Essai Mercedes Classe C Break : le prix du rêve…

Beau, efficace, pratique et luxueux, le nouveau break Mercedes est « le » Premium du genre. Surtout dans la version de notre test : diesel C250 BlueTEC, boîte automatique 7G, finition Fascination assortie du pack aéro AMG et de quelques options qui font grimper l’addition à 72 200€, soit à plus du double du prix du modèle de base fixé à 34400€.

Essai Mercedes Classe C Break 1

En parallèle à son arrivée en concession, le décollage médiatique national de la toute nouvelle Mercedes Classe C Break a bien eu lieu de l’arrière-pays niçois jusque sur le magique port de Cap d’Ail. Où ce nouvel élément de la flotte amirale de Mercedes de par le monde n’a jamais dépareillé au milieu des berlines de luxe qui font les beaux jours de la Côte d’Azur et de la Principauté de Monaco.

L’ambition : vendre autant de breaks que de berlines

Essai Mercedes Classe C Break 19A tel point que Mercedes ambitionne simultanément d’aller conquérir avec elle une nouvelle tranche de clientèle capable de se laisser séduire par un design moderne « berlinisé » et de hisser – en quatre finitions, Classe C, Executive, Fascination et Sportline – les ventes de ce break au niveau de celui de sa berline familiale la plus populaire alors que le rapport est aujourd’hui de 25% / 75%. Cela renforcerait sa gamme des lignes Business et Business Executive destinées aux entreprises.

Autant dire que le break Classe C Fascination de notre galop d’essai, largement bardé d’options diverses et variées dont un superbe pack aérodynamique AMG, mérite parfaitement son nom. C’est, nous a-t-on dit, la version allemande full options, affichée en France à 72 200€.

A côté d’elle, la Fascination de base, à 58 200€ tout de même, nous est forcément apparue un peu moins fascinante, au plan de l’esthétique globale et des matériaux utilisés dans l’habitacle. Car lorsque sous une carrosserie aguichante on goûte au luxe, à une sellerie cuir et aux habillages du tableau de bord qui vont avec, le reste manque de piment. Même si le toit panoramique à commande électrique figure dans le pléthorique éventail de tout de même craquants équipements de série.

Fort heureusement, sous le capot de l’une et de l’autre, le quatre cylindres diesel Turbo C 250 BlueTEC recèle 204 chevaux volontaires dont le couple est de 500 Newton/mètre. Il se marie harmonieusement à la douce boîte automatique maison à 7 rapports – 7G Tronic Plus – qui ne provoque pas de déperdition et dont les lois de réactivité varient selon votre humeur, placide ou taquine pour filer paraît-il jusqu’à plus de 240 km/h.

[nextpage title= »Les modèles présents au Mondial de Paris »]

Les versions AMG et hybrides dévoilées au Mondial de Paris

Notons que tous les moteurs, essence et diesel de 116 chevaux (C 180 Blue TEC) à 333 chevaux (C 400 4-Matic), de la nouvelle Mercedes Classe C sont dotés du système Stop/Start Eco, ont des émissions de particules et de NOX encore abaissées et qu’ils répondent déjà aux normes Euro6 un an avant l’entrée en vigueur de celles-ci en septembre 2015.

Quant à la Classe C63 AMG, avec le moteur V8, 4 litres, Biturbo de 500 chevaux, elle sera dévoilée jeudi à Paris, Porte de Versailles, lors de la première des deux journées de presse du Mondial de l’automobile. Elle côtoiera sur le stand deux hybrides, l’un diesel C300 Blue TEC propulsé par un moteur thermique de 204 chevaux accouplé à un électrique de 27 chevaux et l’autre essence rechargeable, C 350 Plug-in. Il y sera aussi question de la C400 4-Matic BA7 de 333 chevaux.

Celles et ceux qui ne peuvent s’offrir le break de chasse Mercedes CLS vont donc pouvoir se faire plaisir à « moindre frais »…

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L’électronique fait presque tout et vous le reste

Mercedes Class C Break6Avec une boîte automatique qui frise l’exceptionnel et permet de jouer des palettes au volant – mais pourquoi diable les constructeurs fabriquent-ils encore des boîtes mécaniques ? -, l’électronique fait presque tout et vous le reste. La tenue de route et le dynamisme sont tels qu’on en oublie que c’est un break.

Les réglages du ressenti de la direction, de la cartographie du moteur, la réactivité des amortisseurs et du châssis – éléments majeurs de la suspension pneumatique à correcteur automatique permanent d’assiette – ainsi que les gros freins qui ne craignent rien fonctionnent selon vos désirs. Il vous suffit, en effet, de jouer sur le pavé tactile qui inclut de manière on ne peut plus visible le système de navigation et les web informations.

Essai Mercedes Classe C Break 13Le mode adaptatif permet ainsi de rouler aussi bien en la jouant conducteur Eco, Confort, Sport ou Sport plus. Quel que soit votre mode de conduite, pas d’inquiétude inutile, puisque la dotation comporte : un système de protection à 360° à quatre caméras dont une de recul, un détecteur de somnolence (Attention assist), un avertisseur de franchissement de ligne, un assistant de croisement (BAS plus), directionnel (Distronic plus), de prévention de collision, et de freinage Pré-Safe (Détection de piéton et Pré-Safe plus), un affichage tête haute et un détecteur d’angle mort.

Ouf !

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Plus grande, plus ample, plus légère

Essai Mercedes Classe C Break 11La Mercedes Break Classe C gagne en style et en tonus visuel grâce à des lignes affinées – qui lui procurent un CX de 0,23 – et allongées de 10 cm, de la proue qui fait varier son agressivité selon la calandre choisie à l’arrière plus sage, rehaussés d’inserts d’aluminium que l’on retrouve aussi dans l’habitacle.

Avec un empattement rallongé de 8 cm, avec cinq occupants à bord, le coffre de quelque 500 litres passe instantanément à plus de 1500 litres lorsque, après avoir ouvert le hayon à l’aide du radar situé sous le pare-chocs arrière, la banquette 40/20/40 se replie d’un simple clic.

Ce qui ne se voit pas, l’allègement de quelques 80 kg grâce à l’usage d’alliage d’aluminium, compte au moins autant. Résultat, les consommations mesurées selon les normes européennes vont de 3,7 litres aux 100 km en usage routier et autoroutier, à 4,4 litres/100 km en usage mixte et à 5,4 litres/100 km en usage urbain.

Dans la vraie vie, ajoutez un peu plus de 20%, soit des consommations minimales de 5 litres à 7 litres en respectant scrupuleusement les limitations et relativement plus quand vous vous énervez. Ce qui est logique. Mais avec des émissions de CO2 de 110 g/km, le diabolique bonus/malus frenchie reste suisse…

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Le bilan

Le nouveau break Mercedes Classe C de notre essai, 250 BlueTEC, boîte 7G-Tronic Plus, finition Fascination, allègrement optionné en aéro, en confort et en techno, avec tout ce qui est proposé au client allemand – mais aussi français, nous en sommes la preuve – qui aime l’automobile, c’est forcément bien. Mais à 72 200€, la concurrence est vaste.

Mercedes Class C Break12

Et à 58 200€ pour la version Fascination de base ? Il y a encore pas mal de rivales, moins onéreuses si l’on décide de se passer des équipements aussi sophistiqués qu’utiles présents à bord de la Mercedes, suspensions Airmatic et Agility select, systèmes Connect me et Remote Online. Nos préférées : la BMW Série 3 Touring chez les Allemandes, la Honda Civic Tourer chez les Japonaises et la Peugeot 308 SW chez les Françaises.

En résumé, avec au lancement de la génération 2015 de la Mercedes Classe C Break, accessible en essence de 34 400€ à 54 000€ avec l’une des trois motorisations de 156 à 211 chevaux, et en diesel 40 000€  à 58 000€ avec l’un des quatre moteurs de 116 à 204 chevaux, ce millésime promet de ratisser large. Et la récolte sera forcément bonne !

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Texte: Charles-Bernard ADREANI

Photos: CBA et Mercedes Press

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