Essai Mini Roadster. Le coupé, en mieux.

Après le coupé (voir ici), nous voici au volant de celle qui me parait être la plus sexy des Mini : la Mini Roadster. Pourquoi ? Parce qu’elle ajoute les sensations de la conduite tête au vent sans (trop) perdre des qualités de la Mini coupé.

Ligne au top

Pour être honnête, je ne suis pas un grand fan de la Countryman ni de la Clubman d’un point de vue purement esthétique. Aussi, quand j’ai découvert la Mini en version « deux-places-sans-toit », j’ai tout de suite été impatient de la voir en 3D. Et là, ping. C’est le choc visuel, à 1000 lieux de la Wind par exemple.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle est plus longue de 5mm que le cabriolet, dispose du même empattement mais elle est moins haute de 21 mm et présente un pare-brise plus incliné. Avec les deux arceaux de sécurité fixes et le petit aileron qui sort à 80 km/h (ou moins à la demande), on a sous les yeux ce qui s’annonce comme le « hit » de l’été. Surtout que, comme toujours, la personnalisation est une force (chère…) de la Mini.

Il est à noter que, même avec la capote fermée, la ligne reste élégante. Toutefois, étant donnée la fine épaisseur de cette dernière, on aura aimé pouvoir disposer d’un hard-top, mais cela n’est pas à l’ordre du jour.

Capote manuelle et coffre à ski

Pour passer de la version couverte à celle « air libre », il vous faudra vous servir de vos muscles. En effet, la capote est 100% manuelle. Mais il faut reconnaître que son maniement est aisé : déverrouillage de la poignée située en haut du pare-brise, poussée vers l’arrière jusqu’au « clic » qui indique que vous pouvez rouler en toute sécurité.

La manœuvre inverse nécessite de débloquer la sécurité précédemment décrite et à se ressaisir de la poignée pour enclencher le verrouillage.

Pour les plus fainéants, une option semi-automatique (1200 euros) qui fonctionne jusqu’à 30 km/h est disponible. Mais le verrouillage final reste à votre charge.

Une fois lancée, la Mini Roadster reste silencieuse capote en place et les remous d’air sont contenu grâce au petit filet anti-remous. De bon matin, capote ouverte et chauffage à toc, la journée s’annonce bien !

Bonne nouvelle : le système de capote retenu ne prends pas beaucoup de place une fois replié et on perd seulement 20 litres par rapport au coffre du coupé. La présence d’une trappe à ski permet de rejoindre la station avec votre équipement au grand complet ! L’arrivée toit ouvert risque de vous valoir des regards admiratifs. Ou pas.

Bon, on roule ?

Il est temps de prendre le volant. La mise en route du 4 cylindres de notre Cooper S ne génère aucune effervescence du côté de la passion. Sa sonorité est classique. Mais à la première accélération, on apprécie le travail des ingénieurs pour le rendre plus sportif pour le plus grand plaisir de nos oreilles. La boite automatique, avec commandes au volant, est rapide. Mais je persiste à dire que l’on gagnerait en plaisir en ayant une palette à droite qui monte les rapports et une à gauche qui les descend. On se perd un peu avec le système à double commande des deux côtés du volant.

Avec son quatre cylindres essence à turbocompresseur Twin Scroll à injection directe et distribution entièrement variable déclinée de la technologie Valvetronic,  le 1 598 cm3 développe une puissance de 135 kW (184 ch) à 5 500 tr/mn et un couple maximum de 240 Nm entre 1 600 et 5 000 tr/mn (260 Nm avec la fonction overboost entre 1 730 et 4 500 tr/mn). Ainsi parée, la Mini Roadster passe de 0 à 100 km/h en 7,0 secondes et atteint une vitesse maximale de 227 km/h. La consommation moyenne annoncée selon le cycle européen est de 6,0 l/100 km (émissions de CO2 : 139 g/km.).

D’un point de vue du comportement, que dire…? C’est rivé au sol, ça motrice très bien (sur sol sec en tout cas), c’est bien suspendu (pas de prise de roulis…). Bref, on se croit toujours dans un karting en Mini ! Mais attention… Pour qui fait du kart, on sait que quand la limite est passée, le décrochage est violent. Mais la présence d’un ESP assez complaisant doit vous permettre de ne pas aller embrasser un rail. Mais c’est comme tout, il y a des limites…

Conclusion

Proposée à partir de 23100 euros (122ch), la Mini Roadster est exclusive avec ses deux places. A la limite inutile diront certains. Mais totalement indispensable diront les autres !

Texte et photos : Philippe HORTAIL

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