Essai – Toyota Auris Hybride
Toyota poursuit le développement de sa gamme de voitures hybrides qui devrait être complète en 2020. Après la Prius, qui avait ouvert la voie, voici que l’Auris se dote elle aussi d’une motorisation 100% hybride, une première dans ce segment où l’on rencontre les 308, Mégane et autre Golf qui, elles, ne proposent pas un tel système. Mais qu’apporte-t-il aujourd’hui concrètement ?
Pourquoi opter pour une hybride ?
La technologie HSD (Hydrid Synergy Drive) de Toyota est basée sur une architecture « série-parallèle » avec un moteur essence 1.8 litre VVT-i à cycle Atkinson qui se voit complété par un moteur électrique. Le tout développe 136 chevaux et permet d’atteindre 100 km/h depuis l’arrêt en 11.4 secondes et 180 km/h.
Mais ce qui interpelle à ce stade, c’est la faible puissance du moteur thermique : 99 chevaux à 5 200 tr/mn pour un 1 798 cm3, ce n’est pas une donnée exceptionnelle… Et le couple n’est pas n’ont plus très élevé : 142 Nm à 4 000 tr/mn. Il faut donc compter sur le moteur électrique synchrone avec ses 60 kW et ses 207 Nm de couple pour que l’ensemble offre des performances tout juste acceptables pour un usage sur route ou autoroute.
De plus, la boite à transmission à variation continue pilotée électroniquement (E-CVT) n’apporte aucun plaisir supplémentaire, en donnant l’impression que le moteur « mouline » à la moindre pression sur l’accélérateur sans jamais arriver à transmettre une sensation d’accélération. C’est déroutant ! Et, bien sûr, elle ne peut pas faire un « kick-down » comme sa cousine automatique pour permettre des relances puissantes et sécurisantes.
On se dit alors que le mode « Power » sélectionnable au pied du levier de vitesse permettra de disposer de plus de puissance… Ce qui est vrai, mais reste encore insuffisant pour offrir à l’Auris Hybride des performances correctes.
De toute façon, les pneus verts Michelin, à faible résistance au roulement, se mettent très vite à crier « gare » et vous inciteront immédiatement à une conduite paisible…
Réponse : pas pour les performances !
Par contre, en ville, on peut circuler jusqu’à 50 km/h et sur 2 kilomètres en mode entièrement électrique (dans le meilleur des cas). Cela peut paraître peu, mais c’est déjà un début ! Le silence est alors bien entendu total et il faut faire attention aux piétons ! Comme ce fut le cas avec ce passant qui, plongé dans la rédaction de son SMS, ne s’est aperçu de notre présence dans une rue piétonnière que grâce à un petit coup de klaxon salvateur !
Au tableau de bord, des indications vous indiquent en permanence qui fait quoi entre la batterie, la recharge de celle-ci et le moteur. Et là, vous pouvez optimiser leur utilisation grâce à une sorte de compte-tours positionné à coté du compteur de vitesse pour parcourir la plus longue distance possible avec la plus petite quantité de carburant.
Il est même possible d’opter pour le mode « EV« . Dans ce cas, le moteur thermique est mis au repos et ne s’enclenche que si vous accélérez franchement ou dépassez 50 km/h. Et bien sûr, les émissions de CO2 et la consommation chutent vertigineusement pour atteindre seulement 3.8 l/100 selon Toyota… (avec les jantes en 15 pouces et non en 17 comme sur nos photos)
Réponse : pour le confort et les faibles consommation en ville !
Il y a un autre point important à soulever… La Toyota Auris Hybride dispose d’un tarif très compétitif ! A partir de 23 300 € ! Mais à cela, il faut en plus déduire un bonus de 2 000 € que le gouvernement vous offre… Soit un prix d’appel de 21 300 €… En plus, selon les régions, la carte grise est soit gratuite, soit réduite.
Enfin, les frais d’entretien (pas d’alternateur, de démarreur, plaquettes de freins mieux exploitées grâce au système ECB, pneus plus résistants) sont équivalents à ceux d’une Yaris…
Le tout étant garanti 3 ans ou 100 000 km; voire 5 ans ou 100 000 km pour les composants du système hyrbride…
Réponse : pour le coût d’entretien !
Quelle sont les différences avec une Auris « classique » ?
Plusieurs éléments sont propres à l’Auris Hybride. On montera en particulier :
– La carrosserie a été remaniée afin de loger le bloc de batterie sous le coffre… Du coup, il passe à 279 litres avec le plancher plat ou 310 litres avec le bac de rangement, contre 345 litres pour la version de série.
– Les suspensions sont revues pour compenser la nouvelle répartition des masses (+ 100 kg !)
– Le CX est légèrement amélioré (0.283 contre 0.293 pour la version classique) grâce à un spoiler avant redessiné, un aileron de toit, une calandre légèrement retouchée et un profil de bouclier arrière en forme de « catamaran ».
– De petits logos Hybride sur les ailes avant, sur la malle arrière et un logo Toyota bleu signale que la version fonctionne aussi avec l’électricité..
Conclusion :
Si les performances et le plaisir de conduire passent au second plan pour vous, foncez chez Toyota ! Pour les autres, patientez un peu, mon petit doigt me dit que dans pas longtemps, on devrait voir arriver une voiture hybride qui sera écolo ET sportive !
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