Essai MINI Cabriolet Cooper S JCW : le bon choix ?

La MINI Cabriolet occupe une place à part au sein de la gamme MINI et dans le paysage automobile. Voiture coup de cœur par excellence, elle est une des dernières rescapées d’un monde que les voitures sans toit ont déserté. Thermique et à contre courant de la tendance actuelle, elle nous a procuré du plaisir à son volant. Toutefois, la version Cooper S JCW est-elle le choix le plus judicieux de la gamme ?

Une forte évolution de l’ancienne

L’ancienne MINI Cabriolet F57 était une très bonne base. Au point que MINI a décidé de la conserver pour la nouvelle F67, en lui apportant de profondes et bienvenues modifications.

A l’extérieur, on retrouve le nouveau design issu de la version 3 portes. La grande calandre est toujours accompagnée des fameux phares ronds et les surfaces de carrosserie lisses sont majoritaires. Le look « JCW » apporte une touche esthétique bienvenue, car il n’y a plus de différence entre les versions Cooper et Cooper S « non JCW », ce qui est regrettable.

A l’arrière, MINI a conservé la structure de l’ancienne version qui est plus compatible avec l’ouverture du coffre que si les nouveaux feux arrière avaient été repris. Toutefois, les anciens feux reprennent la signature lumineuse des nouveaux. Vous suivez ?

Les dimensions évoluent très légèrement en raison du dessin des nouveaux pare-chocs. On passe à 3 879 millimètres (soit 16 de plus) en longueur. L’empattement ne change pas. Il est toujours possible, si le conducteur n’est pas très grand, de caser quatre adultes, mais ceux à l’arrière auront le dos assez droit. Cela permet d’aller faire une balade, mais il est courageux d’envisager un long trajet autoroutier.

A bord, le changement est total. La volonté de simplifier a réduit à quelques éléments le tableau de bord, en faisant aussi un clin d’œil au passé et à la MINI originelle. On retrouve le très bel écran OLED de 24 centimètres de diamètre, dont l’ergonomie n’est pas très intuitive en raison d’une multitude d’informations. On regrette la disparition des commandes de climatisation, par exemple. En dessous, on trouve un espace qui regroupe certaines commandes comme la clé factice de démarrage, le réglage du son, la « boite de vitesses », etc. L’affichage tête haute, dont le style ne change pas en fonction du mode de conduite, donne les instructions essentielles et affiche la navigation.

Trois moteurs de la MINI Cabriolet

Sous le capot, on retrouve des moteurs 4 cylindres de 2.0 litres de cylindrée qui développent 163 (Cooper C), 204 (Cooper S) et 231 chevaux (JCW). Le moteur étant commun aux deux versions les moins puissantes, la différence de puissance vient de la gestion électronique.

La version la plus fun est la dernière citée. Elle offre les meilleures performances et la sonorité la moins discrète. Je n’ai pas écrit « la plus exubérante » car MINI, avec cette nouvelle génération, rend moins communicatives les dernières nées, que ce soit en cabriolet, 3 ou 5 portes.

Notre test s’est en grande partie déroulé au volant d’une Cooper S en finition JCW. Cette dernière, si vous aimez conduire de façon dynamique sur les petites routes, est à choisir impérativement. En effet, sans cette finition, il n’est plus possible de disposer, même en option, des palettes au volant. Et comme le levier de vitesses a disparu, pour uniformiser la conduite entre thermique et électrique, c’est le seul moyen de reprendre les commandes pour, par exemple, rétrograder à l’entrée d’un virage.

Toutefois, la conduite de la version 163 chevaux nous est apparue comme un bon compromis. Elle offre le meilleur rapport prix/plaisir de la gamme, avec une consommation de 6,1 litres/100 km en conduite raisonnable.

Conclusion de l’essai MINI Cabriolet Cooper S

Au final, la Cooper S risque de subir fortement la concurrence de la Cooper C, dont elle ne se distingue pas esthétiquement, contrairement à ce dont il était d’usage par le passé. Finalement, la moins puissante (163 chevaux) avec la finition JCW semble être le bon choix.

MINI COOPER S JCW : à partir de 39 630 eurs hors malus.

Texte et photos : P HORTAIL