Essai Lexus RCF: Rapide, confortable et fier de l’être

Lexus se lance dans la catégorie des coupés hautes performances, avec un V8 de 477 ch sous le capot de cette sportive qui sort tout droit d’un manga. On espérait, au travers de son programme sportif –championnats du monde d’endurance (FIA WEC) et de rallye (WRC)-, que Toyota allait relancer une Supra, cette sportive ultra stylée dont les anciennes générations plaisaient à tant. Rien ne dit qu’ils ne la feront pas, car le futur numéro 2 de Toyota, le Français Didier Leroy (le premier non japonais à accéder à ce poste !) est un passionné de sport automobile et, s’il convient de raison garder, peut-être parviendra-t-il à faire avancer le sujet.

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En attendant, c’est le label haut de gamme du groupe qui enfonce le clou de l’exclusivité en lançant le modèle dont le moteur est le plus puissant que le groupe Toyota n’ait jamais produit. Il fait suite à la belle IS-F et à la supercar LFA. Extérieurement, le RCF est un coupé au style très dynamique, à la calandre spectaculaire, mais dont le gabarit et les lignes lui donnent une élégance naturelle. Imposante mais pas grosse, stylée mais relativement discrète.

ESSAI-LEXUS-RCF 38La vue d’arrière est néanmoins spectaculaire, avec des sorties d’échappement superposées mais décalées, qui font leur petit effet. La carrosserie semble, quant à elle, avoir été sculptée par le vent, après d’importantes études en soufflerie.

En manoeuvrant l’une des deux grandes et lourdes portières, on accède à un univers luxueux, qui utilise des matériaux rembourrés et d’aspect qualitatif. Les sièges sport sont joliment dessinés, bien garnis et agréables à occuper.

Le poste de conduite s’apprivoise avec le temps, mais le pavé tactile qui peut servir à commander certaines fonctions manque d’agrément et de précision, comme à bord des autres Lexus. C’est un point qui demanderait une évolution.

Le compteur numérique, qui évolue selon le mode choisi (Eco, Sport S ou Sport S+) s’intègre dans une instrumentation qui rappelle l’aviation, et les fonctions de confort ne lésinent pas sur le niveau de gamme. A titre d’exemple, le système hi-fi embarque… 17 haut-parleurs !

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Un coupé très technologique

ESSAI-LEXUS-RCF 23Le RCF est une voiture d’ingénieurs, pensée par les meilleures têtes du Groupe Toyota. A ce titre, le modèle reçoit ce qui se fait de mieux dans l’ensemble des domaines électroniques, mais également en termes de technologie mécanique. La majorité des pièces du moteur sont nouvelles, et en voici l’impressionnante liste : le collecteur d’admission et le corps du papillon des gaz, le dispositif de commande des soupapes d’admission et d’échappement, la distribution variable assistée pilotée par moteur électrique, les culasses et couvre-culasses, la double injection, les bougies, les pistons et segments, les bielles, le vilebrequin, le palier principal et les chapeaux de coussinets du vilebrequin, le collecteur d’échappement et l’isolant thermique, le carter d’huile et la chicane, le système débrayable de l’alternateur et les refroidisseurs d’huile moteur et de transmission.

Voilà qui ne garantit pas une tranquillité d’utilisation à toute épreuve, mais qui permet de constater que le nec plus ultra a été utilisé dans la conception de ce bloc de 5.0 l qui se présente comme un monument mécanique. Ce moteur a fait en outre l’objet de mesures propres à augmenter son régime, comme l’adoption de soupapes d’admission et d’échappement en titane, les nouvelles bielles forgées très résistantes et les nouveaux matériaux employés pour le palier principal. Le diamètre des manetons, la taille des coussinets de bielle et celle des contrepoids du vilebrequin a été revus à la baisse pour réduire les masses en mouvement. Le personnel des concessions Lexus va s’amuser lors des cessions de formation…

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Plaisir de tous les instants au volant

ESSAI-LEXUS-RCF 17Sur la route, en mode Eco (confort), le RCF se comporte comme une GT, avec un niveau de confort appréciable et une sonorité feutrée. Il existe deux modes (Sport S et Sport S+), qui interviennent sur différents paramètres de la voiture, et qui lui permettent d’envisager des sorties sur circuit. Le train avant est assez incisif pour entamer une trajectoire précise, et le système LSD (différentiel Torsen à glissement limité) agit efficacement.

La boîte de vitesses automatique à huit rapports (et palettes au volant) n’est pas un exemple de rapidité en comparaison d’une version robotisée à double embrayage, mais elle donne le change par un bon confort d’utilisation, et une douceur de fonctionnement appréciable. A noter qu’elle est paramétrable et devient plus réactive selon les modes, et reste douce, même en utilisation sportive.

ESSAI-LEXUS-RCF 26En première mondiale, le coupé RC F reçoit un différentiel à vecteur de couple. Ce système (option à 4 500 €, de série sur la version Carbon), appelé TVD, permet via un boîtier électronique de définir la force du couple à transférer à chacune des roues, ce qui améliore la motricité, mais aussi la maîtrise en virages. Voici, techniquement, comment ça marche : Le mécanisme de contrôle de la force d’entraînement du différentiel comprend une unité de commande d’un moteur électrique, un embrayage multidisque et, fixé à chaque arbre de transmission, un train épicycloïdal qui accélère la vitesse de rotation. Chaque moteur électrique régule la pression exercée sur l’embrayage multidisque correspondant, via un actionneur de came.

ESSAI-LEXUS-RCF 28Les moteurs électriques sans balai intègrent un résolveur haute précision (capteur de l’angle de rotation) de conception récente. Basés sur la technologie développée pour la commande des moteurs électriques de véhicules hybrides, ils permettent de suivre et d’ajuster au 1/1000 de seconde près l’angle du moteur électrique afin de gérer précisément la répartition du couple à l’accélération et à la décélération.

Le différentiel TVD se distingue par sa technologie de contrôle par anticipation et par réaction. Le contrôle par anticipation participe à la réponse directionnelle en augmentant le transfert de couple dans le sens du virage. Quant au contrôle par réaction, son transfert de couple vise à réduire l’écart entre le moment de lacet effectif et le moment de lacet idéal, même en contre-braquage lors d’un dérive du train arrière. Facile, non ?

[nextpage title= »L’Avis de Sport-Cars »]

Notre Avis

ESSAI-LEXUS-RCF 15Pour moins de 100 000 €, options comprises, le RC F propose une voiture de course dans un écrin luxueux, capable d’évoluer gentiment sur route ou d’être féroce sur circuit. En outre, cette voiture abat des cartes technologiques impressionnantes, dont certaines proviennent de la compétition. Représentant le savoir-faire de Lexus, le RC F restera un véhicule image que peu s’offriront. Mais il a le mérite d’exister, et ses ventes mondiales ne devraient pas être ridicules.

Les plus

Style

Caractère moteur

Prix « tout compris » ou presque

Les moins

Boîte de vitesse parfois lente

Style intérieur sombre

Consommation exponentielle en conduite rapide

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Fiche technique

Dimensions  (Lxlxh) : 4,70 x 1,84 x 1,39

4 places

Moteur V8 ; 4 969 cm3 ; 477 ch à 7 100 trs/mn

Couple : 530 Nm entre 4 800 et 5 600 trs/mn

Consommations (ville/route/mixte) : 16,1 – 7,8 – 10,8

Rejets de Co2 : 251 g/km en cycle mixte

0 à 100 km/h : 4,5

Vitesse maxi : 270 km/h

Poids : 1 840 kg

Volume du coffre : 366 litres

Réservoir : 66 litres

Pneus : 235x55R19 (Avant) et 275x55R19 (arrière)

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Galerie Photos