Essai . Le Juke boxe fort !

Nissan poursuit dans sa volonté de surprendre et d’avoir une gamme complète, qui va de la voiture de sport (370 Z et GT-R) au véritable 4×4 et au SUV (qashqai…) , en passant par des voitures originales comme le Cube. Et pour cela, elle mise sur le descendant du prototype Qazana présenté à Genève en 2009.  Cette fois, ce sont les « zurbains » qui ont envie de rouler « différent » qui sont dans le collimateur de la marque. Mais le Nissan Juke fait-il mouche ?

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Nissan Juke « Think different »

« Think different » est un slogan publicitaire créé pour Apple en 1997. Il a été utilisé dans un célèbre spot publicitaire, diverses annonces presses, et comme affichage urbain jusqu’en 2002. Et Nissan pourrait le reprendre à son compte avec le Juke. A peine plus long qu’une Clio (+10 cm), doté de 5 portes et d’un look très personnel (c’est le genre de voiture que l’on adore ou que l’on déteste), le Juke tente de proposer une alternative. Mais pourquoi faire ?

En effet, une Clio ou une 207 ne sont-ils pas suffisant pour aller faire des courses, prendre les enfants à l’école et se rendre au travail ? Pour ma part, je réponds oui. Mais aujourd’hui, face à la répression, on prendra une 207 Hdi plutôt qu’une RC. Car de nos jours, rouler dans une voiture « plaisir » ne passe plus forcément par un châssis affuté (et je le déplore…) mais par une ligne novatrice ! Et sur ce point, le Juke fait fort !

En effet, la face avant, avec ses phares en deux parties (le clignotant et veilleuses en haut, feux de route et de croisement au milieu, antibrouillards en bas) lui donne un visage original. Les porte-à-faux très courts dynamisent l’ensemble et les feux arrières, dans l’esprit du 370 Z, finalisent le tout.

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Laptops

Les sources d’inspiration sont multiples : un Buggy pour l’ensemble,  des courbes complexes, un profil de coupé  accentué par le vitrage latéral étroit, un pare-brise très incliné et les poignées de portes arrière quasi invisibles…

A l’avant, le « protège-carter » fait partie intégrante du bouclier et sert à l’admission d’air. Mais au lieu de dessiner une calandre à mailles traditionnelles, les designers ont créé une pièce moulée parsemée d’ouvertures circulaires.

Le Juke propose une palette de neuf couleurs de carrosserie, parmi lesquelles deux nuances de blanc (brillant et perlé) et trois teintes spécifiques : Rouge Sport, Bleu Abysse et Brun Ultime.

A l’intérieur, les designers de Nissan se sont lâchés… Mais moins qu’à l’extérieur. La console centrale revêtue d’une peinture brillante évoque « le réservoir de carburant d’une moto » selon Nissan. Heu…. si vous le dites…

Les prolongements des accoudoirs de portes sont traités avec une même laque vernie. Pour ma part, je trouve cela original mais il est dommage que l’on ne puisse pas assortir la couleur intérieur avec celle de l’extérieur… Il vous faudra recourir à une demande à votre concessionnaire pour qu’il les fasse peindre dans son atelier.

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La position de conduite est celle d’un SUV : dominante.

Coté espace à bord, vous aurez du mal à loger 5 personnes. Rappelez-vous qu’il ne mesure que 10 cm de plus qu’une Clio !

Le coffre, dipose de 251 L (normes VDA sauf en version 4×4) contre 288 litres pour une Clio. Les sièges arrière (asymétriques 60/40) se replient d’un geste, libérant ainsi une surface de chargement totalement plate et un volume sous pavillon qui atteint 830 L (VDA).

Un couvre-bagages dissimule le contenu du coffre. Celui-ci a ceci de particulier qu’il est solidaire du hayon et se soulève donc à son ouverture.

Juke et Techno.

Petit détail très « techno » et amusant : le module de commande appelé NDCS (Nissan Dynamic Control System). Il permet d’avoir deux tableaux de bord en un ! En mode climatisation, par exemple, l’écran indique la température intérieure demandée tandis que les « boutons » affichent les différents flux de ventilation. En « Mode D », soit le mode « Drive », les boutons changent d’aspect pour permettre au conducteur de paramétrer la conduite en fonction d’un des trois modes : Normal, Sport ou Eco.  En fonction du moteur, chaque réglage modifie les paramétrages de la cartographie moteur, de la boîte CVT, de la direction et même de la climatisation, selon les conditions de circulations et les désirs du conducteur.

En mode Sport, par exemple, la cartographie moteur sera adaptée pour dispenser des montées en régime plus franches et plus élevées. La direction se fait plus ferme et plus réactive, tandis qu’en mode Normal, elle offre davantage de légèreté et de linéarité. En mode Eco, au contraire, le moteur tournera moins vite dans l’optique d’une conduite plus coulée. Le réglage Eco optimise la circulation d’air frais dans l’habitacle, de façon à réduire la charge de la climatisation et la consommation en énergie du système. Par contre, la voiture perd beaucoup de sa superbe et je vous invite à ne pas tenter de dépassement…

Certaines fonctions du véhicule telles que l’allumage automatique des feux ou le verrouillage centralisé automatique, sont également paramétrables via le système. L’information en temps réel relative au parcours est assortie d’incrustations où s’affichent la vitesse moyenne, l’économie de carburant, les temps de déplacement, le couple moteur, le turbo boost ainsi que l’historique de la consommation journalière de carburant. Le système incorpore même un indicateur de force d’accélération.

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Juke sur route.

J’ai testé la version 1.6 DIG-T (Direct Injection Gasoline turbocharged) 190 chevaux deux roues motrices. et boite manuelle. La version quatre-roues motrices, pour sa part, recevra la boîte Nissan M – CVT à mode manuel à 6 rapports.

Coupleux (240 Nm), le moteur n’émet cependant pas un bruit agréable et flatteur. Il relance le juke avec vigueur. Mais le train avant semble vite dépassé lorsque que l’on remet les gaz en sortie de rond-point…

Le moteur 1.6 DIG-T est un 16 soupapes 1618 cm3 servi par un turbocompresseur à simple entrée et un échangeur air-air qui boostent la puissance, alors que les cycles de distribution variable, aussi bien à l’admission qu’à l’échappement (double VTC), améliorent la réponse du moteur à faible charge. Le croisement spécifique des soupapes garantit la recirculation des gaz d’échappement (EGR).

Coté consommation, en mode sport, on atteint facilement les 10-11 litres.

Côtés performances, les chiffres officiels de Nissan sont de 215 km/h en vitesse maxi (200 km/h en 4WD) pour une consommation mixte de 6,9 L/100 km (7,6 L/100 km en 4WD). Les émissions de CO2 s’établissent à 159 g/km en version 2WD et à 175 g/km en version 4WD. Le 0 à 100 km/h est couvert en 8.0 secondes (8.4 s en 4WD).

Conclusion :

« Think different » veut aussi dire que les regards se porteront sur vous. Mais le Juke dispose de qualités propres dont une dernière non abordée jusqu’à présent : à partir de 18 480 €…

J’AIME

La ligne

L’intérieur

L’esprit novateur

J’AIME PAS

Les sensations du moteur

La tenue de route.

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Direct Injection Gasoline turbocharged