Epoqu’Auto 2019 : le retrofit à la mode

Epoquauto 2019 Mehari Retrofit

Le secteur de l’automobile de collection se prépare à accueillir des voitures mythiques avec des moteurs électriques. La tendance se confirme avec l’essor d’entreprises qui se spécialisent dans le domaine du retrofit.

La transition énergétique envahit les concessions, mais aussi les salons d’automobiles anciennes. Parmi les 66.000 m² du Salon Epoqu’Auto de Lyon qui se déroulait du 8 au 10 novembre, les belles reliques de tous âges et de toutes nationalités se côtoient dans un respect réciproque, sans oublier un espace deux roues et de multiples stands de pièces détachées, aux allures de brocantes éphémères.

Au cœur de cette gigantesque exposition attendue par un public de plus en plus nombreux, de nouveaux arrivants exposent des véhicules de collection sans motorisation thermique : sous le capot, un moteur électrique, et dans le coffre, les batteries.

Il ne s’agit pas d’un swap – terme anglais désignant le remplacement du moteur d’origine pour un autre bloc plus puissant – mais d’un retrofit : ce terme désigne un tout nouveau marché qui prend de l’ampleur.

Le retrofit bientôt facilité en France

Le retrofit consiste à modifier une voiture de collection pour lui greffer tous les organes d’une voiture électrique, mais en conservant une boîte de vitesses traditionnelle. Les performances sont semblables aux modèles de base, mais le propriétaire bénéficie de l’agrément d’un modèle électrique, et de son faible coût d’entretien. L’opération se fait en une seule journée, mais elle entraîne un long parcours administratif en France, alors que d’autres pays européens ont adapté leur législation. Quant au budget d’une telle opération, comptez 25.000 euros pour une Méhari Eden neuve 100% électrique, ou aux environs de 5.000 euros pour un kit retrofit.

A partir de 2020, la France va rejoindre les pays facilitant le retrofit sur des véhicules anciens. Le principal atout étant de pouvoir réutiliser son ancienne dans les grandes villes, tout en gardant l’esprit de sa vieille Méhari… l’odeur d’essence en moins.

Si certains voient d’un bon œil de pouvoir garder le charme des plastiques qui craquent et du côté spartiate de leur voiture de collection, d’autres sont plutôt réticents à devoir se séparer de leur moteur capricieux qui fait aussi partie de l’âme de l’automobile ancienne. A Epoqu’Auto, les Méhari électriques étaient nombreuses : oscillant entre la catégorie du nouveau modèle et celle de la relique à préserver, quelle partie choisir ? L’avenir et l’intérêt des clients nous le dira.

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Tobias ANDRE