Essai Abarth 500e : direction les beaux quartiers…

Fiat anticipe (beaucoup) 2035 et l’interdiction de vendre des voitures thermiques. Du coup, la sympathique 500 dans sa version Abarth reçoit une motorisation 100% électrique ce qui a pour conséquence de la faire changer d’usage. On la retrouvera plus souvent dans les beaux quartiers que sur un circuit…

Toujours aussi jolie

J’ai toujours aimé les Abarth et leur look. La dernière née ne déroge pas à cette règle, que ce soit en berline ou cabriolet. Le nom Abarth, en grandes lettres à l’avant comme à l’arrière, donne le ton. Et le logo, le fameux Scorpion, a été électrifié et placé sur les flans de la voiture.

La dernière née existe en trois finitions pour la berline (500e, Pack et Turismo) et deux pour le cabriolet (Pack et Turismo). J’avoue avoir un faible pour la version « sans toit mais avec les arches » dont la capote coulisse en arrière d’une simple pression du doigt. 

Aucune version trois portes n’est prévue pour l’Abarth et 20% des ventes se feront avec le cabriolet. 

La face avant reçoit un spoiler plus sportif, avec une lame intégrée. De nouvelles jantes de 17 pouces font leur apparition, reliées par des bas de caisse spécifiques. Le diffuseur arrière complète la panoplie. Tout cela donne envie de s’installer à bord et de mettre « gazzzzz » en grand, surtout que la marque nous a conviés à rouler sur la piste de Mortefontaine…

Oubliez les anciennes Abarth

Une Abarth, ça chante, ça fait du bruit, ça a une âme. La nouvelle est différente. A la mise en route, c’est le monde du silence. Sauf si vous actionnez le haut parleur caché sous la voiture qui imite le bruit d’un moteur thermique. On est loin de l’échappement sport qui nous régale habituellement mais au moins on a une « sensation » sportive.

Une simple pression sur le bouton Drive et nous voilà partis pour tester la fougue des… 155 chevaux du moteur alimenté par la batterie de 42 kWh. Abarth précise que la 500e dispose du même moteur que la Fiat 500e mais qu’il a été retravaillé. Il parait même qu’il lui offre de meilleures performances que son ancêtre…

En effet, la nouvelle Abarth est plus rapide d’une seconde sur un « 20 à 40 km/h », elle passe de « 40 à 60 km/h en seulement 1,5 seconde, soit beaucoup plus vite de que sa variante à essence, laquelle accuse un retard de 15 mètres, atteignant 60 km/h avec une seconde de retard » dixit le dossier de presse.

Je ne résiste au plaisir de vous informer que « sur route ouverte, elle effectue les manœuvres de dépassement plus facilement que la version thermique, et atteint les 100 km/h (en partant de 60 km/h) alors que la version thermique roule encore à 91 km/h, avec une différence d’environ 1 seconde. »

Pour ma part, j’avoue que ce type de mesure m’étonne toujours. Qui, lorsqu’il s’amuse sur une petite route de montagne ou un circuit, se préoccupe d’un « 20 à 40 km/h » ou d’un « 40 à 60 km/h ? »

Sur un 0 à 100 km/h, la petite nouvelle demande 7 secondes avec une batterie chargée au moins à 90%, sinon il vous faudra 7,2 secondes, comme pour une version 595 Turismo 165 chevaux. La mesure du kilomètre départ arrêté n’est pas officiellement disponible… 

De plus, il y a un tout petit détail qui semble être oublié : la vitesse de pointe. C’est aussi un argument pour une voiture sportive. Et l’Abarth 500e se contente de 155 km/h… contre 203 pour la « petite » thermique de 135 chevaux ou 222 pour la 180 chevaux. Nul doute que sur une accélération à un péage, vous pourrez contempler les échappements des anciens modèles et profiter un peu de leur sonorité.

PAGE 2 : ABARTH 500e SUR CIRCUIT…

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