Hausse des taxes sur le carburant : la suspension de 6 mois devient une annulation d’un an…

Gilets Jaunes Hausse des taxes sur le carburant 2018

Le Premier Ministre Edouard Philippe avait annoncé, mardi 4 décembre, un gel momentané de 6 mois – transformé, ce mercredi 5 par l’Elysée, en annonce d’un arrêt pour 2019 – de la hausse des taxes sur les prix du carburant… Ces décisions interviennent dans un contexte extrêmement tendu, où le mouvement apolitique des Gilets jaunes continue de faire entendre les nombreuses revendications qui concernent la défense du pouvoir d’achat. L’Acte 4 des revendications des Gilets jaunes est d’ailleurs attendu à Paris et sur l’ensemble de l’Hexagone pour ce samedi 8 décembre.

C’est une toute petite bulle d’oxygène pour les Français qui ont appris la suspension provisoire, puis l’arrêt pour un an, de la hausse des taxes sur le carburant.
Cette décision gouvernementale découle de plus de deux semaines tendues par les actions des Gilets jaunes.
Il s’agit de français provenant d’horizons sociaux différents mais trouvant en commun un ras-le-bol généralisé contre les taxes qui meurtrissent le pouvoir d’achat de chacun.
En signe de protestation, les blocages sont menés en France, à divers endroits stratégiques entraînant pénuries et ruptures logistiques.

Une éphémère bulle d’oxygène en attendant mieux !

Le gouvernement a donc réagi en prenant tout d’abord la décision de suspendre momentanément la hausse des taxes sur le carburant. Une bulle d’oxygène éphémère annoncée hier par Edouard Philippe,  avec ce moratoire de 6 mois qui devrait permettre de commencer à apaiser les tensions afin de trouver une solution de manière plus posée. Lequel a été transformé ce mercredi soir en arrêt d’augmentation des taxes pour 2019.

Il devrait permettre de réfléchir avant d’agir dans le futur.
Mais il reste encore bien d’autres questions en suspens : car le mouvement des Gilets Jaunes ne concerne pas que le carburant, mais aussi toute la politique répressive du gouvernement, dans divers domaines, et la Sécurité Routière notamment. La baisse de la vitesse maximale sur routes secondaires, l’augmentation des radars, la privatisation des radars embarqués en font partie.

Quelle va être la suite donnée au mouvement ?
Les porte-paroles des Gilets Jaunes semblent être extrêmement sceptiques concernant ce moratoire qui ne fait que reculer le moment fatidique.
En attendant, les discussions vont se poursuivre et seront, espérons-le, constructives : l’important étant que toutes les parties puissent avoir leur mot à dire, avec raison et discernement !

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