La Chronique de Jordan : les drapeaux sur circuit

Ce mois-ci, je vous propose de revenir sur quelques points que certains d’entre vous peuvent ignorer ou ne pas connaître sur le bouts des doigts : la signification des drapeaux. Oui, vous savez, ces petits bouts de tissu que les commissaires agitent, ils ont vraiment une signification ! Préparez-vous à en voir de toutes les couleurs !

 Le drapeau bleu

Commençons par le drapeau le plus souvent vu en endurance : le drapeau bleu. Il signifie à un pilote qu’un autre plus rapide que lui se trouve à ses basques et va le dépasser et lui intime l’ordre de ne pas bloquer. Bien entendu, il est présenté seulement aux pilotes sur le point de se faire prendre un tour ou qui ne concourrent pas dans la même catégorie que leur petit camarade se trouvant derrière.

Ce que peu de monde sait et qu’il peut avoir deux significations différentes selon le fait qu’il soit fixe ou agité. S’il est immobile il signifie au pilote qu’il est suivi par un pilote plus rapide qui va le dépasser. S’il est agité, il intime l’ordre au pilote concerné de garder sa trajectire puisque le plus rapide est actuellement en train de le dépasser.

Le drapeau jaune :

Vient ensuite le drapeau jaune qui signifie qu’il y a un danger. S’il y en a deux et qu’ils sont agités, il y a un gros danger à venir et le pilote doit être prêt à s’arrêter parce qu’un obstacle pourrait obstruer partiellement ou totalement la piste.

Si les commissaires ont besoin, la voiture de sécurité (ou Satefy Car) peut entrer en action. Tous les pilotes vont venir se regrouper derrière elle et la suivre bien gentiment jusqu’à ce qu’on les libère.

Le drapeau rouge

Si l’accident est vraiment grave, la course peut être stopée au moyen du drapeau rouge. Tous les pilotes doivent rejoindre la ligne de départ à allure très réduite et se garer juste avant la ligne de chronométrage. La course reprenra ou non suivant la gravité de l’accident.

Le drapeau vert

Après que les commissaires aient fait leur travail et évacué les épaves, la course sera relancée au moyen du drapeau vert qui sera agité durant tout le tour par l’ensemble des commissaires.

Le drapeau rouge à rayures

En cas d’averse, de fuite d’eau ou d’huile sur une voiture (ou quelque chose rendant la piste glissante), un drapeau rouge à rayures jaunes (ou jaune à rayures rouges, au choix !) sera déployé pour signifier un changement d’adhérence.

Le drapeau noir pastille orange 

Dans le cas où un concurrent rencontrerai un problème qu’il ne peut pas voir (pare-chocs partant en lambeaux, perte d’un fluide quelconque sur la piste…), la direction de course peut l’obliger à repasser par son stand pour réparer. Un drapeau noir avec une pastille orange en son centre et accompagné du numéro de la voiture lui sera montré au niveau de la ligne de départ.

Le drapeau blanc

Si ce concurrent qui devait rendre aux stands et que son problème se dégrade l’obligeant à regagner les stands au ralenti, un drapeau blanc accompagnera sa lente progression. Attention cependant, il ne faut pas confondre sa signification avec le drapeau blanc américain qui, lui, signifie aux pilotes qu’ils entrent dans le dernier tour de la course.

 Le drapeau noir et blanc

Un pilote se comportant de manière anti-sportive (bloquant violemment un concurrent, ayant coupé une chicane…) se verra présenter un drapeau noir et blanc coupé en diagonale, accompagné du numéro de sa monture. Si récidive il y a, le directeur de course peut décider de l’exclure de l’épreuve en lui présentant un drapeau noir, aussi accompagné de son numéro. Ce fait est assez rare cra extrêmement grave mais pas impossible pour autant. Il y en a eu un aux dernières 24h de Spa pour un pilote n’ayant pas purgé sa pénalité dans les temps.

Une pénalité ? Oui, c’est le nom d’une des sanctions que le directeur de course a à sa disposition pour punir les méchants garnements qui font des bêtises et qui ne respectent pas les règles du jeu.

On peut d’abord hériter d’un simple réprimande (être sorti sur le tarmac à l’extérieur d’un virage par exemple) sans conséquence si elle ne se reproduit pas. Ensuite, on pourra écoper d’un drive through, qui est un passage par les stands, sans s’arrêter au sien. Puis, une pénalité qui obligera le pilote à s’arrêter à son box (sans que personne ne soit autorisé à toucher à la voiture) pendant un temps plus ou moins long suivant la gravité de ce qu’il a fait. En dernier recours, le pilote sera exclu.

Dans certains championnats, il est possible de trouver des sanctions un peu plus « exotiques », comme par exemple en VLN ou un tour peut vous être retiré de votre total si vous ne respectez pas les drapeaux jaunes.

Pour mettre fin à toutes ces souffrances, le drapeau à damiers sera agité et vous signifiera la fin de la course.

Il est à noter que, contrairement au karting, le départ s’effectue à l’aide de feux rouges qui s’éteignent ou passent au vert, alors qu’en karting, le drapeau national est utilisé pour lancer la course.

Au mois prochain pour la course suivante !

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