ESSAI BMW iX5 Hydrogen : l’étape d’après pour une mobilité durable ?

BMW iX5 : Comment ça marche ?

Le principe est relativement simple. 

Une voiture électrique comme une BMW i4 a besoin de se recharger sur une borne ou une prise avec une électricité produite dans une usine pour alimenter le moteur via sa batterie. 

Une voiture à hydrogène fabrique sa propre électricité via sa pile à combustible et grâce à de l’hydrogène (produit dans une usine), stocké dans le réservoir pour alimenter le moteur.

Une réaction chimique a lieu dans la pile à combustible entre l’hydrogène gazeux des réservoirs et l’oxygène de l’air. Les réservoirs accueillent l’hydrogène comprimé à 700 bars (ils sont prévus pour en supporter 875 au maximum.) Ils sont fabriqués en plastique (polyamide/polyéthylène), renforcés par une enveloppe en fibre de carbone et prévus pour résister aux chocs.

Une pile à combustible est fabriquée selon deux étapes principales, à partir de cellules individuelles. 

La première repose sur l’assemblage de ces dernières pour former un empilement qui est le résultat d’un processus en grande partie automatisé. Une fois que les composants individuels ont été inspectés pour vérifier qu’ils ne sont pas endommagés, ils sont comprimés par une machine qui exerce une force de cinq tonnes et placés dans un boîtier. Le boîtier de la pile est fabriqué dans la fonderie de métaux légers de l’usine BMW de Landshut, selon la technique du moulage en sable. 

La plaque de pression, qui permet d’amener l’hydrogène et l’oxygène à la pile à combustible, est fabriquée à partir de pièces en plastique moulé et de pièces moulées en alliage léger. La plaque de pression forme un joint étanche au gaz et à l’eau autour du boîtier de la pile. L’assemblage final des cellules constitutives de la pile à combustible comprend un test de tension ainsi que des tests approfondis de la réaction chimique. 

L’étape suivante consiste à adapter tous les autres composants autour de l’élément précédemment constitué pour produire un système complet auquel on ajoute le compresseur, l’anode et la cathode du système de pile à combustible, la pompe de refroidissement haute tension et le faisceau électrique correspondant aux spécificités du modèle.

Cette pile à combustible de 170 chevaux est ensuite associée au groupe motopropulseur BMW eDrive de 5ème génération, intégré au niveau l’essieu arrière et une batterie de puissance, utilisant la technologie lithium-ion, développée spécialement pour cette voiture. Au total, ce sont pas loin de 401 chevaux qui sont disponibles lors des accélérations (tant qu’on dispose encore de 20 bars de pression sur les 700 bars)

La seule chose que rejette le moteur à hydrogène dans l’atmosphère, c’est de la vapeur d’eau. Pas un gramme de CO2. Et l’utilisation d’un hydrogène vert participe à ce que l’ensemble de la chaine impacte le moins possible l’environnement.

Au volant de la BMW iX5

En dehors d’un affichage au tableau de bord, qui fait apparaître la quantité d’hydrogène continue dans les réservoirs et la consommation moyenne, il n’y a pas beaucoup de différences entre un X5 thermique et une version à hydrogène. 

Le silence est similaire à celui d’une voiture électrique. Les personnes situées à l’extérieur pourront entendre le ventilateur qui refroidit la pile à combustible et on peut apercevoir un peu de vapeur d’eau sortir de l’échappement situé en amont des roues arrière.  

Au final, notre périple d’environ 220 km, essentiellement sur des petites routes et mené calmement, nous a fait consommer 1,4 kilo d’hydrogène en moyenne. Avec environ 6 kilos dans le réservoir, on peut espérer au mieux 430 kilomètres d’autonomie. Mais le gros avantage par rapport à une voiture électrique, c’est qu’un plein dure environ 5 minutes… 

Les accélérations sont franches (0 à 100 km/h en moins de 6 secondes) mais la vitesse de pointe est très basse (185 km/h) car seul le moteur électrique se charge de déplacer l’iX5 à vitesse stabilisée, dont le poids est équivalent à celui d’un X5 hybride rechargeable, soit aux alentours de 2 300 kilos, à vitesse stabilisée.

Conclusion essai BMW iX5

BMW voit plus loin en matière de mobilité. Thermique essence, thermique diesel, hybride, hybride rechargeable, 100% électrique et hydrogène : c’est une vision mondiale. En fonction des infrastructures et des règlementations locales, chaque conducteur pourra choisir la solution qui lui permet de se déplacer en fonction de ses besoins tout en réduisant au maximum son empreinte carbone. 

P. HORTAIL

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