Paris : les radars de covoiturage bientôt réalité ?

Périphérique parisien 50 kmh

Anne Hidalgo, maire de Paris, cherche un moyen d’encourager le covoiturage dans la capitale en réservant des voies à ceux qui partagent leur véhicule et en le contrôlant à l’aide radars.

C’était une promesse faite au second tour des élections municipales, en juin dernier : une fois que le périphérique parisien sera limité à 50 km/h avec des pistes cyclables, une voie pour les transports partagés pourrait voir le jour.

Plus qu’un fantasme de campagne, il s’agit maintenant d’une réalité qui a pris la forme d’un appel d’offres publié et auquel les entreprises peuvent postuler avec leur projet de système de radars de covoiturage, permettant de distinguer les véhicules occupés par une seule personne, de ceux partagés par plusieurs occupants.

L’objectif est de pouvoir commencer par tester les équipements en lice au niveau de la Porte de Montreuil en vue de son utilisation durant les Jeux Olympiques de 2024 en les implantant sur les portiques écotaxes, toujours installés mais démunis de toute activité pécunière.

Robocop sur un portique

Car les radars de covoiturage devront sanctionner celles et ceux utilisant les voies pour le transport partagé. Les contrevenants ne pourront pas compter sur leurs vitres teintées pour espérer tricher, ni même installer un mannequin pour tromper les capteurs et caméras qui scanneront également les plaques d’immatriculations, la vignette Crit’Air… Et pourquoi ne pas lui faire vérifier les contrôles techniques, la vitesse ou encore l’usage du clignotant ? Encore un petit effort, et la technologie pourrait bien nous paraître encore plus contraignante.

Si le projet devient réalité, il pourrait être exporté dans d’autres agglomérations à forte démographie : nous suivrons donc de près le développement de ces radars de covoiturage afin de pouvoir réagir vite auprès d’organismes comme 40 millions d’automobilistes.

Inciter le covoiturage est une intention entièrement louable puisqu’il permet d’utiliser plus raisonnablement son véhicule personnel, et de pallier au manque de flexibilité des transports en commun. Mais le faire au détriment de la circulation de l’autoroute urbaine la plus empruntée d’Europe est contre productif, de notre point de vue. De tout cœur, espérons que les techniciens ne puissent pas répondre au cahier des charges : nous avons besoin de bon sens plutôt que de non sens !

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