Essai M3 Touring : un break de 510 chevaux…

La M3 Competition Touring est une nouveauté car jamais il n’a été possible d’en acheter une chez un concessionnaire BMW, pour le plus grand plaisir d’Audi dont les RS4 ou autres RS6 break séduisaient un bon nombre de clients. Mais tout a une fin.

En attendant la M5 Touring

La M5 V10, forte de 507 chevaux, a eu droit à sa version Touring. La dernière-née, qui pourrait recevoir la motorisation hybride du XM (653 chevaux), est déjà annoncée. En attendant, la M3 Touring nous a fait profiter de ses vocalises pendant plusieurs jours. Il faut que les amateurs de moteurs thermiques en profitent car les 6 cylindres qui cachent sous le capot, aidés par deux turbos, sont très certainement les derniers à mouvoir une M3 sans l’aide d’une hybridation.

La M3 Competition Touring, comme ses cousines les M3 Berline, M4 Coupé ou Cabriolet, disposent d’une puissance maximale de 510 chevaux (375 kW) et d’un couple maximal de 650 Nm. Elle accélère de 0 à 100 km/h en 3,6 secondes et atteint 200 km/h en 12,9 secondes. En optant pour le pack Expérience M, la vitesse maximale limitée électroniquement passe de 250 km/h à 280 km/h.

Mais au-delà des chiffres, c’est la façon dont le moteur « s’exprime » qui donne le sourire. On passe, en ville, du gros matou qui ronronne tranquillement au coin du feu au lion qui rugit dès qu’on lui lâche la bride sur une autoroute allemande. L’aiguille du compte tours adore les chiffres hauts style « 6….7…. » qu’on multiplie par 1000. La sonorité à l’approche de la zone rouge donne le sourire et le passage de rapport « claque » ce qui permet au moteur de repartir plus belle vers cette même zone toujours rouge. 

2 roues motrices si on veut

Alors qu’Audi avait pris de l’avance avec son système Quattro, BMW est à ce jour le leader du marché premium en terme de volume de ventes avec son système xDrive. Sur les versions M, il ajoute une touche de fun puisqu’il est possible de choisir de renvoyer toute la puissance sur les deux seules roues arrière… Dans ce cas, les pneus peuvent très facilement laisser une jolie marque noire sur plusieurs mètres si on les sollicite trop. Mais on reste surpris car pour y arriver, il faut y aller « à fond » et si on roule avec un peu de finesse, la motricité reste étonnante. Elle est bien meilleure que sur une M5 F10 forte de 560 cheveux et deux roues motrices. Elle est aussi au-dessus d’une M3 F80.

Sur les autoroutes allemandes, la M3 Touring est comme un TGV. Guidée par des rails imaginaires, elle passe en courbe à des vitesses inavouables. En fait si, je peux les avouer puisqu’en Allemagne c’est autorisé : entre 230 et 250 km/h, elle est imperturbable si on a pris le soin de mettre les suspensions en mode confort et la boite de vitesse en position 1 ou 2. En mode sport (suspensions) ou 3 (la boite), on ressent ainsi les raccords de route en appui et le passage d’un rapport a tendance à déstabiliser légèrement l’auto par l’à-coup qu’il génère. Même une prise de freins pour un net ralentissement n’y fait rien : imperturbable qu’on vous dit !

PAGE 2 : A BORD DE LA M3 COMPETITION

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