Le Salon de Genève ouvre à Doha (Qatar) du 5 au 14 octobre

Pas d’erreur, le Salon de Genève (GIMS) est bien de retour et ouvre ses portes aujourd’hui à Doha… au Qatar. Et l’événement compte bien profiter de la notoriété de la F1, puisque le Grand Prix du Qatar se déroule ce week-end.

Pourquoi le GIMS à Doha au Qatar ?

C’est par 40°C que les visiteurs sont accueillis à Doha pour assister au Geneva International Motor Show au Qatar. La première édition de ce prestigieux Salon annulé par la pandémie du Covid, puis faisant face à une incapacité de revenir avec un plan viable. Néanmoins, le Salon sera bien de retour à Genève en 2024 pour y fêter les 100 ans de cette institution.

L’édition inaugurale du GIMS Qatar accueillera 30 des marques automobiles de renommée mondiale. Elles présenteront leurs dernières nouveautés, faisant du GIMS Qatar le salon de l’automobile leader au Moyen-Orient. VW, Mercedes, Lucid et Vinfast participent au salon pour gagner des parts de marché dans une région-clé. On y compte aussi Infinti, Exeed, Toyota et Lexus, KIA, Audi, BMW et MINI, Jaguar et Land Rover. Lynk & Co, McLaren, Porsche, Lamborghini, Delage et Nissan ont aussi fait le déplacement.

« Le GIMS est ravi d’étendre son héritage au Moyen-Orient, en s’aventurant pour la première fois en dehors de Genève », a déclaré Sandro Mesquita, directeur général du salon de l’automobile, ajoutant que l’événement comblera le fossé entre les industries automobiles de l’Ouest et de l’Est.

Saad Bin Ali Al Kharji, vice-président de Qatar Tourism, a déclaré que l’organisation de grands événements mondialement reconnus tels que le salon de l’automobile s’inscrivait dans une vision stratégique visant à faire du Qatar la destination à la croissance la plus rapide du Moyen-Orient d’ici à 2030.

Campagne de communication pour le Qatar ?

A l’instar de la Coupe du monde de football de 2022, le Salon sera très médiatisé. Et les organisateurs espèrent profiter du Grand Prix du Qatar de Formule 1 pour mettre un coup de projecteur. En 2021, le pays a conclu un accord de 10 ans avec les organisateurs du GIMS. Ils vont y organiser cet événement vieux de 118 ans tous les deux ans à partir de 2023. L’exposition de printemps en Suisse, qui se tenait chaque année jusqu’à l’arrivée de la pandémie, reprendra en 2024.

Le directeur général de VW au Moyen-Orient, Matthias Ziegler, a déclaré que le salon était l’occasion de nouer des contacts avec les clients locaux. Il a aussi confirmé que les nouveaux véhicules exposés arriveront bientôt dans cette partie du globe. Il a qualifié ce marché de crucial pour le constructeur.

Les six pays du Conseil de coopération du Golfe, dont le Qatar et l’Arabie saoudite, ont enregistré 2,75 millions d’immatriculations de nouveaux véhicules l’année dernière. Ce chiffre représente une fraction des 20,54 millions de voitures vendues en Chine, mais il est comparable aux 2,65 millions de voitures immatriculées en Allemagne.

Le Qatar aligné sur la transition écologique ?

Les pays comme le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis se fixent des objectifs en matière de transition énergétique. Raison pour laquelle, au moins trois marques de véhicules électriques exposent au salon de Doha. Le groupe californien Lucid, qui vient d’ouvrir une usine en Arabie saoudite, devrait présenter des modèles. On pourrait y voir la nouvelle Air EV ou le SUV Gravity.

Vinfast Auto, fondée par l’homme le plus riche du Vietnam, Pham Nhat Vuong, est loin d’avoir atteint ses objectifs de vente. Mais leur présence signifiera beaucoup pour convaincre de nouveaux clients, tout comme Silk, une marque de luxe. Les leaders du marché, Tesla et BYD, sont toutefois absents. Aucune des deux sociétés n’a voulu expliquer leur choix.

Les marques traditionnelles présentent également leurs véhicules électriques. Le distributeur de Mercedes-Benz au Qatar lance la gamme entièrement électrique de la marque de luxe. Alors que beaucoup de Salons souffrent à travers la planète, comme Paris ou New York, cette manifestation pourrait servir de test grandeur nature. Souvent les constructeurs préfèrent des présentations privées et diffusées en ligne, mais on pourrait aussi sauver les Salons. Reste à trouver la bonne formule, car en ces temps de conjoncture économique complexe, les constructeurs ne veulent plus payer une fortune pour un stand d’exposition.