Formula E Tokyo : les premiers échos

Pour la première fois de son histoire, le championnat du monde de Formula E se déroule dans les rues de Tokyo. Nous ne pouvions pas manquer ce rendez-vous, avec une première journée sous des trombes d’eau.

Les organisateurs qualifient la Formula E à Tokyo d’événement historique. Au sens propre du terme il l’est assurément, car c’est la première fois que le Japon autorise une course automobile de ce niveau dans les rues de l’une de ses villes. Tout se déroulera dans un quartier urbain proche de la baie de Tokyo, laquelle servira de toile de fond. Et depuis notre arrivée, il s’y est déjà passé pas mal de choses.

DS Penske

Cette saison DS Penske est plus compétitif vis-à-vis de ses concurrents les plus féroces, Porsche et Jaguar. A Tokyo, ils devront aussi composer avec la sur-motivation de Nissan. L’écurie japonaise, qui motorise aussi McLaren, aura à cœur de briller devant son public. Mais avec le pilote Français Jean-Eric Vergne, seul double champion de la discipline et actuellement troisième ex-aequo au championnat Pilotes, et Stoffel Vandoorne, champion du monde 2022, l’écurie compte bien occuper les avant-postes. D’une manière générale, les nouvelles pistes sourient souvent à l’écurie franco-américaine DS Penske. On se souvient qu’elle est celle qui a marqué le plus de points dans pareilles circonstances la saison dernière. Dans cette série l’expérience des pilotes compte plus qu’ailleurs.

DS Automobiles

Le constructeur Français a organisé hier une réception dans son récent point de vente, à Tokyo. Les pilotes sont venus à la rencontre des invités et des journalistes locaux. Ce genre d’événement est aussi le symbole de l’internationalisation de DS, qui veut faire connaître le haut de gamme à la française que revendique la marque (avec 14 concessions au Japon, et dans le cas présent des pâtisseries signées Alain Ducasse). A noter que les japonais sont d’une manière générale passionnés de voiture, de mécanique et de design. L’électrification commence aussi à les intéresser. Un événement dédié a d’ailleurs réuni 60 000 personnes au Tokyo Big Sight, le centre des congrès accueille également le Tokyo Motor Show et ses véhicules futuristes.

Jean-Éric Vergne et sa DS E-TENSE FE23 lors du E-Prix de Sao Paulo (Brésil) le 16 mars dernier.

Jaguar

Eux aussi sont prêts à tenter bondir sur le podium. Le constructeur britannique arrive ici en tête du championnat pour célébrer son 100ème E-Prix. Les deux pilotes, les néo-zélandais Nick Cassidy et Mitch Evans, auront à cœur de faire briller les couleurs de la marque pour leur première venue au Japon.

Nissan 

Précieux acteur de la possible tenue du E-Prix ici à Tokyo, le constructeur japonais s’est quelque peu approprié cette première course à Tokyo. Il est sponsor principal de l’événement et a créée des kimonos à l’effigie de toutes les équipes. Une démarche qui est un peu sous le sceau d’un univers de mode que la Japon aimerait plus exporter. Le constructeur japonais est le premier à annoncer sa présence en Gen4, ce qui l’engage dans le championnat de 2027 à 2030.

Gen 3.5 

L’évolution à mi-vie de la monoplace en piste depuis deux saisons sera révélée le jeudi 25 avril à Monaco. Les améliorations techniques seront contenues, mais de nouveaux pneus, moins durs, devraient être fournis par Hankook. C’est surtout le style avant de la voiture qui changera (il sera moins anguleux), mais aussi peut-être ses pontons, qui pourraient être dessinés pour mieux accueillir le nom des sponsors.

Gen 4  

Les marques ont jusqu’à fin avril pour déposer leur candidature pour les Gen4. Ces dernières entreront en piste en saison 13, c’est-à-dire en 2027. Leur niveau de puissance ne devrait pas énormément augmenter, mais leurs performances seront orientées à la hausse. Cette fois le moteur électrique situé sur le train avant ne servira pas qu’à régénérer les batteries. Il entrera aussi en action pour offrir de la traction. On sera donc en présence de la première monoplace à quatre roues motrices dans un championnat du monde.

Mario Kart  

Avant le confinement cette activité était assez sommaire et dans l’hyper centre. Mais elle s’est développée dans tous les quartiers et avec des karts un peu plus visibles et moins sympas. Les amoureux du jeu vidéo peuvent revêtir quelques déguisements amusants et faire du kart (thermique) dans les rues de la capitale japonaise. En revanche, personne n’est autorisé à jeter de peaux de banane…

Lola 

A la surprise générale, Lola va courir en Formula E dès la saison prochaine avec le support technique de Yamaha. Le constructeur japonais est lui aussi nouveau dans la discipline. A la tête de l’écurie, deux figures bien connues de la FE, puisqu’il s’agit de Mark preston et Keith Smout ancien responsables de Techeetah avec DS Automobiles. Ils ont tous deux été engagés par Till Bechtolsheimer, homme d’affaires et pilote amateur qui a racheté Lola Cars en 2022. Ce dernier a installé l’entreprise dans de nouveaux locaux à Silverstone, avec de nombreux projets qui visent entre autres l’électrique et l’hydrogène. Si vous trouvez que la voiture reprend les couleurs d’un célèbre magasin suédois d’ameublement, elles sont aussi celles de Lola, née en 1958 (mais Ikea en 1943).