Occasion : quel Renault Scénic 4 choisir ?

Au milieu des années 90, Renault a réédité l’exploit de l’Espace en créant une nouvelle niche. Après le grand monospace, le Losange s’est dit qu’il y aurait une clientèle pour les monospaces compacts. C’est en 1991 que Renault dévoile les premiers traits d’un monospace compact avec le concept-car S.C.E.N.I.C. Cet acronyme en anglais (Safety Concept Embodied in a New Innovative Car) se traduit par le Concept de Sécurité Intrinsèque dans une Nouvelle Voiture Innovante.

Dévoilé officiellement en 1995 et commercialisé en 1996, c’est dans la gamme Mégane que ce premier monospace compact va naître. En effet, sa première appellation était Mégane Scénic et on le définira au masculin : le Mégane Scénic.

Le succès est immédiat et Renault devra augmenter ses capacités de production. Le Mégane Scénic sera élu « Voiture de l’Année » en 1997 et verra par la suite une concurrence toujours plus féroce. Dès son restylage de 1999, il devient Scénic (bien que le nom de Mégane reste inscrit sur le montant des vitres latérales).

Ce monospace compact aura permis à Renault d’assurer ses finances avant son entrée au capital de Nissan. La deuxième génération arrivera en 2003 et connaîtra une nouvelle déclinaison : la version longue. Ce sera également le cas pour le Scénic 3 qui arrivera sur le marché en 2009, les deux versions auront des carrosseries différentes. Quand la nouvelle version du Scénic 4 arrive sur le marché en 2016, son look est passé dans le « clan des SUV ». Bien plus sportif, dynamique et travaillé, le Scénic a commencé une transformation pour abandonner sa physionomie et sa bonhommie de « gros van des familles ».

Fiche Occasion Renault Scénic 4

Chiffres clés du Scénic 4

Dimensions du véhicule

Longueur : 4 406 mm (court) / 4 634 mm (long)
Largeur : 1 870 mm
Hauteur : 1 650 mm
Empattement : 2 734 mm
Poids à vide : 1 430 kg

Les motorisations disponibles

Essence :
4cyl. 1.2 TCe 115/130 ch
4cyl. 1.3 TCe 115/140/160 ch

Diesel :
4cyl. 1.5 dCi 95/110 ch
4cyl. 1.6 dCi 130/160 ch
4 cyl. 1.7 BluedCi 120/150 ch

Transmission / boîte de vitesses

Traction
Manuelle à 5 rapports / Automatique à 6 ou 7 rapports

Avis Renault Scénic 4

Le Renault Scénic est (était) le compromis idéal pour les familles, notamment grâce à ses astuces de rangement. Et le succès depuis le premier modèle est dû au fait que le monospace compact n’avait plus cet aspect van / camion de son grand frère l’Espace. Avec une position de conduite quasi similaire aux berlines, les monospaces ont envahi le marché et le paysage automobile au début des années 2000

Le leader incontesté du segment est bien entendu le Renault Scénic, toujours avec un coup d’avance sur la concurrence. La notoriété aidant et le réseau de distribution en France plus important que la concurrence a bien aidé à lui faire une place au soleil. Cette quatrième génération de Scénic s’est adaptée à la demande du marché. En effet, depuis le milieu des années 2010, on ne jure plus que par les SUV.

Conscient du phénomène, Renault a donc adopté des lignes plus basses pour le pavillon de toit pour faire illusion. Certes la hauteur de caisse n’égale pas celle des SUV, mais le compromis peut s’avérer intéressant. Ses lignes sont plus dynamiques, voire qui tendent vers un esprit sportif. Un design sobre mais travaillé qui n’est pas complètement désuet au milieu de l’offre actuelle.

Avec une production de plus de 350 000 exemplaires, le Scénic 4 a abandonné les moteurs Diesel en 2021, le Scénic 4 « version courte » a terminé sa carrière en juillet 2022. Le Grand Scénic 4 stoppera sa production début 2023. Le futur Scénic 5 adoptera un look 100% SUV et devrait arriver en 2024.

Les défauts / les rappels / la fiabilité

Moteur
1.2 TCe > bruit de la pompe à eau (jusqu’en mars 2018) : à remplacer
1.3 TCe > perte de puissance par basse température : montagne d’un kit grand froid
> voyant moteur allumé (jusqu’en février 2019) : vannes de régulation du déphaseur d’arbre à cames
> voyant injection allumé (jusqu’en octobre 2019) : capteur de pression du filtre à particules
1.5 dCi > fuite de carburant (jusqu’en avril 2017) : tuyau d’alimentation
1.5 dCi Hybrid Assist > bruit du moteur (jusqu’en novembre 2017) : galet tendeur de la courroie d’accessoires
1.6 / 1.5 dCi > démarrage impossible : fusible et/ou démarreur
> voyant injection allumé (jusqu’en septembre 2017) : sonde à oxygène
> perte de puissance, encrassement du filtre à particules : régénération et vidange
Blue dCi > voyant d’urée allumé : pompe à urée

Transmission
> bruit en passant les rapports impairs (EDC7 jusqu’en mars 2017) : kit embrayage
> impossibilité de passer les rapports (EDC 6, jusqu’en avril 2018) : reprogrammation
> retour lent de la pédale d’embrayage (jusqu’en juillet 2018) : émetteur d’embrayage

Châssis
> message frein de parking défaillant (jusqu’en juin 2016) : calculateur
> bruit du train arrière (jusqu’en mars 2017) : injection de mousse
> crissement des plaquettes de frein (jusqu’en mars 2017) : à changer
> desserrage précoce du frein de parking lors d’un démarrage en pente (jusqu’en mai 2017) : reprogrammation
> usure des pneus avant : vis des bras de suspension + parallélisme
> claquement du train avant : biellettes de barre stabilisatrice ou écrou de transmission
> blocage du frein de parking assisté en manœuvre (jusqu’en mai 2019) : reprogrammation

Habitacle
> fuite d’eau aux places avant (jusqu’en février 2017) : montage d’un obturateur de pied avant
> dysfonctionnements du R-Link 2 (jusqu’en avril 2017) : reprogrammation
> difficulté à ouvrir les vitres (jusqu’en juillet 2017) : modification des coulisses
> régulation inefficace de la température de clim (jusqu’en novembre 2017) : reprogrammation
> froid indisponible (jusqu’en décembre 2017) : tuyau de climatisation

Le choix de la rédaction

Ultime évolution du monospace compact tels que nous les connaissions, le Renault Scénic 4 est une réussite. Il a gagné en maturité, un style plus affirmé, plus sportif, plus dynamique qui plaira à un plus large public. Accueillante, la planche de bord est moderne avec son écran central regroupant toutes les fonctionnalités. Difficile à son volant de le différencier d’une berline, à part les montants du parebrise à l’avant dans le champ de vision. Son comportement routier est toujours sans faille, sain et un peu plus dynamique que la génération précédente.

Quant à la modularité, elle y gagne, notamment dans la laborieuse manipulation des sièges indépendants. Désormais, on peut les faire disparaître dans le plancher d’une seule pression de bouton, ou depuis l’écran tactile. Les rangements y sont légion et le Scénic a conservé ses astuces chéries par les familles. Petit bémol pour l’espace à l’arrière pour le Scénic court, pénalisant les grands gabarits et les familles nombreuses se tourneront peut-être vers le Grand Scénic. Idem pour l’insonorisation intérieure, quelques bruits aérodynamiques à déplorer. Le désagrément a été en partie corrigé en changeant les coulisses des portes avant.

Pour le modèle le plus polyvalent, il faudra se tourner vers les blocs diesel ! En effet, les versions essence sont sous-motorisées avec 115 et 130 ch pour les 1.2 TCe c’est bien trop peu. Il faut les malmener dans les tours, et la consommation s’en ressent. En diesel, le 1.5 dCi 95 est trop juste, la version 110 ch a une boîte trop longue. Le moteur 1.6 dCi 130 ch dispose d’un meilleur couple, c’est le minimum pour ce Scénic 4, la version EDC 6 160 ch offre aussi un bon agrément de conduite.