Histoires insolites : le jour où Toyota sauva Porsche

La légitimité du Boxster

Malgré tout, le Boxster a connu un succès fulgurant. Entre 1996 et 2003, il a été le modèle le plus vendu de Porsche jusqu’à l’arrivée du Cayenne. En 2007, grâce à l’élargissement de sa gamme, Porsche est devenu le constructeur automobile le plus rentable de l’industrie. Ainsi, le Boxter est bien l’artisan du retour en grâce du constructeur, tout en respectant son ADN. « Mes principaux objectifs étaient d’offrir un maximum d’émotions, de plaisir de conduire et de performances », a déclaré M. Woehler. « Le fait que le Boxster soit considéré comme la référence de son segment dans ces domaines et qu’il ait reçu de nombreuses récompenses internationales est très gratifiant. »

Le concept Porsche Boxster a été présenté pour la première fois au salon de l’automobile de Détroit en 1993. Dessinée par Harm Lagaay, la voiture rappelle la 550 Spyder (à partir de laquelle la 718 RSK a été développée) et reflète la nature évolutive du style de Porsche. Combinaison des mots « boxer » (pour la configuration du moteur) et « roadster » (car il s’agissait d’un cabriolet à deux places), le Boxster a immédiatement enflammé l’imagination des passionnés. Les représentants de Porsche ont promis de commercialiser le Boxster en conservant l’essentiel du style du concept.

Une deuxième naissance pour le constructeur de Stuttgart

Avec le succès commercial du Boxster, les comptes repassent rapidement dans le vert. Après quatre ans de pertes et 300 millions de dollars de déficit, Porsche a enfin retrouvé le chemin des bénéfices. « Ce profit garantit notre indépendance », affirme Michael Macht, responsable de Porsche Consulting, qui promeut ces nouvelles méthodes de production. « Ce n’est pas simplement un redressement, c’est une toute nouvelle entreprise », ajoute-t-il, soulignant l’ampleur de la transformation. Aujourd’hui, la chaîne de production Porsche fonctionne dans une ambiance sereine et nettement plus efficace qu’auparavant.

Grâce au groupe Shin-Gijutsu, constitué d’anciens ingénieurs Toyota, Porsche produit plus de voitures, plus vite et avec moins de personnel. La sophistication technique et la performance sur route restent intactes, preuve que cette transformation est une réussite complète. Désormais, Porsche peut se concentrer sur l’expansion vers de nouveaux marchés. Avant sa commercialisation, le Boxster eut près de 10 000 commandes enregistrées, soit pratiquement le total des ventes à l’année pour Porsche au plus fort de la crise. Pendant la période d’adaptation des chaînes de montage, les Japonais viennent aussi vérifier les installations. A l’issue de cette transformation, les employés allemands ont également soumis tous les mois des suggestions d’amélioration. La culture d’entreprise a ainsi littéralement changé, plus aucun employé ne resta inactif.

Le début d’une success-story

En 2003, Porsche avait vendu plus de 120 000 Boxster, et les avis étaient presque unanimes. Cependant, la concurrence s’était intensifiée dans ce segment avec l’arrivée du Mercedes-Benz SLK et du BMW Z3. Pour y faire face, Porsche a amélioré le moteur 2,7 litres du Boxster standard, qui développait désormais 225 ch. Le modèle S bénéficiait aussi d’une augmentation de puissance, atteignant ainsi 252 ch. Pour clôturer la première génération du Boxster, Porsche a lancé une édition spéciale en 2004. Cette version commémorative, baptisée 550 Spyder 50th Anniversary, développait 266 ch et était basée sur le Boxster S. Seulement 1953 exemplaires ont été produits, en hommage à l’année de présentation du 550 Spyder au Salon de Paris.

La seconde génération du Boxster, appelée 987, a été présentée au Salon de Paris en 2004. Lancée comme modèle 2005, il a été amélioré à tous les niveaux. Aujourd’hui, on compte quatre générations du modèle qui contribua à sauver Porsche d’une faillite certaine.

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