Mini Electric Pacesetter : A bord du Safety-Car de la Formula E

Dans le cadre du E-Prix de Rome, nous avons été invités à bord de la nouvelle Mini Electric Pacesetter. C’est Bruno Correia, le pilote de la voiture de sécurité de la Formula E, qui était aux commandes. 

Chez Mini comme ailleurs, le temps est à l’électrification. La marque indique ne plus vouloir lancer de modèles thermiques au-delà de 2025. Dès lors, elle concentre ses efforts marketing sur le « zéro émission ».

Depuis 2014, c’est BMW qui fournissait les Safety-Car et Medical-Car à la Formula E. Depuis les deux E-Prix de Rome, la BMW i8 utilisée depuis des années partage son garage avec la nouvelle Mini Electric Pacesetter. Ce modèle sportif, aux couleurs chatoyantes, est spécialement développé pour la Formula E. 

Basée de la Mini Cooper SE, la Pacesetter s’inspire de l’univers John Cooper Works GP. On le retrouve dans le style de son pack aérodynamique, qui lui est toutefois spécifique. Boucliers redessinés, prises d’air, diffuseur, la Mini Electric Pacesetter est la plus sportive des Mini jamais produite. 

184 ch, 280 Nm, 130 kg de moins

Elle reprend le bloc électrique de la version de série, mais augmente légèrement son couple (de 10 Nm). La vraie différence se fait alors sur le poids : grâce au fait que l’habitacle a été vidé, cette Mini « de course » ne pèse plus « que » 1 230 kg à vide.

Un effort qui lui permet d’abattre le 0 à 100 km en 6,7 s, soit 0,5 s de moins que la version de série. Mais c’est surtout en piste que les sensations promettent d’être différentes. Avec moins de poids, des voies élargies de 10 mm et des réglages châssis spécifiques, cette Mini un peu spéciale se présente comme un outil sacrément efficace. Tous ces attributs, mais aussi la perspective de découvrir le circuit de Rome, nous ont mis l’eau à la bouche. D’autant qu’il est très apprécié des pilotes de la Formula E !

Cinq minutes d’amusement

A l’intérieur de la voiture, pas grand chose à signaler hormis deux sièges baquets, de la fibre de carbone et un arceau cage homologué FIA. Le pilote, Bruno Correia, est celui à qui la Safety-car est confiée le début, en 2014. Il connait la piste du E-Prix de Rome par cœur pour l’avoir déjà parcourue à de nombreuses reprises. Le plus amusant, comme dans toutes les voitures électriques, c’est que le couple maximal est disponible est le démarrage. A bord, les sensations sont là, d’autant que la piste est très bosselée. Les suspensions adaptables de la Mini font le boulot, et la tenue de route semble vraiment affûtée.

Des pneus spécifiques

Pour notre essai, la Mini Electric Pacesetter avait remplacé ses Michelin Pilot Sport 4S d’origine par des pneus avant de monoplace de Formula E… Ces pneus ressemblent à des pneus de série, mais leur gomme est spécifique. Et ça se ressent ! La relative légèreté de la voiture lui va bien, et les freinages appuyés, confiés au même système que celui d’une Mini JCW GP, sera bien suffisant pour maintenir la horde de monoplaces électriques à bon rythme.

Le plaisir de l’électrique en ville

L’autre satisfaction vient du paysage : un circuit en ville, c’est toujours intéressant. Non seulement on voit l’architecture et les bâtiments historiques mais on s’aperçoit aussi que faire la course en milieu urbain est très différent. Les sensations sont tout autres que celles qu’on peut avoir sur un circuit. Ici, tout est délimité par des murs, et toute sortie de piste se solde par une voiture cassée.

Les courses en ville sont entourées de murs qui ne pardonnent pas en cas de faute…

Après environ cinq minutes de tour de manège installation comprise, il est temps de s’extraire de cette petite machine rigolote, qui ne fait pas beaucoup de bruit mais qui semble bigrement intéressante à conduire. Sa force n’est pas sa puissance, somme toute mesurée, mais plutôt sa capacité à respecter l’ADN d’une Mini, son esprit karting et son plaisir de conduite. Dans notre cas il ne s’agira que du plaisir d’être passager, mais c’est déjà pas mal.

Texte : Didier LAURENT