Rétromobile 2022 : le Guide et les coups de cœur

C’est au Parc des Expositions de la Porte de Versailles que se tient la 46e édition du Salon Rétromobile.

Ce qu’il faut voir à Rétromobile

Direction 1 place de la Porte de Versailles 75015 Paris pour le Parc des Expositions où se déroule Rétromobile, du 16 au 20 mars 2022. Près de 300 exposants s’y sont donnés rendez-vous avec au programme des dates anniversaires à célébrer.

L’édition 2021 a été annulée pour cause de Covid, il est temps de se rattraper et d’admirer près de 700 véhicules exposés sous les pavillons 7.2 et 7.3 du Parc des Expositions.

Cette année, il ne faut pas rater les anniversaires dédiés à la Renault R5 qui fête ses 50 ans ou encore les 80 ans de l’aventure Citroën et DS. Une exposition des véhicules historiques de la Gendarmerie Nationale ou encore des véhicules d’avant la Grande Guerre.

Il y aura également un rétrospective de la saga Gordini (Amédée Gordini, le « Sorcier »), y seront exposés les modèles Spider Simca 5 (vainqueur de sa catégorie 750 cm3 aux 24 Heures du Mans 1937), la Barquette Simca 8 (vainqueur 1100 cm3 aux 24 Heures du Mans 1939), la Gordini 37 S type 24 S, la 35 type 16, ou encore la F1 Gordini 42 type 32.

Il y aura un hommage à la Lamborghini Countach qui fête ses 50 ans, les voitures des Présidents de la République Française exposés au stand DS, le musée des Blindés ou encore une exposition des Groupe A organisée par le magazine Youngtimers. Évidemment, la traditionnelle vente aux enchères Artcurial Motorcars mettra à disposition plus de 170 véhicules d’exception.

La billetterie 2022

Tous les billets achetés pour le salon Rétromobile de Février 2021, Juin 2021 et Février 2022 restent valables aux nouvelles dates de Rétromobile du 16 au 20 mars 2022. Achetez vos billets pour le salon !

Les horaires d’ouverture

Du mercredi 16 au dimanche 20 mars 2022
Mercredi 16 mars 2022 : 10h00-22h00
Jeudi 17 mars 2022 : 10h00-19h00
Vendredi 18 mars 2022 : 10h00-22h00
Samedi 19 mars 2022 : 10h00-19h00
Dimanche 20 mars 2022 : 10h00-19h00

Le plan du site Rétromobile 2022

Les coups de cœur

La Renault R5

La citadine décomplexée de la marque au Losange aura fait tourner les têtes pendant quelques décennies. Celle qui fête ses 50 ans en 2022 est un incontournable de la culture automobile française.
De pratique et charmeuse pour son petite gabarit, la R5 va aussi jouer les gros bras en compétition ! La sulfureuse R5 Turbo sortie en 1970 avec une carrosserie bodybuildée scellera définitivement le mythe qu’est cette Renault 5 !

Elle remporte ainsi le rallye Monte-Carlo 1981 avec l’équipage Ragnotti-Andrié. Avec l’ultime évolution Maxi Turbo, le tandem vedette de Renault épingle aussi le Tour de Corse 1985.

La Saga Gordini

Né en 1899 en Italie, Amédée Gordini travaille sur des mécaniques d’exception comme Isotta-Fraschini, Bugatti et Hispano-Suiza. En 1925, lors de sa venue en France, il est engagé par l’italien Cattaneo, patron d’un garage Bugatti et Hispano-Suiza à Saint-Cloud. Peu de temps après et naturalisé Français, Amédée créa sa propre entreprise à Suresnes, ce fût le début de la grande aventure Gordini.

Le patrimoine qu’il va léguer à l’automobile laissera une tracé indélébile, le pilote devenu constructeur d’automobiles, le musée de Mulhouse expose cette année les véhicules de son histoire de la toute première à la dernière Gordini !

Ainsi sur le stand, vous pourrez admirer la Gordini Spider Simca 5 (1937), la Gordini Barquette Simca 8 (1939), la Gordini 37 S type 24 S (1953), la Gordini 35 type 16 (1954), la Gordini 43 type 31S (1954), la Gordini 42 type 32 (1956), la Renault Dauphine Gordini  (1957), la Renault 8 Gordini (1964) ou encore la Renault 12 Gordini (1972).

Le Groupe A

Le magazine Youngtimers est un fidèle du Salon Rétromobile. Pour cette 46e édition, le mensuel dédié aux voitures cultes des années 1970-2000 remet sur le devant de la scène les mythiques modèles d’homologation du « Groupe A », qui ont animé le championnat du Monde des Rallyes dans les années 1980-90.

La BMW M3 E30 et son moteur dérivé de la F1 (Brabham BT52), la Bavaroise peut se targuer d’avoir un S14 B23 de 200 ch en 1985 (évoluant à 215, 220 et 238 ch). Elle s’imposera au Tour de Corse 1987, titre constructeurs en Championnat de France des Rallyes 1989/90 et un total de 16 victoires entre 1987 et 1990.

Ailes et jantes larges, spoiler rase-bitume, jupes, écopes sur le capot et aileron arrière indécent (en option dès 1994) : l’Escort RS Cosworth ne passe pas inaperçue !
Mais rien n’est gratuit, il s’agit bien d’une authentique voiture de rallye homologuée pour la route. Avec sa transmission intégrale assurant une adhérence extraordinaire et son quatre-cylindres 2,0 l 16 soupapes de 220 ch au turbo brutal, la conduite s’avère jouissive. Le Garrett T35 sera hélas troqué fin 1994 pour un petit T25, plus progressif, en échange de 7 ch supplémentaires.

La Lancia Delta HF 4WD n’est plus à présenter, engagée en Championnat du Monde des Rallyes, elle imposera sa loi en remportant les titres constructeurs entre 1987 et 1992. Elle permettra de décrocher 4 titres pilotes en 1987, 88, 89 et 91 (répartis entre Kankkunen et Biasion). Au total elle remportera 46 rallyes en Mondial.

Des versions Groupe A et Groupe N ont été extrapolées de la Lancer Evolution dès 1993. Elle deviendra iconique avec ses succès en WRC avec Tommi Makinen et ses 4 titres consécutifs (1996-1999). Le constructeur sera sacré en 1998.

Quatre-cylindres à plat, turbo IHI, 211 ch et quatre roues motrices : voilà qui n’est pas banal, en 1993, sous le capot d’une petite familiale : la Subaru Impreza.
Peu discrète avec ses appendices surdimensionnés, mais formidable d’efficacité, l’Impreza GT Turbo a forgé la réputation de Subaru en Europe, avec trois titres mondiaux consécutifs en rallye. La puissance atteint 217 ch en 1998 et s’accompagne d’évolutions techniques et esthétiques.

La Toyota Celica GT-Four est le coupé par excellence du début des années 90. Ses succès en WRC contribueront à la cote d’amour du véhicule. En WRC, ce sera 2 titres constructeurs en 1993 et 1994, et 4 titres pilotes que l’on doit à Carlos Sainz (1990 et1992), Juha Kankunnen (1993) et Didier Auriol (1994).

Gaël ANGLEVIEL (Correspondant sur place : Philippe Hortail).