Challenge Endurance Protos V de V au Circuit Paul Ricard : CD Sport a souffert

Fidèle à la tradition, la 3e manche V de V 2017 a fait escale le dernier week-end de mai au circuit Paul Ricard, en concurrence directe avec le 75e GRand Prix de Monaco. Et alors ? « Chez les V de V on craint dégun »Avec la complicité de Romane Didier de Future Racing, voici donc par le texte ce qui s’est passé chez CD Sport – champion du Challenge Endurance Proto V de V 2012 et 2015 – lors des 6 Heures Endurance Protos. Et ailleurs, grâce au diaporama du couple infernal Jean-Marie Farina – Raymond Papanti.

Les bonnes habitudes se perdent…

Ainsi que le décrit fort bien Romane Didier, depuis 2013, c’était une constante, une bonne habitude, une règle non écrite : chaque année, CD Sport s’imposait au Paul Ricard en Challenge Endurance Proto V de V, que la course dure 4, 6 ou 12 heures. 2017 a fait exception et malgré d’excellentes performances, les deux Norma de l’équipe ont terminé la course distancées.

Norma #14, qualifications 3e, course 16e et 3e temps en course : de nombreux pilotes de la série ont découvert Portimao. En revanche, tout le monde ou presque connaît le circuit Paul Ricard qui figure au calendrier de presque tous les championnats français et internationaux… Même le grand cirque de la F1 va bientôt reprendre la route du Castellet !

Partie en pole au Portugal, la Norma CD Sport 14 a encore décroché une place enviable sur la grille pour la première course de la saison en France. Kévin Bole-Besançon n’a concédé que 158 millièmes pour signer un excellent 3e chrono.

Inès Taittinger, Kévin Bole-Besançon et Johan-Boris Scheier ne garderont pas un souvenir impérissable de leur week-end V de V 2017 au circuit Paul Ricard. Photo : Maurice CAMUS

Chargée du départ comme l’exige le règlement, Inès Taittinger effectue un beau début de course avant d’être heurtée par un pilote moins rapide ne l’ayant pas vue arriver lors d’un dépassement.
Le remplacement d’un porte-moyeu coûte une vingtaine de minutes et l’essentiel de ses espoirs à l’équipage. Plus tard, un débris perfore le radiateur alors que Johan-Boris Scheier est au volant, si bien que les dernières heures sont transformées en séance d’essais grandeur nature.

Dans son avant-avant-dernier tour, Kévin Bole Besançon établit la 3ème performance en course. Cette nouvelle désillusion ne simplifie pas la situation du Charentais et des deux Rémois au championnat mais il reste quatre courses et autant d’occasions de réaliser des coups d’éclat. D’autant plus que leur pointe de vitesse rend cette perspective tout à fait réaliste.

Jamais trois sans quatre à Dijon-Prénois ?

Norma #31, qualifications 9e, course 12e au scratch et 7e en catégorie Prestige : Ludovic Cochet, Rémy Kirchdoerffer et Gérard Faure sont redescendus de leur petit nuage et du podium Prestige de Portimao pour retrouver la dure réalité de la course automobile au circuit Paul Ricard…

Samedi matin, Ludovic Cochet signe le 3e temps de la catégorie aux essais qualificatifs.
Gérard Faure s’offre un très beau relais inaugural à peine troublé par deux minuscules tête à queue.
Rémy Kirchdoerffer enchaîne sans fredaines 55 tours de circuit rapides et réguliers.
Les soucis choisissent de se concentrer sur Ludo Cochet qui n’a pourtant rien fait pour mériter cela. « Je pense que nous manquions de vitesse avec les pneus neufs en « qualifs », en revanche notre rythme en course était vraiment excellent. Malheureusement j’ai eu un problème de molette de répartition de freinage bloquée sur l’arrière qui m’a envoyé en tête à queue. Mais c’est un capteur de pression d’air qui nous a le plus pénalisé. Les rapports ne voulaient plus descendre, il y avait des coupures moteur et il a fallu que l’équipe intervienne. »

Pour Ludovic Cochet, Rémy Kirchdoerffer et Gérard Faure, un seul objectif : redorer leur « Prestige » à Dijon-Prénois. Photo : Maurice CAMUS

Claude Degrémont ne savait plus à quel saint se vouer à l’arrivée, mais la rage de vaincre n’a pas tardé à reprendre le dessus. « Nous ne sommes donc plus invincibles au Paul Ricard… J’aimerais bien que la roue tourne, le sort semble s’acharner et on ne peut incriminer personne. Comme c’est mal parti pour le championnat, nous allons prendre les courses les unes après les autres. On pourra se permettre des stratégies plus audacieuses, voire agressives si l’occasion se présente. La prochaine destination est Dijon-Prenois, un circuit qui en général nous réussit bien. »

CD Sport a en effet remporté les trois dernières courses du Challenge Endurance Proto V de V disputées à Dijon en 2013, 14 et 15, et tentera le 25 juin d’ajouter un nouveau succès (au moins) à sa collection.

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Charles-Bernard ADREANI
avec Romane DIDIER
Photos : Jean-Marie FARINA, Raymond PAPANTI et Maurice CAMUS

V de V 2017 circuit Paul Ricard : slideshow by J.-M. Farina & Raymond Papanti