Grand prix de France F1 au circuit Paul Ricard : Christian Estrosi aux commandes du GIP

Le 5 décembre fut une date importante, celle de l’annonce de la renaissance du Grand Prix de France de Formule 1, au Circuit Paul Ricard. Deux mois plus tard, on attaque les choses concrètes avec la présentation, par son président Christian Estrosi, du Groupement d’intérêt public (GIP), en charge de la promotion et de l’organisation du Grand Prix F1 de 2018 à 2022, au circuit Paul Ricard dirigé avec passion et efficacité par Stéphane Clair.

Photo : Olivier Lalanne, Phauto-sport.com

 

Christian Estrosi, président du Groupement d’intérêt public

Pour ceux qui souhaitent tout savoir sur ce qu’est un GIP, il y a wikipedia.

Mais pour faire simple, c’est une personne morale de droit public, dotée d’une structure de fonctionnement légère et de règles de gestion souples.

Dans le cas présent, c’est la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui sera l’actionnaire de référence.
Les collectivités et la Chambre de  commerce et d’industrie du Var,  en  seront membres aussi.
La Fédération  Française  du  Sport  Automobile  en  fera  également  partie,  avec  voix consultative.
Christian Estrosi (Pdt de la Région PACA), qui en sera le Président, précise : « d’autres collectivités territoriales nous rejoindront, nous sommes en discussion avec elles.
« Au total, les collectivités participeront au budget du Grand prix à hauteur de 14 millions d’euros, pour un coût de plateau correspondant à celui d’un plateau standard pour les Grand prix historiques européens de F1.
 »

Les deux piliers fondamentaux du GIP : promouvoir et organiser

Si la date du Grand Prix de France F1 2018 au circuit Paul Ricard n’est pas encore fixée avec précision, on sait qu’il aura lieu en été, pendant la campagne européenne de la Formule 1.
Du coup, l’ensemble du matériel devrait arriver par la route.

En attendant les premiers tours de roues, le GIP a du travail.
Ce dernier va promouvoir l’évènement en France et à l’international, et générer les 14 millions d’euros attendus grâce à la billetterie, nécessaires pour garantir l’équilibre budgétaire du  Grand prix.

Dans le contrat signé avec Excelis, propriétaire et gestionnaire du circuit, le GIP a obtenu la mise à disposition du circuit Paul Ricard pour une durée équivalente à celle du contrat de promotion soit de 2018 à 2022.

« Nous venons d’obtenir la garantie bancaire indispensable pour la crédibilité et la pérennité de notre Grand Prix de France » ajoute Christian Estrosi, qui, après la conférence, a pris le volant d’une Formule Renault pour 5 tours de piste.

65 millions d’euros de retombées économiques attendues

Selon les promoteurs, « des retombés économiques estimées par le cabinet d’audit indépendant Deloitte à au moins 65 millions d’euros par an sont attendues.  L’effet de levier des subventions publiques serait donc de un pour cinq. »

Alors que certains s’inquiètent de savoir si l’impact du bruit sur l’environnement a été pris en compte – personnellement je m’en fous un peu, tout comme l’ensemble de la rédaction de l’Agenda de l’Atomobile -, d’autres accueillent comme une très bonne nouvelle la création de 500 emplois directs et durables.

Pour y parvenir, une « filière d’excellence » – recherche, innovation, matériaux de pointe – sera mise en place sur  le  plateau  de  Signes. On y attend des manufacturiers liés à l’automobile. Nous en saurons plus le 8 avril, date prévue pour l’annonce des partenaires du GIP. Affaire à suivre.

Notre vidéo : F1 : Christian Estrosi réagit à chaud

Philippe HORTAIL
Photos : Olivier LALANNE / Phauto-Sport.com et GIP