Essai Suzuki SX4 S-Cross: un Crossover malin

Avec l’arrivée des normes anti-pollution et des exigences qu’impose le marché français, Suzuki a dû totalement repenser sa stratégie dans l’Hexagone. C’est pour cela que depuis la sortie de la petite citadine Swift, la marque nippone n’avait pas fait beaucoup parler d’elle ces dernières années. Elle revient en force sur le segment le plus prisé du moment, les crossovers urbains. L’intention est claire, venir concurrencer le Qashqai de leurs homologues japonais Nissan.

Suzuki S-Cross 55

Avant toute chose, force est de constater que le SX4 S-Cross n’a plus rien à voir avec son prédécesseur. D’ailleurs, appelez-le S-Cross, comme s’il était une nouvelle voiture. Il est le premier des 5 nouveaux modèles que devraient présenter Suzuki d’ici 2016. D’ailleurs de nombreux concept-cars seront présentés à l’occasion du Salon de Tokyo qui débutera le 20 novembre prochain.

Suzuki S-Cross 22Avant de prendre place à l’intérieur, étudions son aspect général. Un look résolument plus moderne avec une calandre au contour chromé, des phares à LED sous les projecteurs. Au niveau des pneumatiques, dès l’entrée de gamme, la marque opte pour des continental de qualité et les roues sont parées de jantes bicolores de 17 pouces. Le S-Cross s’émancipe par rapport à son prédécesseur avec des dimensions nettement plus généreuses: On gagne 15 cm de long, 1 cm de large mais surtout l’empattement augmente de 10 cm.

Suzuki S-Cross 39Une fois installé à l’intérieur, on ressent l’habitacle offre un beau volume notamment au niveau de l’espace au jambes. En revanche, le SX4 S-Cross disposant des 4 roues motrices, impossible de faire l’impasse sur le tunnel de transmission. La place centrale arrière est donc plutôt adaptée pour un enfant, ou pour un adulte lors d’un cours trajet. A la place du conducteur, on apprécie les commandes faciles d’accès. En revanche, on n’est pas très fan de la qualité des plastiques choisis. Nous essayons le modèle haut de gamme, et de ce fait, nous bénéficions du volant cuir et des sièges cuirs, chauffants à l’avant, de la climatisation bi-zone et automatique, d’un GPS avec un écran de 6,1 pouces et d’une caméra de recul. En ouvrant le coffre, c’est la belle surprise. La capacité est de 430 litres soit 160 litres de mieux que l’ancien SX4. Même si les sièges arrière sont facilement rabattables, on regrette un peu que le plancher ne soit pas totalement plat. Vrai atout de cette finition, le toit ouvrant de 80 cm panoramique qui offre un vrai puit de lumière à l’intérieur de l’habitacle.

Si le S-Cross gagne en taille et en volume, il perd en revanche du poids avec un allègement de 60 kg pour un poids total à sec de 1 300 kg. Ce régime est dû principalement à l’architecture TECT, comme sur la Swift.

Avec un moteur 1,6 l diesel de 120 chevaux qui offre un couple max de 320 Nm, fourni par Fiat répond parfaitement à ce type de voiture.  Sur la route, ce crossover montre un réel dynamisme à travers le paysage espagnol. Le choix de faire grandir son SX4 aurait pu engendrer une baisse de sa maniabilité. Mais le constructeur japonais a su trouver des réponses en offrant par exemple le même rayon de braquage qu’une Swift, soit 10,4 mètres.

Lorsqu’on quitte l’autoroute et qu’on veut tester les limites de ce S-Cross on passe en mode sport, le couple est alors en partie renvoyé à l’arrière. Le répondant  à l’accélération est plutôt plaisant.  Sa conduite est souple et la reprise est étonnante. Nous n’avons pu essayer que la version diesel qui est couplée avec une boite manuelle 6 vitesses très agréable.

Revenons sur les différents modes de transmission proposés sur le SX4. Le changement entre les trois modes se fait aisément grâce à une molette  situé entre les deux sièges avant.

Suzuki S-Cross 32En mode auto, c’est la voiture qui gère et se met en 2 roues motrices pour un trajet économique et passer en 4 roues si le revêtement l’exige. En mode Sport, on constate un plus dans le dynamisme de la conduite. Enfin le mode Snow assure une bonne motricité quand celle-ci peut s’avérer difficile. Autre atout de la nouveauté de Suzuki, sa consommation de carburant…A l’issue de notre essai nous avions une moyenne de 5,3l aux 100 km soit seulement 0,9l de plus que le chiffre annoncé par le constructeur.  Si la marque a voulu s’adoucir avec ce S-Cross par rapport à ses anciens modèles plus 4X4, ce Crossover urbain garde dans ses gènes l’esprit Suzuki. En véritable baroudeur, il s’adapte facilement à des passages sur des petits chemins en terre.

Le niveau d’équipement est plutôt intéressant dès l’entrée de gamme: indicateur de pression pneu, lecteur CD MP3 usb, volant réglable ou encore régulateur de vitesse. Notre modèle, plus haut niveau de finition, bénéficie en plus des 4 roues motrices, d’un toit ouvrant panoramique de 80 cm d’ouverture ( point positif par rapport à ses concurrents sur le segment), de jantes 17 pouces, d’un volant cuir, de rails de toit, d’une climatisation bi-zone et automatique, de rétroviseurs rabattables électriquement, du Start and Stop, d’un GPS avec un écran de 6,1 pouces (pas très précis); d’une caméra de recul, de phares xénon, de sièges en cuirs chauffants à l’avant.

En terme de performance, le 0 à 100 km/h est réalisé en 13 secondes et la vitesse de pointe  est atteint à 175 km/h. En termes d’émissions de CO2, bon point pour ce Suzuki qui passe sous le seuil fatidique des 120 g de CO2/km.

Parlons prix, la plus haute finition est affichée à 27 790 euros, un tarif très prêt de son concurrent direct le Qashqai annoncé à 27 940 euros.

On a aimé:

Toit panoramique

Boite manuelle 6 rapports

Rapport Qualité/Prix

Consommation carburant

On a moins aimé:

l’insonorisation

la qualité des plastiques