec les chiffres annoncés n’atteint même pas le litre. Ce qui est assez peu au regard de ce que nous avons déjà pu mesurer chez d’autres constructeurs. En conso mixte, la moyenne atteint quasiment les 10 litres aux 100 km.

Boîte auto et cuir de série…

Du côté des équipements, le FX 2012 fait assez fort puisqu’il est doté de série de la boîte automatique adaptative à 7 rapports avec palettes en magnésium au volant, de la transmission intégrale à gestion automatique de couple, de la sellerie cuir matelassé ou encore des phares bi-xénon directionnels. Caméra de recul, toit ouvrant électrique et hayon électrique sont aussi de l’équipement de série ! La version GT Premium que nous avions bénéficiaient en plus du régulateur de vitesse intelligent avec alerte anticollision et alerte de sortie de voie, de l’assistance intelligente au freinage, du moniteur de vision panoramique avec capteurs de stationnement dans les angles et du système multimédia Connectiviti+ super high tech !

Au final, et comme on pouvait logiquement s’y attendre puisque les concurrents sont les Audi Q7, Porsche Cayenne et autres Mercedes Classe M, il faudra faire un bon gros chèque pour repartir au volant d’un Infiniti FX. Le FX30d commence donc à 59.050 euros en entrée de gamme (64.750 euros en GT Premium) et grimpe jusqu’à 67.750 en finition S Premium. En comparaison, un Porsche Cayenne diesel de base s’affiche à 60.959 euros mais il ne bénéficie pas d’un tel niveau d’équipements.

Texte et photos : JMS