Essai Lexus RX 450 h AWD: Moderne dehors, classique dedans
Fort de près de 600 000 ventes dans le monde en 2014, Lexus continue sa progression en renouvelant son grand SUV hybride, le RX.
Si Lexus vise 60 000 ventes en Europe cette année, ce n’est bien entendu pas grâce à ce nouveau modèle qui ne sera lancé que début 2016, mais plutôt au NX, le SUV lui aussi hybride mais de taille inférieure, commercialisé il y a quelques mois. En France, la marque luxe du groupe Toyota compte même dépasser les 4 000 ventes, ce qui constituerait là-aussi un record.
En revanche, le RX constitue un pilier solide pour Lexus à travers le monde : 1 vente sur 3. Il est le modèle le plus vendu pour Lexus à ce jour, ce qui est logique compte tenu de son antériorité sur le marché. Lancé en 1998 aux Etats-Unis et en 2000 en Europe, il a été le premier SUV premium de la planète auto.
Arrivé à maturité
Le modèle 2016 dont nous avons pris le volant est la quatrième génération de RX. L’aspect extérieur se veut plus agressif, avec des lignes acérées et une calandre plus marquante. Le ¾ arrière, quelque peu fuyant, est un peu dans la même veine stylistique que celle du futur Jaguar F-Pace, qui sera lancé dans les prochaines semaines. Un signe d’élégance et de luxe, qui témoigne également que le RX monte en gamme. Bien campé sur ses jantes de 20 pouces, ce nouveau SUV hybride a fière allure et devient presque orgueilleux tant son style est démonstratif, ce qui plaira à coup sûr au plus grand nombre.
A l’intérieur, point de modernité apparente. Toujours beaucoup de boutons disposés de manière plus ou moins rationnelle et des habitudes dépassés en termes de fonctionnalité. Il s’agit certainement de ne pas trop bousculer la clientèle un peu âgée qui va débourser au minimum 64 900 € pour prendre le volant du nouveau RX. On notera néanmoins l’apparition d’un écran géant en haut de la planche de bord, et d’un affichage tête haute lui aussi très large et bien lisible. A bord des versions F-Sport, un compteur numérique, plus moderne et sportif, fait son apparition.
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Plus puissant, mais plus économe en carburant
Avec 6,1 l/100 km et 149 g de rejets de CO2/km pour 299 ch, l’ancien RX avait déjà établi un record. Le nouveau enfonce le clou : à partir de 5,3 l aux cent et 122 g de CO2/km pour 313 ch. Il s’agit de chiffres d’homologation qui ne se vérifieront pas sur la route, mais qui témoignent néanmoins des progrès réalisés par Toyota dans ce domaine.
Les moteurs électriques -167 ch à l’avant et 68 à l’arrière- viennent épauler un bloc V6 développant quant à lui 262 ch. Le système hybride fonctionne parfaitement et sans à-coups, l’électricité prenant le dessus en milieu urbain, et le thermique devenant prédominant sur route.
Silence et confort mais…
Que ce soit à bord d’une version F-Sport, plus agressive et embarquant une sellerie plus enveloppante, ou des autres versions, le niveau de confort est excellent.
Beaucoup de place aux deux rangs, et une insonorisation parfaite. De ce côté, il fait bon voyager à bord de ce nouveau Lexus, dont la quiétude n’est perturbée que par les montées en régimes du V6 lors des accélérations, la boîte de vitesse à variateur CVT se faisant toujours remarquer. A noter qu’en modes Sport ou Sport + le phénomène est moins présent (plus de couple utilisé à bas régime).
En revanche, et alors que nous essayé deux versions différentes, une avec barres anti-roulis (qui ne sera a priori pas vendue en France mais en Allemagne) et une autre sans, les suspensions et l’amortissement nous ont semblé bien différents selon si on choisit la version F-Sport ou non.
Alors que cette dernière vous transporte sur un tapis roulant en gommant toutes les irrégularités de la chaussée grâce à sa suspension variable adaptative, l’autre livrée, équipée de suspensions « différentes » souffre d’un manque d’harmonie avec l’amortissement, ce qui provoque des remontées très sèches dans l’habitacle, notamment sur les petites irrégularités abordées à petite vitesse. La différence de confort entre les deux systèmes mérite vraiment d’opter pour la livrée F-Sport, plus digne d’une vraie Lexus haut de gamme.
Par ailleurs, des progrès sont à noter en termes d’agrément de conduite, notamment grâce à une direction consistante offrant une tenue de cap précise à toutes les vitesses et une efficacité routière globalement en progression. Néanmoins, la pédale de frein offre toujours une sensation artificielle, le système de récupération d’énergie générant toujours des remontées curieuses, ou une légère continuité de pression sur le système de freinage en fin de ralentissement même si on relève le pied.
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Un niveau d’équipement impressionnant
C’est aussi sur ce dernier point que Lexus compte capitaliser et justifier des tarifs copieux pour son nouveau RX.
10 airbags, navigation Europe, peinture métallisée et tous les systèmes de sécurité dernier cri sont livrés de série aux côtés d’une liste d’équipement très longue.
Le constructeur japonais trouve néanmoins la possibilité de hiérarchiser sa gamme en réservant par exemple la sellerie cuir (incontournable pour une revente sereine à ce niveau de gamme) à la version Luxe vendue 7 700 € plus chère, mais comprenant également de nombreux équipements pratiques et high-tech, comme par exemple un chargeur de téléphone par induction, un hayon électrique qui s’ouvre simplement en effleurant le logo Lexus ou un grand écran couleur de 31 cm. A noter que les versions F-Sport ou Executive reçoivent des équipements exclusifs comme la sono Mark Levinson à 15 haut-parleurs, la suspension variable adaptative (un vrai must), l’affichage tête-haute format XXL.
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Notre Avis
Lexus renouvelle avec succès son emblématique RX, en osant à l’extérieur tout en restant classique à l’intérieur. On regrette un peu ce manque d’audace, qui fera que l’habitacle, bien que luxueux et bien fini, va dater assez rapidement, au fil de l’arrivée de nouveaux concurrents. Mais plus élégant, haut et très bien équipé, le RX conserve les atouts qui ont fait son succès. Son système hybride est unique sur le marché, et il répond aux besoins et envies de nombreux automobilistes souhaitant se démarquer.
Les plus
-Style extérieur
-habitabilité
-confort
Les moins
-ergonomie des commandes
-tarifs élevés (mais équipement fourni)
-montées en régime du moteur V6
[nextpage title= »Fiche technique »]
Fiche technique
Longueur : 4,89 m
Largeur : 1,89 m
Hauteur : 1,68 m
Empattement : 2,79 m
Volume du coffre : 539 à 1 612 l
Capacité du réservoir : 65 l
Pneumatiques : 235/35 R19
Roue de secours : Non, kit de réparation
Poids à vide : 2 210 kg
Moteur thermique : Essence, 6 cylindres en V,
Cylindrée : 3 456 cm3
Puissance : 262 ch à 6 000 tr/min
Couple : 335 Nm à 4 600 trs/mn
Moteurs électriques : synchrone, à aimant permanent
Puissance : 167 ch à l’avant et 68 ch à l’arrière
Couple : 335 Nm à l’avant et 139 Nm à l’arrière dès le démarrage
Transmission : intégrale
Boîte de vitesses : automatique, à variateur
Capacité de traction
Remorque freinée : 2 000 kg
Remorque non freinée : 750 kg
Performances
0 à 100 km/h : 7,7 secondes
Vitesse maximale : 200 km/h
Consommations
Mixte: à partir de 5,3l/100 km en fonction de la dimension des roues
Rejets de CO2 : à partir de 122 g/km
Ni bonus ni malus
